[puta madre] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Enfant du diable (L') - 6,5/10

Messagepar puta madre » Lun 20 Jan 2014, 14:21


L'Enfant du Diable

Titre original: The Changeling
Réalisé par: Peter Medak
1980

Résumé: Un homme emménage dans une maison hantée...

6,5/10
Contrairement à ce que son titre français laisse suggérer, il n'est nullement question du Diable ou de son rejeton dans The Changeling, mais d'une classique histoire de maison hantée.

Le film se concentre sur John (George C. Scott) qui, après la perte de sa femme et sa fille, décide d'emménager dans une maison qui se révélera vite habitée par l'esprit d'un jeune garçon... Toute la première partie vise à nous faire partager le deuil dont est affligé John, que ce soit via la performance de George C. Scott qui joue avec justesse un homme effondré qui essaie de renouer avec la vie, ou parl'enchaînement d'amorces de séquences (on en voit juste le début, mais elles ne vont jamais jusqu'à leur terme) illustrées de manière quasi-ininterrompue par la très belle musique de Rick Wilkins et qui renvoient à la monotonie de son existence. Une réelle mélancolie se dégage du film, renforcée par les couleurs automnales voulues par le réalisateur.

L'intrigue enchaîne ensuite avec la survenue de phénomènes paranormaux classiques (bruits venus d'on ne sait où, fenêtres brisées, balle surgie de nulle part, etc.). Peter Medak crée une atmosphère oppressante en multipliant les plans fixes sur des couloirs ou escaliers vides, les plans séquences à la steadycam, les plongées ou contre-plongées qui suggèrent la présence d'un esprit dans la bâtisse et mettent bien en valeur cette dernière. Medak adopte une approche plutôt terre-à-terre du fantastique, limitant ses effets pour enraciner son intrigue dans la vraisemblance, un peu à la manière de l'Exorciste quelques années plus tôt.

Les films de maison hantée ayant tendance à tous se ressembler, le cinéaste va fort heureusement se focaliser sur l'enquête du personnage principal pour percer le mystère entourant ces phénomènes. Une enquête qui ira de séance de spiritisme en visites à la bibliothèque locale, en passant par une excavation dans un puits qui annonce une scène similaire dans le Ring de Hideo Nakata (un autre film sur un esprit d'enfant vengeur).

Là où le bât blesse, c'est qu'on ne sent jamais vraiment le héros en danger. Une conséquence probable du nombre limité de victimes, mais aussi du choix de George C. Scott, qui même fragilisé dans son deuil dégage suffisamment de force et d'autorité pour faire face aux phénomènes auxquels il est confronté.

De plus, si le réalisateur réussit plusieurs séquences chocs (le bris du miroir et la transition avec la mort du flic, l'attaque de l'héroïne par le fauteuil roulant filmée en vue "subjective" ou l'apparition du gamin dans la baignoire), il manque au film de véritables séquences de flippe. Medak fait dans le suggéré, ce qui est une bonne chose, mais ne signe aucun gros morceau de trouille, aucune scène vraiment angoissante ou un tant soir peu marquante.

Des défauts qui desservent un film qui reste quand même tout à fait recommandable.
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Ligne Rouge 7000 - 7/10

Messagepar puta madre » Mar 21 Jan 2014, 16:50

Ligne Rouge 7000

Titre original: Red Line 7000
Réalisé par: Howard Hawks
1965

Résumé: Le quotidien d’une équipe de coureurs automobiles…

7/10
S'il se déroule dans le milieu des courses NASCAR, Ligne Rouge 7000 ne constitue pas pour autant un film sur les courses automobiles. Non pas que le film ne soit pas émaillé de scènes de course ou de carambolages spectaculaires. Mais ce qui a intéressé ici Howard Hawks, c'est le portrait d'une poignée d'hommes et de femmes exerçant un métier à risques et dont la vie ne tient bien souvent qu'à un fil, à l'instar de ce qu'il avait fait sur Hatari ou Seuls les anges ont des ailes.

