[Kefren] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar Hulkiss » Sam 04 Jan 2014, 19:01

Génial ton intro :super: trop mignon :mrgreen:
Et même si le film est un peu long, dixit ta critique (un peu spoiler), elle donne bien envie de voir le film aussi.
Rien qu'à voir la gueule du sang qui coule du visage du gars de la photo de ta critique, il y a des actions chez Ketc...
Vive les ovnis :D
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Sex Addict - 7/10

Messagepar Kefren » Lun 06 Jan 2014, 22:36

- Chérie, t'as pas envie de... ?
- Non.
- T'as mal à la tête ?
- Non, même pas, j'ai juste pas envie.
- Allez, s'te plait, ça fait 1 semaine qu'on a rien fait !!!
- Ouais ben tu vas te calmer, te la mettre sur l'oreille et la garder pour plus tard !!!
- Bon ben dors bien... Moi je vais regarder :

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SEX ADDICT (Frank Henenlotter - 2008) c'est l'histoire de deux personnes - Jennyfer et Batz - qui ont toutes les deux un gros problème avec le sexe.
Il y a d'abord Jennyfer, qui possède 7 clitoris et doit coucher avec des hommes très régulièrement pour assouvir ses besoins. Ses séances sexuelles sont si violentes qu'elle tue les pauvres bougres qui ont la malchance de croiser son lit et accouche systématiquement - 1h après l'acte - d'un bébé mutant qu'elle jette à la poubelle avant de rentrer chez elle.
Il y a aussi Batz, jeune homme ayant un problème de taille : son sexe possède sa propre personnalité et est devenu toxicomane. Le membre du jeune homme - aux dimensions hallucinantes - le contraint à se fournir régulièrement chez le dealer du coin sous menace de s'en aller violer les femmes du voisinage.
Jennyfer et Batz vont devoir trouver une solution à un problème commun : combattre leur problème sexuel pour tenter de reprendre une vie normale.

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Disons-le tout net, Sex addict est un film sacrément burné et c'est un miracle que des producteurs acceptent encore d'enfanter de bobines de ce genre.
Il y a d'abord la première couche, celle qui vous fera rire ou hurler au blasphème (suivant que vous soyez sensible à l'humour trash ou un fidèle abonné du magasin "Le sexe c'est mal").
Les séquences cultes/cradingues/génialissimes s'enchainent à un rythme relativement honnête et sculpte un joli sourire sur le visage du spectateur pour peu que ce dernier soit réceptif.

Vous voulez du drôle ? Voila une scène dans laquelle une jeune femme qui vient de coucher avec Batz se lance dans un orgasme homérique d'une durée de 4h... le pauvre Batz se verra dans l'obligation d'abandonner la jeune femme, nue, au milieu d'une rue déserte alors qu'elle est encore en train de gémir et de chercher un rideau auquel s'accrocher.

Vous voulez du bizarre ? Voila une scène Jennyfer accouche dans une baignoire d'un bébé mutant qu'elle jette à la poubelle comme s'il s'agissant d'un gant de toilette usagé.

Vous voulez du grand n'importe quoi halluciné sous LSD ? Voila un remake des Dents de la mers dans lequel le requin est remplacé par un sexe turgescent ayant quitté l'entre-jambe de son propriétaire, les nageurs par des playmates aux gros seins et l'océan par un plancher en bois de cèdre que va venir transpercer notre quéquette en quête de vagins.

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Mais non de dieu, qui est le type qui a bien pu faire un film pareil ???
Et là, on se rappelle que Mr. Henenlotter n'est rien d'autre que le réalisateur des mythiques BASKET CASE (1982) et surtout BRAIN DAMAGE (1988), deux pépites undergrounds aussi drôles que libertaires... aussi perchées qu'engagées... aussi mal foutu que pleines d'amour.
Ce n'est donc pas la première fois que le garçon nous fait le coup : tout comme Basket Case parlait de l'amour filial et Brain Damage abordait la problématique de la dépendance aux drogues, Sex addict nous parle d'un sujet sérieux : la dépendance au sexe. Et comme Henenlotter ne souffre pas du même syndrome d'égocentrisme artistique que Lars Von Trier, il traite son sujet sans se prendre la tête ni péter plus haut que son cul. Les situations sont tarés, mais les personnages restent attachant. Le délire est complet, mais il y a toujours un petit quelque chose qui nous rappelle qu'il y a un propos derrière. Son réalisateur ne se prend pas pour un artiste et nous propose de regarder son film comme il nous proposerait de partager une bonne bière : un grand sourire aux lèvres, une tape amicale sur l'épaule et un décapsuleur à la main.

