[angel.heart] Mes critiques en 2014

[angel.heart]

Non. J'ai pas trop accroché mais je l'ai vu dans de mauvaises conditions ( en vf et bien dépouillé ).

[angel.heart]

Scream : Le slasher qui n'aimait pas les slashers... - Wes ( détruisons les mythes ) Craven

Voilà un film pour lequel mon avis ne change pas. Si, objectivement, je trouve que ça reste un Craven tout à fait honnête, tant sur le plan technique ( le scope est assez soigné, le découpage efficace... ) que dans l'écriture ( mise à part le final que je trouve bien poussif, l'ensemble tient plutôt bien la route, avec une mention spéciale à l'intro, habile pour ce qui est de faire monter la tension ), mais selon moi le gros problème provient tout simplement du concept même du film, à savoir une mise en abîme du slasher. L'idée n'est pas inintéressante et a le mérite de vouloir proposer du neuf avec du vieux, hélas, au bout d'un moment on ne sait plus si l'équipe jouent des codes du genre, ou si elles s'en moquent ( vu les parcours respectifs des responsables de la chose, j'ai ma petite idée... ), l'auto-dérision venant trop souvent titiller la limite de la parodie, de laquelle se dégage une désagréable odeur de cynisme. Le genre de traitement qui me gave rapidement.
Toujours est-il que, contrairement à la plupart de ses petits frères issues de la vague horrifique à tendance bisounours qu'il aura engendré, tel quel, le film se laisse suivre ( et ce, malgré une galerie de personnages particulièrement agaçant, à l'exception de quelques victimes féminines... ), preuve qu'il y a quand-même du talent derrière tout ça, bien que celui-ci soit au service d'intentions douteuses.

5/10

[angel.heart]

Le fantôme de Sarah Williams - Keith Gordon ( 2000 )

En 1972, l'ambitieux Fielding Pierce se destine à une carrière politique. Son amour pour Sarah, une militante humanitaire idéaliste, va l'engager sur la voix des nobles causes. Mais Sarah meurt dans un attentat. Dix ans plus tard, en pleine campagne électorale, Fielding est submergé par des souvenirs et des visions de son défunt amour...

Comme pour Mother night et Midnight Clear, on sent que le réal met sa sensibilité au service d'un récit auquel il croit (celui du parcours politique d'un homme hanté par le souvenir de son défunt amour et n'arrivant pas à en faire le deuil...) bien aidé, pour traduire l'émotion à l'écran, par un très bon duo d'acteurs, Billy Crudup et Jennifer Connelly trouvant lors de quelques séquences certaines de leurs plus belles scènes à l'écran.

Mais le principal reproche que je peux faire au film est justement d'avoir parfois tendance à un peu trop surlignées ces émotions, certaines scènes étant à la limite du larmoyant, je trouve que cela alourdi un peu le propos du film. En revanche j'ai beaucoup aimé le final, le film se clôturant, à mon sens, de la meilleure façon possible, la mélancolie cédant la place à un sursaut d'optimisme.

Quelques jours après visionnage le film vieilli bien en tête, j'en retient les évidentes qualités bien plus que ce qui m'a paru comme de légers défauts. Je le reverrais avec plaisir, certainement à la hausse...

7/10

[Alegas]

L'homme qui voulut être roi - John Huston ( 1975 )

Et bien je ne trouve pas ça très bon. Si sur le papier il y a tout ce qu'il faut pour faire saliver, la mise en image m'a quand à elle bien vite fait débander, tant quelques minutes de film m'ont suffis à trouver qu'à peu près tout ce qui défilait à l'écran sonnait faux.
Il y avait là moyen de proposer une belle aventure humaine, brasant de nombreux thèmes et proposant, entre autre, une intéressante réflexion sur l'homme, sa recherche d'argent, de pouvoir... Et l'inévitable influence que ceux-ci exercent sur ce dernier.

Seulement voilà, j'ai clairement ressenti un manque d'implication général. Les péripéties se succèdent sans provoquer la moindre émotion chez le spectateur ( bon là je parle pour moi, l'oeuvre ayant une très bonne réputation, mes reproches ne doivent pas être partager par le plus grand nombre... ), la faute à une écriture semblant trop souvent approximatif, débouchant sur des scènes qui ne s'emboîtent pas toujours très bien les unes aux autres et shootées par une réal d'une étonnante banalité, celle-ci peinant grandement à insuffler le moindre souffle épique à la chose.

Bon et puis tout semble interprété dans une grande décontraction, il y a un coté rigolard qui se dégage du duo Caine/Connery, certainement sensé faire contraste avec l'évolution d'un récit d'aventure s'orientant peu à peu vers le drame humain, mais le fait est que ce traitement m'a empêché de totalement prendre le film au sérieux.

Sinon j'y ai quand-même trouvé des qualités, principalement en fin de métrage, à savoir une fois que le ton devient plus grave. Là oui, j'ai ressenti de l'émotion, lors, notamment, d'une très belle scène de mise à mort et son tragique chant d'adieu. Mais bon, le fait est qu'avant de réellement commencer à m'intéresser au récit, je me suis quand même bien fait chier pendant les 3/4 de celui-ci. Donc ouais, à mon grand regret, je suis loin de considérer ce film comme une réussite.

5/10

[jean-michel]

Va falloir que je revois ce film! j'en ai un bon souvenir, il faut voir si avec le temps passé j'en garde le même gout.