Les scènes automobiles ne sont, en effet, qu'un prétexte pour décrire les chassés-croisés amoureux entre trois coureurs et leurs prétendantes, sur un ton léger pas éloigné des comédies romantiques tournées par le cinéaste. Les enjeux sont donc amoureux, et non pas sportifs, certains personnages se révélant aussi peu à l’aise dans leurs relations sentimentales qu’ils sont sûrs d'eux derrière un volant. Les quiproquos sentimentaux vont prendre par moments un tournant dramatique, notamment lors de la mort d'un coureur ou lorsque la jalousie d'un personnage va éclater sur le circuit.
Les courses bien qu'impressionnantes sont donc anecdotiques dans le déroulement du récit. Filmées au milieu des années 60, avant un film comme Bullitt, ces courses font parfois recours à des rétroprojections visibles quand elles ne nous privent pas carrément du visage de l'acteur au volant, ce qui limite l’implication lors de ces séquences.

Esthétiquement, le film n'a pas le lustre de certaines oeuvres du cinéaste, annonçant la photo granuleuse des films 70's. Niveau interprétation, si James Caan, Norman Alden et Laura Devon sont tout à fait convaincants, les autres acteurs et actrices font bien pâle figure par rapport à ce que l'on voit d'habitude chez le réalisateur Le résultat est donc loin d'avoir le charme de films comme L'Impossible Monsieur Bébé, voire du Sport favori de l'Homme. Quant aux passages chantés, ils ne s’imposaient carrément pas! :mrgreen:

Une sympathique comédie agrémentée de quelques scènes de course et de crash impressionnantes. Un Hawks certes mineur, mais loin d’être dénué de qualités et dont je n'ai pas vu passer les deux heures!
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Nuit de tous les mystères (La) - 5/10

Messagepar puta madre » Mer 22 Jan 2014, 12:28

La Nuit de tous les mystères

Titre original: House on Haunted Hill
Réalisé par: William Castle
1959

Résumé: Un millionnaire invite plusieurs personnes à passer, en échange d'une somme d'argent, la nuit dans une maison hantée...

5/10
Mis en scène par William Castle, le réalisateur qui a servi de source d'inspiration à Joe Dante pour son Panic sur Florida Beach, La Nuit de tous les mystères jouit d'une petite réputation qui lui a valu un remake à l'aube des années 2000 (La Maison de l'horreur).

Si je lui reconnais un beau noir et blanc qui camoufle l'aspect un peu toc de certains décors et permet de créer une atmosphère gothique appréciable, le film souffre d'un côté théâtral et de scènes de trouille très peu mises en scène. Le film joue davantage sur la surprise que sur le suspense et, si ça fonctionne à une occasion (l'apparition soudaine de la domestique aveugle m'a fait sursauter), ça tombe bien souvent à plat.

Le film bénéficie fort heureusement de la composition délectable de Vincent Price, dans un rôle de mari trompé dont on va prendre plaisir à voir exercer sa vengeance, le film passant progressivement d'une intrigue fantastique à une machination criminelle (excellente scène du bain d'acide). Le reste du casting est sans éclat particulier. On peut tout de même signaler la capacité de l'héroïne à ouvrir un sacré coffre lorsqu'il s'agit de hurler! :mrgreen:
Certains effets font un peu cheap (le squelette à la fin, ou l'introduction avec les têtes parlantes) et la voix-off au début est un procédé trop facile pour transmettre un maximum d'infos en un minimum de temps. Quant à la fin en queue de poisson, elle laisse sur une sensation de frustration.

Finalement, le remake de William Malone m'avait davantage convaincu.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar jean-michel » Mer 22 Jan 2014, 13:25

Ligne Rouge 7000 je crois que c'est un des rare films de l'auteur qui a fait un four en salle a l'époque....
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mer 22 Jan 2014, 13:42

Ah, il me semblait que Le Sport favori de l'homme avait également reçu un succès mitigé :?:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar jean-michel » Mer 22 Jan 2014, 13:56

Oui les deux films ont fait un four coup sur coup!! sur el dorado il avait la pression, sa cote était a la baisse, un peu pour cela qu'il a fait un peu du papier collé avec el dorado de Rio Bravo.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mer 22 Jan 2014, 14:01

Ok, je comprends mieux pourquoi il a fait un quasi-remake avec El Dorado et rappelé des valeurs sûres au casting, après avoir travaillé avec des "p'tits jeunes" sur ces deux films :super:
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Bonne année (La) - 6,5/10

Messagepar puta madre » Jeu 23 Jan 2014, 14:01

La Bonne Année

Réalisé par: Claude Lelouch
1973

Résumé: Un truand qui prépare le casse d'une bijouterie s'éprend d'une antiquaire...

6,5/10
Sous couvert d'une intrigue policière, Claude Lelouch va nous proposer, avec La Bonne Année, une comédie romantique.