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Le message de Henenlotter est clair : le cul prend tant de place dans nos tête que nous arrivons à nous pourrir la vie à ne plus penser qu'à ça. Le film se referme d'ailleurs sur une scène complètement délirante au pessimisme à peine dissimulé. Et si la péloche ne répond à aucune question existentielle, c'est qu'elle n'en pose pas. Sex addict est simplement la vision d'un réal underground ayant quelque chose à raconter, mais pas de moral à donner... le tout avec humour.
Un mec cool en somme.

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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar nicofromtheblock » Lun 06 Jan 2014, 23:20

Il était bien fun celui-ci. Dans le même genre, Pervert ! et One-eyed monster ne sont pas mal non plus.
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Mar 07 Jan 2014, 08:14

Trop fun pervert! Je vais me chopper celui là
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Réincarnations - 8/10

Messagepar Kefren » Mar 04 Fév 2014, 00:50

- Papa !!!
- Quoi ?
- Je viens de voir le meilleur film de ma vie !!!
- C'est quoi ?
- Transformers 3 !!! Y'a un moment ou le robot il prend un truc et il tape un autre robot avec et ça fait POOOOMMMM partout !!!
- Bon... Primo, t'es un crétin. Secondo, t'as le choix : soit t'es privé de sorti pendant 6 mois, soit tu regardes un VRAI bon film.
- C'est quoi le film
- Le film c'est :


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DEAD & BURIED se déroule à Potter's Bluff, charmante petite ville américaine prise entre les collines et l'océan. C'est ici qu'une série de meurtres très violents prend place et décime tous les touristes de passage sans raison apparente. Le sympathique shérif de la ville (Dan Gillis) tente de résoudre l'affaire mais tombe rapidement sur une complication de taille : les cadavres des victimes disparaissent mystérieusement de la chambre funéraire où ils attendent leur autopsies. De plus, certains habitants de la ville agissent de façon très bizarre depuis quelques jours...
Incapable de comprendre la situation, le shérif Dan Gillis va être précipité au coeur d'une enquête étrange dont il ne va pas ressortir indemne.

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Alors là, j'avoue avoir été surpris !!!
Quand un pote me tend le blue-ray de ce film sorti en 1981 en me disant "vas-y mec, regarde ça, tu vas voir, ça déboite", j'ai saisi la galette du bout des doigts en priant pour que le film ne soit qu'à moitié mauvais.

Et bien pas du tout. Ce film est un véritable petit chef d'oeuvre.
À la façon de THE WICKER MAN, l'intrigue prend son temps et ne se précipite pas. Le réalisateur installe dans la première partie du film une ambiance mêlant étrangeté, calme, angoisse et légèreté. Les personnages sont suffisamment creusés pour que l'on s'y attache et régulièrement, un meurtre terrible nous rappelle que l'on est pas venu ici pour enfiler des perles.

La gestion de la montée en puissance du film est un modèle du genre. Le rythme n'est jamais hystérique, toujours maitrisé et ne tombe jamais dans des facilités de type "je te raconte ce que je suis en train de penser pour que tu comprennes bien l'histoire que j'essaie de te raconter". Non, ici, on est paumé, on ne comprend pas pourquoi est ce que le mec qu'on a vu se faire écraser par une pierre en début de film est maintenant un gentil pompiste souriant qui nettoie le pare brise de la voiture du héros.
Pas d'inquiétude, l'intrigue finit toujours par répondre à nos questions, mais de façon éparpillée, afin que l'on ne prenne conscience de l'énormité de la situation qu'en toute fin de film.

