[francesco] Mes critiques en 2014

[francesco34]

ça je crois que c'est au-dessus de mes forces

[pabelbaba]

Tu te souviens de la fin? Ca devrait suffire!

[francesco34]

oui la fin est assez démente dans la démesure...
Mais alors toute la partie gogol je peux plus supporter ça

[Mark Chopper]

Le personnage de Billy, dans son évolution, est clairement inspiré par le polar HK de l'époque. Sans parler du gunfight final.

[Dunandan]

Porco Rosso
de Hayao Miyazaki (1992)



Déjà le 5ème film de Miyazaki pour le studio Ghibli, et son premier à traiter frontalement d'une de ses passions: l'aviation. Thème qu'il reprend dans son dernier film Le vent se lève.
Les machines volantes pullulent dans l'oeuvre de Miyazaki: l'aile volante de Nausicaä, les divers engins dans Le château dans le ciel ou Le château ambulant, le balais de Kiki... Une passion qui ne s'est jamais démentie. Avec Porco Rosso, Miyazaki la met au coeur de son film. Mais pas n'importe quels avions, des hydravions, qui lui permettent un jeu permanent entre ciel et mer, la terre ferme étant peu présente (principalement quand Porco doit faire retaper son avion à Milan, et qu'il est donc cloué au sol). Le reste des terres sont uniquement de petites îles.
On a donc dans Porco Rosso de nombreuses joutes aériennes assez trépidentes, toujours superbement mises en scène et avec un dessin qui sait à merveille retranscrire les sensations de vitesse.
Une nouveauté dans ce film, Miyazaki le situe à une époque définie (1929) et dans un environnement défini également (l'Italie, la méditerranée). Il fait même plusieurs allusions directes à la montée du fascisme (ils voudraient recruter Porco dans leurs rangs). Donc mis à part la malédiction qui a transformée Marco (c'est son vrai nom) en Porco, le film évolue dans un contexte réaliste. Un peu comme dans Kiki la petite sorcière, où tout était réaliste hormis elle et son chat (mais dans un contexte indéfini). Ici seul Porco apporte une touche de fantaisie, mais contrariée par le fait que tout le monde l'accepte tel quel, sans vraiment considérer ça comme surnaturel: c'est ainsi et on l'accepte. Ca donne bien sûr une dimension intriguante au personnage, et un charisme qu'il n'aurait pas eu en étant simplement humain.
C'est la première fois depuis Le château de Cagliostro que son personnage principal est masculin et adulte. Miyazaki étant d'habitude le peintre de femmes (ou plutôt de jeunes filles), il délaisse le temps d'un film la gente féminine, le contexte se prêtant à un héros masculin. Les filles ne sont pas totalement absentes pour autant, il y a la belle Gina, amoureuse inavouée de Porco, qui tient un hôtel, qui reste en personnage de fond, et Fio, prototype de la jeune fille Miyazakienne, douée, indépendante, intrépide, qui exerce un métier plutôt masculin (mécano).
L'humour est bien présent dans le film, on y rit souvent, de même que l'action. L'émotion demeure feutrée, mais on la sent palpable, principalement dans la relation inaboutie entre Gina et Porco.
Visuellement comme d'habitude c'est superbe, du pur Ghibli dans l'animation et les graphismes. Et musicalement, même si Hisaishi ne sort pas une de ses partitions les plus mémorables, ça reste très joli (et y'a une chanson en français - la vieille rengaine Le temps des cerises)

8.5/10

[lvri]

Bluray reçu cette semaine. Un Miyazaki que je n'ai jamais vu à ce jour. Ta critique me donne encore plus envie de le découvrir !

[zack_]

Sans être objectif sur son travail, il est pour moi le meilleur film du réalisateur. Certainement le plus abordable.

[francesco34]

BILAN JANVIER 2014

films découverts

12 years a slave (Steve McQueen) : 7/10 (2014 USA)
Arcadia (Olivia Silver) : 6,5/10 (2014 USA)
Dear dumb diary (Kristin Hanggi) : 6,5/10 (2013 USA)
Du sang et des larmes (Peter Berg) : 6,5/10 (2014 USA)
Du Sköna (Stina Bergman) : 4/10 (2010 Suède)
Hand of death (John Woo) : 5/10 (1976 HK/Chine)
Happiness for sale (Ik-hwan Jung) : 6,5/10 (2013 Corée)
Homefront (Gary Felder) : 7/10 (2014 USA)
Jacky au royaume des filles (Riad Sattouf) : 5,5/10 (2014 France)
Kotsutsubo (Jiro Nagae) : 4/10 (2012 Japon)
La vie rêvée de Walter Mitty (Ben Stiller) : 5,5/10 (2014 USA)
Le monde (presque) perdu (Brad Silberling) : 5/10 (2009 USA)
Le vent se lève (Hayao Miyazaki) : 7,5/10 (2014 Japon)
Les brasiers de la colère (Scott Cooper) : 6,5/10 (2014 USA)
Les sorcières de Zugarramurdi (Alex de la Iglesia) : 6,5/10 (2014 Espagne)
Les visiteurs d'un autre monde (John Hough) : 3,5/10 (1978 USA)
Lilet never happened (Jacco Groen) : 8/10 (2012 Philippines)
Nativity! (Debbie Isitt) : 6/10 (2009 GB)
Nymphomaniac vol.1 (Lars von Trier) : 7/10 (2014 France)
Peggy Sue s'est mariée (Francis Ford Coppola) : 7/10 (1986 USA)
St.Trinians 2 (O.Parker & B.Thompson) : 6,5/10 (2009 GB)
Standing up (D.J.Caruso) : 6,5/10 (2013 USA)
The Ryan initiative (Kenneth Branagh) : 4,5/10 (2014 USA)