D'ailleurs, le film démarre de manière déstabilisante avec de larges extraits de son film Un Homme et une femme, projeté à une assemblée de taulards dont fait partie Lino Ventura, avant d'enchaîner sur la sortie de prison d'un Ventura cherchant à joindre la femme qu'il aime (filmée en noir et blanc, et avec Mireille Mathieu en guest-star :shock: ) et la préparation du casse d'une bijouterie (filmée en couleurs).
Une mise en place qui prendra tout son sens lors du déroulement de l'intrigue, lorsque l'on comprendra que l'essentiel pour le réalisateur n'est pas le vol de diamants en lui-même, mais la manière dont la rencontre avec l'antiquaire interprétée par Françoise Fabian va chambouler la vie de Ventura.

En termes de mise en scène, le film est assez pauvre, Lelouch s'appuyant sur une photo des plus ternes et filmant majoritairement dans de longs plans fixes ou plans-séquences. Assez austère de prime abord, cette technique finit par porter ses fruits lors des longues séquences dialoguées entre Ventura et Fabian où l'on assiste à la naissance de leurs sentiments. De temps en temps, le réalisateur propose des idées intéressantes, comme par exemple le plan aérien qui suit le trajet la voiture de la bijouterie jusqu'au port avec Ventura en voix-off qui chronomètre les différentes étapes de la fuite, ou les intrusions de passages fantasmés dans la réalité. La scène du braquage génère un petit suspense et se termine de manière inattendue.

Si le charme finit par opérer, c'est donc pour beaucoup grâce aux acteurs. Lino Ventura reprend avec tout le charisme qu'on lui connaît son personnage de râleur soupe-au-lait, mais y ajoute cette fois-ci une facette plus tendre et charmeuse. Grimé à plusieurs reprises en vieillard, il déguise sa voix de manière bluffante. Françoise Fabian est tout à fait charmante et Charles Gérard amusant dans son rôle de compère un peu limité.

L'épilogue, qui relie les fils du prologue, s'avère malheureusement trop long. Le dernier plan, fort touchant, vient rattraper cette lacune et permet de terminer sur une bonne impression ce faux-film policier porté par une excellente interprétation.
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Batman, le défi - 7/10

Messagepar puta madre » Sam 25 Jan 2014, 10:59

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Batman le défi

Titre original: Batman returns
Réalisé par: Tim Burton
1992

Résumé: Batman doit cette fois faire face aux agissements de Catwoman et du Pingouin...

7/10
Une énième vision moins enthousiasmante que les précédentes.

Ce qui m'a frappé cette fois, c'est à quel point Batman est un personnage secondaire dans son propre film. Tout ce qui touche à la solitude du personnage est bien traité: l'introduction où Wayne est comme ramené à la vie à l’apparition du bat-signal, les tournées dans les rues désertes coincé dans le cockpit de la Batmobile, l'épilogue... Par contre, la dualité Bruce Wayne / Batman, que j’avais trouvé bien retranscrite dans le premier Batman, est peu mise en avant ici. Le personnage n’est quasiment pas développé et n'existe, grosso modo, que pour donner la réplique aux méchants.

Heureusement, ces derniers sont particulièrement réussis. Leurs naissances respectives donnent lieu à deux très belles séquences qui participent à l’aspect plus foncièrement fantastique du film par rapport au premier. Michelle Pfeiffer propose une très belle prestation, passant de la secrétaire timide à la Catwoman sexuellement agressive (dans son costume, elle est juste…miaou! :love: ). Danny De Vito restitue bien l’aspect à la fois tragique et répugnant de son personnage. Son sort final, avec les pingouins qui lui offrent des funérailles, se révèle émouvant, et détonne par rapport à ce que l’on peut attendre de ce genre de films, où la mort du bad guy est généralement source de réjouissance. Il n’y a que le personnage de Max Schreck qui me convainc moyennement: la prestation de Christopher Walken n’est pas en cause, mais il s’avère bien plus manichéen et moins haut en couleurs que les deux autres méchants.

Les touches de cruauté et de sadisme (la torche humaine allumée par la Batmobile, le gros dispersé à l’aide d’une bombe, l’assistant qui se fait bouffer le nez par le Pingouin) ou les allusions sexuelles sont culottées pour un blockbuster censé casser la baraque au box-office. Le côté théâtral des combats, où les opposants continuent à se donner la réplique en se filant des coups de poings ou de pieds, fait très comic-book pour le coup. Par contre, sur toutes les autres séquences d’action, on sent on sent le réalisateur peu impliqué, traitant ces passages en mode automatique. Le scénario connaît quelques baisses de régime préjudiciables, avançant parfois péniblement jusqu’à un climax poussif.