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La mise en scène est quant à elle d'une grande classe. Pour un film de 1981, on est dans le haut du panier. Cadrages travaillés, lumière acceptables pour un film de genre du début des 80's (mais la copie blue-ray est immonde) et certains mouvements de caméra nous laisse tout bonnement sur le cul.
Je ne peux m'empêcher de vous donner un exemple : la caméra précède en travelling arrière un personnage qui se dirige vers la porte vitrée de sa maison. À la façon d'un film de Fincher, la caméra passe à travers la vitre pour entrer dans la maison avant le personnage. Avec les bugets de l'époque et surtout l'absence totale d'effets numériques... on se demande comment ils ont fait et on peut tirer nos chapeaux et casquettes à ce tour de force technique.

Tout au long de son intrigue, le film emprunte des idées à de multiples chefs d'oeuvres du cinéma des années 50 et 70 (l'envie de les citer est grande, mais cela révélerait à coup sur le coeur de l'intrigue). Et si la plus grande de ces références (un immense chef d'oeuvre) se voit comme le nez au milieu de la figure, le film réussi le tour de force de ne jamais tomber dans le plagiat. À la façon d'un cuisinier revisitant une recette connue de tous, DEAD & BURIED parvient à se construire une véritable identité, une personnalité qui lui ai propre en dépit des références dont il abonde.
Cette bobine est étonnamment moderne. Bien que datant du début des années 80, le réalisateur a eu la bonne idée de limiter les référence visuels de l'époque (costume et accessoires). Aussi, le film a pu traverser les années sans trop souffrir d'une esthétique datée.

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DEAD & BURIED est réellement un grand film de genre malgré son emballage de "petite" production horrifique. Bourré de références aussi cultes que classieuses,il est désormais cité dans des productions telles que l'excellent SINISTER sorti en 2012 : la boucle est bouclée.
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Mar 04 Fév 2014, 00:53

Je valide. :super: Un très bon film, injustement méconnu. Et quelle ambiance!..

Sinon le titre français c'est Réincarnations. :wink:
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar Kefren » Mar 04 Fév 2014, 00:55

Ouais mais c'est nul les titres français :nono:
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Mar 04 Fév 2014, 00:56

Ouais mais il y a des règles à respecter en ces lieux. :mrgreen:
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar Kefren » Mar 04 Fév 2014, 00:58

Ha pardon, je savais pas qu'il fallait mettre les titres français : promis je le ferais plus :super:
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 04 Fév 2014, 01:32

Elles sont cool en tout cas tes critiques Kefren :super: T'as ton petit truc, bien fun, et en même temps assez chiadé, c'est agréable de te lire ;)

Et puis, les péloches qui font tes séances sont bien sympa huhuhu :mrgreen:
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mar 04 Fév 2014, 01:39

Sinon un petit conseil pour garder tes captures visibles, héberge-les, par exemple sur www.hostingpics.net. C'est gratuit et ça prend peu de temps :wink: (une seule a sauté pour le moment, mais en connaissance de cause c'est chiant sur la durée).

Pour Dead and Buried, c'est le BR US ? Si c'est bien ça, j'aime bien la sélection de ce petit distributeur :mrgreen:.
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Mar 04 Fév 2014, 01:45

Bah ouaip, il déchire le catalogue Blue Underground. 8) Et puis les Blu Rays sont pas cher, All zones et avec sous-titres français...
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar Kefren » Mar 04 Fév 2014, 03:23

osorojo a écrit:Elles sont cool en tout cas tes critiques Kefren :super: T'as ton petit truc, bien fun, et en même temps assez chiadé, c'est agréable de te lire ;)

Merci c'est gentil :oops: :oops: :oops:

dunandan a écrit:Pour Dead and Buried, c'est le BR US ? Si c'est bien ça, j'aime bien la sélection de ce petit distributeur :mrgreen:.

Oui c'est l'import US de chez Blue Underground... une petite tuerie, si ou oublie le transfert tout dégueulasse :mrgreen:
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Re: [Kefren] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Mar 04 Fév 2014, 04:29

Bah là pour le coup, c'est vrai que ce Blu Ray est souvent considéré comme un de leurs moins bons. M'enfin ça n'est pas non plus honteux...
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Bad boy Bubby - 8,5/10

Messagepar Kefren » Sam 12 Avr 2014, 00:42

- Ben alors Kefren, t'étais où ?
- Ouais, je sais, j'ai pas assuré sur ce coup...
- Ben ouais mais bon, tu crains, c'est pas sérieux de quitter le forum pendant 2 mois... T'es pas indispensable hein, mais bon... ça se fait pas !!!
- Ouais... pardon... Bon je vais essayer de me faire pardonner avec une petite critique cool.
- C'est quoi le film ?
- Le film, c'est une tuerie australienne qui s'appelle :