[angel.heart]

Bah il est en général très apprécié. J'en discutais dernièrement avec un pote cinéphile qui m'a dit que, pour lui, c'était un des plus grands films au monde.
J'avoue que ça m'échappe totalement.

[jean-michel]

Ah l'éternel problème des gouts et des couleurs! cela dure depuis l'apparition du cinématographe!!!

[angel.heart]

The Chaser - Na Hong-Jin

Une tuerie absolue ! Tout simplement mon film coréen préféré et peut-être bien mon film number one de ces 7 dernières années.
Une petite bombe d'efficacité, absolument bluffante pour ce qui est de, sans jamais faire débander un rythme imparable, relancer régulièrement les enjeux d'un film de deux heures où le tueur est attrapé ou bout d'un quart de récit. The Chaser c'est le genre de film qui chope le spectateur dès son début pour ne le relâcher qu'à sa toute fin, totalement lessivé par ce qu'il vient de vivre, lui laissant en bouche un goût de triste ironie, de fatalité...

Thriller haletant aux allures de courses contre la montre, n'ayant de cesse d'aller crescendo dans la tension et l'urgence ( plus le film avance et plus on ressent réellement la fatigue, morale et physique, de ses personnages ), polar aux allures de chronique sociale, dressant le portrait peu flatteur d'une justice coréenne incompétente ( et ce, quel que soit les différents rangs de sa hiérarchie ), film de tueur en série, d'une radicalité faisant l'effet d'un bon gros uppercut dans la gueule, le tout agrémenté d'un petit parfum de love story atypique, d'une touche d'un parcours rédempteur, une réflexion sur l'incapacité à agir... L'ensemble brasse plein de genres, d'émotions... Mais avec une cohérence et une maîtrise qui force le respect. Surtout pour un premier film. C'est ouf !

Bon et puis il y a l'utilisation de la ville, personnage à part entière du récit. Dans sa dimension nocturne, urbaine, crasseuse et labyrinthique, elle confère au film un climat peu reluisant. Par-contre c'est filmé avec une de ces classe... De toutes façons le film est une grosse leçon de mise en scène, mise à part une scène de fight manquant de lisibilité en fin de métrage ( chose qu'on retrouvera dans The murderer ), c'est impeccable de bout en bout. Aucun doute que Na Hong-Jin est mon cinéaste coréen préféré. Pas forcement le meilleur ( objectivement il me semble que Bong Joon-ho propose un cinéma plus abouti ) mais clairement celui qui me procure le plus d'émotions. J'attends son prochain film avec impatience !

9,5/10

[Alegas]

Putain de fuck yeaaaaaah !!!!!!!




(et puis c'est cool, maintenant que Logan est parti il ne descendra plus sa note pour le virer du Top )

[angel.heart]

Merci.

[versus]

Un gros pour The Chaser un putain de film.

[Creeps]

Ouais grosse claque The Chaser ! Par contre je suis de ceux qui ont beaucoup aimé The Man Who Would Be King, la légèreté de la première partie (l'entraînement des indigènes ) accentuant la portée émotionnelle du final.

[angel.heart]

Par contre je suis de ceux qui ont beaucoup aimé The Man Who Would Be King, la légèreté de la première partie (l'entraînement des indigènes ) accentuant la portée émotionnelle du final.

Je comprends les intentions. Mais franchement, je trouve que ça ne fonctionne pas du tout. Ça semble trop écrit à l'arrache.

[Mr Jack]

Faut absolument que je le mate, celui là !!

[Alegas]

Pour le pire et pour le meilleur - James L. Brooks ( 1997 )

Certainement ma comédie romantique préférée aux cotés de Punch-Drunk Love et High Fidelity ( même si ce dernier ne rentre pas totalement dans cette catégorie ). Dans le genre, j'ai rarement vu plus touchant.

On démarre pourtant avec des personnages très clichés : le vieux con aigris, la tapette victimisée et la pauvre femme qui n'a ni vie sociale, ni sexuelle, ni affective, et passe son temps libre à s'occuper de son fils malade... De quoi redouter le pire pour la suite d'un film bien disposé à donner dans les bons sentiments bien dégoulinants. Et pourtant, bien que le film prenne effectivement cette direction et que les traits de caractères de ses personnages soient bien surlignés et les situations exagérées, l'ensemble fonctionne super bien. Déjà, sur ses 2h15 le film prend son temps pour installer un changement chez ses personnages, cela se fait progressivement, avec nuance, et, quelques-part, de façon accidentelle. Car, suite à leurs malheurs respectifs, c'est avant tout en essayant de servir leurs intérêts personnels que le personnages se rendent service et, suite à ça, apprennent à se connaître et s'apprécier avec le temps, créant des liens d'amour et d'amitié traduis à l'écran avec une certaine justesse, bien aidé pour cela par un très bon casting et d'excellent dialogues ( tant dans l'humour que dans l'émotion ).

Et franchement, ça fonctionne super bien. Le film est souvent drôle, régulièrement touchant, et la love story vers laquelle il s'oriente peu à peu ne fait pas guimauve. Bah non, elle est même très jolie, de celles qui, sans que vous ne vous en rendiez compte, vous file un sourire bien niais sur le visage et vous fait ressortir de la séance avec un sentiment apaisé et l'envi d'être un bon chrétien envers votre prochain. Dit comme ça, ça fait un peu couillon. Mais n'empêche que c'est quand-même vachement beau.

8,5/10