Il faut néanmoins reconnaître que le Batman, le défi vieillit admirablement bien visuellement, que ce soit au niveau des décors, des costumes, des maquillages, de la photographie (j’adore la lumière employée lors de la scène où le Pingouin vient visiter la tombe de ses parents, ou la manière dont l'éclairage vient souligner le regard de Michael Keaton dans son costume)… Seuls quelques effets en CGI font leur âge et les pingouins géants laissent deviner une présence humaine sous le costume.
Gotham sous la neige donne au film des allures de conte fantastique. Tim Burton parvient à faire de son Gotham, avec ses statues staliniennes disposées sur la Grand Place, un monde à part, hors du temps, renforçant encore plus le côté sombre et gothique de cet univers que dans le premier film.
La musique hyperbolique de Danny Elfman joue pour beaucoup pour l’ambiance globale du film et la puissance de certaines scènes (l’introduction entièrement muette, par exemple). Le thème principal constitue, à mon sens, LE thème de Batman, inégalé par ses successeurs ou même par Elfman dans ses incursions super-héroïques ultérieures.

Au final, entre un visuel sublime et deux méchants mémorables, Batman le défi possède des atouts séduisants, mais j’y ai tout de même pris moins de plaisir que par le passé.

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Choc des mondes (Le) - 6/10

Messagepar puta madre » Lun 27 Jan 2014, 13:29

Le Choc des Mondes

Titre original: When Worlds Collide
Réalisé par: Rudolph Maté
1951

Résumé: Une planète qui a dévié de son orbite se dirige vers la Terre…

6/10
Sur un postulat similaire à celui d'Armageddon, Le Choc des Mondes nous présentait plus de 40 ans avant le Michael Bay les répercussions de la collision d'un astre avec la Terre. Sauf qu'ici, l'astre en question est carrément une planète, et qu'une navette y est envoyée pour le coloniser et pas pour le détruire!

Tout d'abord, un gros, gros bémol à l'encontre du film: avec un titre pareil, on pouvait s'attendre à assister au choc annoncé. Eh bien, que nenni! Il ne nous sera jamais montré, ce qui laisse sur une impression de s'être un peu fait arnaquer!
C'est d'autant plus regrettable que, avec George Pal (La Guerre des Mondes, Quand la Marabunta gronde) à la production, l'argent dépensé est bien visible à l'écran, que ce soit à travers un très beau technicolor, des décors impressionnants, ou des effets spéciaux remarquables visualisant la construction de la navette ou les raz-de-marée et autres catastrophes provoquées par le passage à proximité de la Terre d'un satellite de la planète Bellus.

Le scénario se concentre donc sur la construction de la navette qui va envoyer les colons dans l'espace. Une métaphore de l'Arche de Noé d'autant plus évidente qu'elle est citée dans le texte. D'ailleurs, la symbolique religieuse est fortement appuyée, avec une citation de la Bible en début et fin de film, ainsi qu'une présentation de la planète de destination comme un nouvel Eden (choeurs religieux à l'appui). Une thématique biblique contrebalancée par une approche concrète des problématiques liées à la fin prochaine de notre planète: description de la construction de la fusée et de la logistique nécessaire au voyage, choix des colons, émeutes provoquées par ceux qui n'ont pas été choisis pour partir, etc. Le scénario n'oublie pas l'incontournable love story entre les deux personnages principaux et intègre de manière artificielle un p'tit gosse, histoire que toutes les tranches d'âges se sentent concernées!

En dépit d'un final qui laisse sur sa faim, l'ensemble possède néanmoins un charme désuet indéniable et s'avère agréable à suivre.
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Je suis vivant - 4/10

Messagepar puta madre » Mar 28 Jan 2014, 11:56

Je suis vivant!

Titre original: La Corta Notte Delle Bambole Di Vetro / Malastrana
Réalisé par: Aldo Lado
1971

Résumé: Un homme présumé mort raconte comment il en est arrivé là...