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Bubby a 35 ans et vit depuis toujours enfermé dans un appartement glauque et sombre. Prétextant une guerre nucléaire, sa mère ne l'a jamais laissé sortir. Bubby n'a jamais vu l'extérieur et, malgré son âge, se comporte comme un enfant de 8 ans : il ne connait personne, n'a jamais été en interaction avec le "dehors" et son univers se limite à l'appartement qu'il partage avec sa mère. Cette dernière a fait de son fils son animal de compagnie, son confident, son objet sexuel...
Tout va basculer le jour où Bubby va réussir à échapper à l'emprise de sa mère et découvrir le monde extérieur, n'ayant pour lui que ses yeux de gamin de 8 ans, son corps d'homme de 35 et son ignorance totale des notions de bien et de mal.

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BAD BOY BUBBY est sans doute l'un des films les plus atypique qu'il soit. Le scénariste et réalisateur (Rolf de Heer) prend un malin plaisir à détourner les codes du film d'apprentissage afin de les trashiser... mais sans jamais les trahir. Alors que la majorité des films traitant de ce sujet s'évertuent à décrire la beauté de la sortie de l'enfance et la tristesse de l'entrée dans le monde des adultes à travers les tribulations de gamins drôles, souvent blessés et toujours touchants (oui je sais, cette phrase est très longue)... BAD BOY BUBBY nous plonge dans la crasse, la dureté, la violence et l'absurdité de la vie des grands sans aucune retenue.

Buddy, tout comme n'importe quel adolescent, va donc découvrir la vie : les autres, les femmes, la fête, l'argent, la mort, le handicap... traverser un monde dont il ne connait rien et nous proposer une vision souvent immonde, parfois poétique et toujours absurde de notre société.


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Le film est un enchainement de situations présentant les étapes importantes de l'apprentissage de Bubby. Elles vont le faire évoluer, mais jamais le transformer. Ici point de révélation ou de transformation fondamentale chez le personnage principal : Bubby a passé 35 ans dans une cage, il est et restera un sociopathe attardé, mais il parviendra à comprendre les règles de base à respecter pour vivre dans notre société. La beauté du message vient de la vision de Bubby sur la violence du monde dans lequel il est plongée : tout autour de lui n'est qu'absurdité, violence et non-sens, mais il continuera, jusqu'au bout, d'en rire... comme le gamin de 8 ans qu'il est et restera.
Le message du réalisateur est très clair : "Notre monde n'est qu'un tas de merde et seuls les fous pourront continuer à être heureux". Et justement, à la façon de Tod Browning dans FREAKS, Rolf de Heer filme les fous,les handicapés et autres exclus du système avec un amour et un respect extraordinaire... d'autant que l'imagerie utilisée reste toujours très froide et frontale.

Le film est d'une beauté graphique rare pour un sujet aussi glauque. Rolf de Heer fait preuve d'une grande rigueur, adaptant systématiquement sa méthode de filmage à la situation traversée par Bubby. Il est important de préciser que le film a été éclairé par pas moins de 32 chefs opérateurs (1 par décors) afin que chaque séquence puisse avoir sa propre identitée visuelle. Une démarche qui peut parraitre un peu veine (ben oui, ça sert à quoi au final d'avoir 32 chefs op'), mais qui témoigne d'une implication artistique totale de la part Rolf de Heer.

Il faut enfin, et surtout, tirer notre chapeau à Nicholas Hope, qui nous livre une interprétation totalement possédée du personnage de Bubby. Une performance d'acteur siminlaire à celle de Jack Nicholson dans VOLE AU DESSUS D'UN NID DE COUCOU (et ouais, carrément !!!). Beaucoup plus nuancée qu'il n'y parait, Hope arrive à faire de Bubby un personnage inquiétant mais attachant, dangereux mais tendre, condamné mais plein d'espoir.

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BAD BOY BUBBY est un grand film, aussi violent que poétique. Une bobine qui va très loin, mais aussi très haut et arrive à trouver, là où le monde est le plus moche, quelques petits pétales de beautée... et tant pis si la fleur est déjà fannée.
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