L'évadé d'Alcatraz Don Siegel - 1979
Enième vision de ce classique du film de prison. L'intrigue, la mise en scène et le rythme font que ça marche toujours sur moi et malgré la perte de suspense à cause de la revision, je le revois toujours avec plaisir.
Bon déjà ça se passe pas dans n'importe quelle prison mais dans celle située sur l'île d'Alcatraz au large de San Francisco (en décor naturel en plus !!
), réputée comme infaillible, personne n'ayant réussi à s'en évader vivant. En soi le couple Prison/Ile est un personnage qui pose l'ambiance bien oppressante. J'adore aussi le clin d'oeil du casting qui a attribué le rôle du directeur de prison à Patrick McGoohan qui a incarné le rôle principal dans la série Le Prisonnier. D'ailleurs il est magistral dans ce rôle.
Eastwood joue à nouveau un perso plus futé que les autres et possédant un aplomb et un charisme énorme. Va pas falloir le faire chier dans les séquences obligées de ce genre: baston dans la cour de la prison/promenade, cantine,...En parlant des personnages, le film ne donne aucun ou peu de background aux persos, probablement pour éviter l'écueil que le spectateur juge si tel personnage "mérite" de s'évader selon le degré de culpabilité de son passé, raison de son incarcération. Au lieu de ça, tous le monde est sur le même plan d'égalité et par conséquent on ne se pose même pas la question, ce qui est tant mieux, car le film se focalise essentiellement sur la possibilité de s'évader de ce lieu réputé et sur les préparatifs d'une telle opération, proposant alors des scènes de tension maitrisées par Siegel par la grâce de sa mise en scène et du montage impeccable.
Je ne sais pas si ce film est le premier du genre, mais il est sûr qu'il a suffisamment marqué son époque et les suivantes, pour enfanter en masse des dérivés plus (shawshank redemption) ou moins acceptables, et par conséquent il est une oeuvre qui date un peu mais qui n'est à ne pas rater.
7.5/10
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.