4/10
Je suis vivant! démarre de manière fort intrigante par l'arrivée aux urgences d'un homme présumé mort, mais encore bien conscient, dont on entend les pensées en voix-off. Le film va alors nous narrer en parallèle les tentatives des médecins pour expliquer son absence de rigidité cadavérique et les circonstances qui l'ont amené jusque là.

Si la première intrigue permet de créer un léger suspense sur le fait que les médecins s'aperçoivent à temps ou pas qu'il est vivant, l'enquête sur la disparition de la copine du bonhomme s'avère d'une extrême platitude. Pour un giallo, le film s'avère bien avare en séquences sanglantes et fait totalement l'impasse sur une quelconque esthétisation des meurtres, tous traités par-dessus la jambe. A la rigueur, pourquoi pas: un film comme Mais qu'avez-vous fait à Solange a prouvé qu'un giallo pouvait s'en passer, s'il possède en contrepartie une enquête prenante, ce qui n'est pas le cas ici.

On se console donc avec des séquences oniriques plutôt réussies, un visuel agréable avec de beaux jeux de lumière (notamment, lors du passage où un rayon manque de révéler la position du héros dans une pièce plongée dans l'obscurité) et avec une dernière demi-heure où l'intrigue décolle enfin. D'abord, en accélérant le rythme pour dénouer les fils du mystère, ensuite en proposant une orgie bien glauque avec des vieux à poil ( :vomi: ) et, surtout, grâce à la fin-choc inattendue et qui clôt le film sur une image terrassante. C'est bien dommage que le reste n'ait pas été du même niveau!
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Mar 28 Jan 2014, 14:25

J'en garde un souvenir pas désagréable.

M'enfin je l'ai vu il y a des années, à l'époque je trouvais des qualités dans n'importe-qu'elle bisserie italienne. ( Comment ça rien n'a changé?.. :oops: )
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Train (Le) - 7,5/10

Messagepar puta madre » Mer 29 Jan 2014, 12:30

:fire: Challenge critique de janvier :fire:

Le Train

Titre original: The Train
Réalisé par: John Frankenheimer
1964

Résumé: Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des résistants sont chargés de stopper un train rempli de tableaux de valeur...

7,5/10
Le Train est à nouveau la preuve qu'avant de livrer des mises en scènes de plus anonymes au fil des années, John Frankenheimer était à ses débuts un réalisateur talentueux. Dans un superbe noir et blanc, il emploie ici tout un arsenal de techniques cinématographiques visant à un maximum d'efficacité: zooms, angles inclinés, grands angles, contre-plongées légères ou accentuées, caméra à l'épaule, plan à la grue, etc. Sa mise en scène est dynamique, grâce à une caméra mobile qui fait usage de nombreux travellings et plans-séquences. Il fait la démonstration d'une réelle science du cadrage, avec de très belles idées de compositions, comme par exemple ce plan où le groupe de trois résistants est légèrement décentré dans le cadre alors qu'ils évoquent un camarade disparu, comme si le plan prenait en compte la place vide laissée par le défunt. Les scènes de déraillement réalisées en dur sont d'autant plus efficaces qu'on voit à certains moments les acteurs dans le cadre. Frankenheimer nous offre trois beaux moments de suspense: le coup de téléphone que Burt Lancaster va passer à la gare alors que les officiers allemands le croient à l'hôtel, la séquence de peinture des wagons et celle où Lancaster démonte les rails alors que les soldats allemands approchent.

Au casting, Burt Lancaster bouffe encore une fois l'écran. Paul Scofield, quant à lui, restitue bien l'ambivalence de son colonel allemand amateur d'Art qui n'hésite pas à faire fusiller de sang-froid des civils innocents. L'interprétation est d'un niveau très homogène pour un film mélangeant des acteurs de diverses nationalités (dont Howard Vernon, le docteur Orloff himself). Mais ça fait quand même bizarre d'entendre Suzanne Flon ou Michel Simon doublés en anglais alors qu'ils interprètent des personnages français et que l'intrigue se déroule intégralement en France!