Films revus

A la poursuite du diamant vert (Robert Zemeckis) : 6,5/10 (1984 USA)
Amour et amnésie (Peter Segal) : 8/10 (2004 USA)
Le flic de Beverly Hills (Martin Brest) : 6,5/10 (1984 USA)
Paperhouse (Bernard Rose) : 8,5/10 (1988 GB)
Porco Rosso (Hayao Miyazaki) : 8,5/10 (1992 Japon)

[francesco34]

Re-Animator
de Stuart Gordon (1985)



Ma dernière vision de ce "classique" du film d'horreur eighties remontait aux eighties justement et la glorieuse époque de la vhs... effet nostalgie ou non je trouve qu'il vieillit plutôt bien.
Gordon adapte très librement Lovecraft et nous pond une histoire assez classique de savant fou qui ranime les morts. C'est assez court (moins d'une heure trente) mais ça ne néglige pas pour autant la progression jusqu'au climax final. Pour une fois le savant fou n'est pas un vieux docteur (ici le vieux va tenter de piquer la découverte) mais au contraire un étudiant très rebelle qui remet en cause l'autorité des professeurs. Sa relation avec son collègue Dan Cain étoffe bien le film, ce dernier oscillant entre révulsion et fascination et ne sachant comment se comporter.
Niveau enrobage, sans faire des folies de mise en scène, Gordon s'appuie sur des effets gores toujours aussi efficaces, qui alternent le crade et le comique de certaines situations. Et Richard Band signe une patition Herrmannienne qui reprend le thème de Psycho.
Comparé aux films d'horreur d'aujourd'hui, on peut définitivement dire que c'était une autre époque...

7.5/10

[osorojo]

Pas d'effet nostalgie, je l'ai découvert il y a peu, et c'est un très bon film de genre. Il délivre tout ce qu'on demande à ce genre de bobine et même plus. C'est clair que c'était une autre époque, où les mecs pouvaient se lâcher et ou la créativité semblait être recherchée. Ça manque aujourd'hui ...

[Pathfinder]

Allez Francesco, maintenant From beyond!

[francesco34]

Dommage je l'ai pas en stock celui-là, pas revu depuis sa sortie!

[Pathfinder]

Du miel! Revu en Blu-ray il y a peu...Et c'est toujours aussi dément!

[Alegas]

Le retour des morts vivants
de Dan O'Bannon (1985)



Le célèbre scénariste Dan O'Bannon signait en 85 son unique film cinéma en tant que réalisateur. Cet énième film de morts vivants aurait pu n'être qu'un petit film de genre, mais c'était sans compter sur l'imagination du scénariste d'Alien, qui, mine de rien, dépoussiérait quelque peu l'image du zombie imposée par 2 figures de légende: Romero et Fulci. Ici point de zombie lent et idiot, on a affaire à des morts très vivants: ils courent, parlent, réfléchissent, montent des embuscades... une image très moderne.
C'est évidemment bien gore, très punk, avec plein de connotations sexuelles (et de nudité), et ça n'oublie pas pour autant d'être fun et second degré.
C'est un peu la remarque que je faisais dans ma précédente critique sur Re-animator, y'avait un ton différent dans les eighties. Aujourd'hui les films d'horreur sont généralement dénués d'humour ou de 2nd degré, voulant choquer à tout prix, ou bien inversement sombrent dans la parodie. Il manque de nos jours cette liberté de ton un peu insouciante qui donnait des films qui livraient leur lot de scènes gores mais sans oublier la dimension grang-guignol de ce genre de spectacle.
Bref je suis bien plus client de ça, ou sur un ton plus sérieux des trois premiers opus de Romero, que d'un WWZ.

7/10

[Dunandan]

Voilà :

Il manque de nos jours cette liberté de ton un peu insouciante qui donnait des films qui livraient leur lot de scènes gores mais sans oublier la dimension grang-guignol de ce genre de spectacle.

Ben sinon je trouve que James Wan arrive assez bien à insérer des petites touches de légèreté, dans Insidious par exemple, même si ça reste quand même premier degré et sans justement abuser dans le graphique. Sinon tu peux toujours mater des films jap' "V-Cinéma"