Côté scénario, pendant les 30-40 premières minutes, on ne sait pas trop comment les personnages vont être amenés à retarder le train rempli de tableaux de valeur, Lancaster et compagnie préférant se concentrer sur la destruction d'un train blindé, objectif plus significatif à leurs yeux. Et, justement, la transformation de Lancaster de résistant qui se moque des tableaux en guerrier qui veut aller jusqu'au bout de sa mission en l'honneur de ses camarades est particulièrement bien amenée. Les passages de fuite dans la forêt donnent au film un petit côté survival bienvenu, le personnage allant jusqu'au bout de ses forces pour arrêter le train et l'intrigue se concentrant alors sur la bataille de volontés entre Lancaster et l'officier allemand incarné par Paul Scofield. Une intrigue qui aurait néanmoins mérité d'être davantage resserrée car on sent le temps un peu long par moments. Le film se conclut néanmoins sur une très belle fin désenchantée, avec un montage alterné sur les caisses remplies de tableaux et les cadavres qu'elles ont laissé derrière elles. Le regard las de Lancaster après le discours du colonel en dit des tonnes...

Bref, un excellent film de guerre, juste un poil trop long.
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Gung Ho, du saké dans le moteur - 6/10

Messagepar puta madre » Jeu 30 Jan 2014, 15:19

Gung Ho - Du saké dans le moteur

Titre original: Gung Ho
Réalisé par: Ron Howard
1986

Résumé: Les tensions entre des ouvriers américains et leurs employeurs japonais...

6/10
Une petite comédie amusante sur le choc des cultures entre Américains et Japonais suite au rachat d'une société de fabrication de voitures par un investisseur nippon.

Gung Ho bénéficie de l'abattage comique de Michael Keaton, qui excelle dans son rôle de syndicaliste dépassé par les événements qui, en tentant de sauver les meubles, va aggraver la situation. Il forme un joli duo avec Gedde Watanabe, chacun des personnages retrouvant chez l'autre la pression sociale que lui-même subit.

Le film critique la mentalité de ses ouvriers américains qui se croient les meilleurs, mais présentés comme des beaufs fainéants en opposition à la rigueur de Japonais. La scène de réunion où Michael Keaton tient un discours devant un groupe d’éventuels acheteurs japonais est très drôle, son personnage se comportant comme s'il était en pays conquis, portant sur les japonais un regard empli de clichés. Un autre passage va nous montrer comment les enfants de Gedde Watanabe sont pervertis par les influences américaines. Hélas, le film fait machine arrière dans sa dernière demi-heure au travers d'une résolution du conflit illogique et en nous affirmant que finalement, l'American Way of Life, y'a rien de mieux.

Un gros loupé qui diminue le capital sympathie dont le film bénéficiait jusque-là.
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I love you, Man - 6,5/10

Messagepar puta madre » Sam 01 Fév 2014, 11:09

I love you Man

Réalisé par: John Hamburg
2009

Résumé: Un homme sur le point de se marier cherche à se faire des amis...

6,5/10
Utilisant les codes de la comédie romantique pour narrer la recherche d'un ami par un homme sur le point de se marier, I love you, Man est une petite comédie sympathique qui manque néanmoins d'originalité.

Le film reprend la formule (et les acteurs) des comédies de Judd Appatow, avec son mélange de gags scato/vomi/cul (mais avec un nombre de "fuck" moins conséquent), l'emploi d'acteurs comiques dans les seconds rôles (Jon Favreau excellent en type complètement imbuvable et Andy Samberg qu'on voit tous les deux trop peu, ou Aziz Ansari qu'on voit déjà trop :mrgreen: ), ses guests stars qui viennent se moquer de leur image (ici, c'est Lou Ferigno qui s'y colle), ses références à la culture populaire...

Si la première partie, où Paul Judd enchaîne les "rencarts" pour trouver un ami et va tomber sur toutes sortes de personnages caricaturaux est très drôle, c'est avec l'apparition de Jason Segel que le film va décoller en nous narrant l'amitié naissante entre les deux personnages, le tandem faisant preuve d'une belle complicité.

Hélas, le film emprunte dans sa seconde moitié des chemins trop balisés et sans surprises, la résolution étant des plus classiques. Le scénario fait également l'impasse sur l'évolution du personnage de Jason Segel, qu'on nous affirme réelle dans les dialogues, mais qui n'est pas du tout développée. On retiendra quelques passages comiques savoureux : le gag récurrent des crottes de chien que Segel refuse de ramasser, celles sur le film Chocolat, la scène du concert où les deux personnages se font l'un à l'autre des gestes équivoques devant la fiancée de Paul Rudd (excellente Rashida Jones), ou le discours de Jason Segel où, devant la famille du marié, il suggère à la fiancée de s'adonner aux gâteries buccales :lol:

En résumé, une "bromance" fort sympathique qui séduit grâce à l'alchimie entre ses deux acteurs, mais peine à surprendre.
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