[nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Messagepar puta madre » Ven 17 Jan 2014, 08:28

Un film que j'ai envie de découvrir depuis un bon moment déjà.
J'avais plutôt apprécié Watership Down/La Folle escapade du même réalisateur, également adapté d'un roman de Richard Adams, même s'il simplifiait trop l'excellent bouquin dont il est adapté.
Image
Avatar de l’utilisateur
puta madre
Batman
Batman
 
Messages: 1570
Inscription: Lun 08 Juil 2013, 08:08
Localisation: Lille

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Messagepar Kakemono » Ven 17 Jan 2014, 22:46

Très beau film que ce Plague Dogs. :super:
Avatar de l’utilisateur
Kakemono
Spiderman
Spiderman
 
Messages: 10207
Inscription: Mer 10 Mar 2010, 16:38
Localisation: Dans la Ville rose

Brasiers de la Colère (Les) - 8/10

Messagepar nicofromtheblock » Dim 19 Jan 2014, 22:36

LES BRASIERS DE LA COLERE
Scott Cooper - 2013
8/10

Image

Après Crazy heart, un premier film déjà très réussi, Scott Cooper a pris 4 ans pour réaliser son second film. Et grand bien lui en fasse puisqu'il nous livre un beau drame intimiste dont il semble avoir le secret. Suivant 2 frères vivant dans une zone minière de Pennsylvanie, l'un travaillant comme ouvrier comme leur père et l'autre s'étant engagé dans l'armée, le réalisateur nous dépeint cette Amérique profonde touchée par la crise et le chômage avec un grand réalisme (à la manière d'un Voyage au bout de l'enfer). Lorsque l'aîné Russell se retrouve en prison suite à un accident de la route qui a coûté la vie à un adolescent, son frère Rodney commence à fricoter avec le caïd du coin qui organise des combats clandestins. A sa sortie de prison, Russell a perdu son père décédé et sa petite amie qui a refait sa vie. Quand son frère disparaît, il n'a plus qu'une idée en tête : le retrouver.

Le réalisateur installe une véritable ambiance pesante aidée par la musique minimaliste de Dickon Hinchliffe. La photographie de Masanobu Takayanagi fait beaucoup penser à ce qu'il avait fait sur Warrior et les cadres sont choisis avec minutie offrant une belle touche esthétique au film. Niveau narration, Scott Cooper est très doué pour caractériser ses personnages en quelques plans et il nous offre quelques scènes marquantes comme celle de la discussion sur la passerelle entre Russell et Lena. Malgré tout, j'ai trouvé que le film souffrait de son rythme posé surtout sur la fin où j'aurais aimé une montée en tension plus marquée. Et puis, c'est dommage que l'univers des combats clandestins et des paris truqués ne servent que de toile de fond et ne soit pas d'avantage développé.

Pour ce qui est du casting, on aurait pu craindre un concours de cabotinage entre tous ses grands acteurs mais Scott Cooper est un grand directeur d'acteurs. Après son super boulot avec Jeff Bridges sur Crazy heart, il arrive à tirer le meilleur de Christian Bale, Woody Harrelson et les autres. Tous les acteurs sont au diapason livrant des prestations tout en retenue. Dans le rôle principal, Christian Bale est remarquable perdant progressivement toutes les personnes qui comptent pour lui jusqu'à un point de non-retour où il n'aura plus rien à perdre. Casey Affleck s'en sort bien également en frère rebelle. Et Woody Harrelson est étonnant de retenue dans un rôle qu'il aurait pu facilement transformer en cliché ambulant. C'est très prometteur pour la série True detective ! Les seconds rôles ne sont pas en reste : Sam Shepard en oncle bienveillant, Zoe Saldana en ex petite amie, Forest Whitaker en flic compatissant et Willem Dafoe en fréquentation douteuse.

Au final, Scott Cooper nous livre encore un beau drame intimiste qui tourne progressivement au thriller nous dépeignant une Amérique en crise avec justesse. Servi par son excellent casting, le film nous tient en haleine jusqu'à cette "chasse" finale (par contre, je n'ai pas compris la signification du tout dernier plan). Un film à ranger au côté de A single shot et Blue Caprice pour leur vision pessimiste de cette Amérique touchée par la crise.
Critiques similaires

Avatar de l’utilisateur
nicofromtheblock
Alien
Alien
 
Messages: 7189
Inscription: Dim 01 Avr 2007, 20:27
Localisation: Nancy

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Messagepar Alegas » Dim 19 Jan 2014, 22:41

nicofromtheblock a écrit:(par contre, je n'ai pas compris la signification du tout dernier plan)


Pareil, un peu de mal à piger ce que ça souhaite dire. J'ai l'impression que l'éclairage fait en sorte que ce soit son bras qui ressorte, avec le tatouage qu'il se fait en prison et qui fait référence à son frère.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 50065
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

R (2010) - 6,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Mer 22 Jan 2014, 23:27

R
Tobias Lindholm & Michael Noer - 2010
6,5/10

Image

Réalisé en 2010, il aura fallu attendre les sorties succéssives de Hijacking et Northwest pour que ce film trouve un distributeur en France. Les danois Tobias Lindholm (scénariste de La chasse et réalisateur de Hijacking) et Michael Noer (réalisateur de Northwest co-réalisent donc un film de prison suivant Rune, un jeune meurtrier qui va devoir faire profil bas et trouver sa place dans cet univers carcéral particulièrement violent. Il n'y est question que de rivalité entre clans pour le monopole de la distribution de drogues.

Les réalisateurs optent pour un film violent et sans concession où les magouilles et retournement de veste amèneront Rune à sa perte. Le film souffre forcément de la comparaison avec la série Oz qui est un modèle dans les règlements de compte entre clans ou même avec Un prophète qui maîtrisait parfaitement son aspect dramatique. Comme le disait déjà osorojo dans sa critique de Northwest, le film a un gros potentiel mais les réalisateurs n'arrivent pas à trouver le petit plus qui en ferait un film marquant.

Du côté de l'interprétation, Pilou Asbæk montre déjà tout le potentiel qu'on retrouvera dans Hijacking. Il livre une prestation toute en retenue d'un mec qui débarque dans un monde qu'il ne connait pas et qui va se faire progressivement sa place jusqu'à ce qu'il baisse sa garde. A ses côtés, Dulfi Al-Jabouri s'en sort bien également héritant du rôle principal dans les 20 dernières minutes. Et le casting de seconds rôles a vraiment de la gueule avec ces baraques tatoués au charisme de dingue : Roland Møller et surtout Jacob Gredsted en vieux mafieux.

Au final, les réalisateurs livrent un premier film prometteur sur l'univers de la prison. Bien qu'il reprenne les clichés du genre, il est assez efficace et on ne s'ennuie à aucun moment. Même s'il ne restera pas dans les références du genre, il fait quand même son petit effet et confirme que le cinéma danois se portent bien ces derniers temps.
Avatar de l’utilisateur
nicofromtheblock
Alien
Alien
 
Messages: 7189
Inscription: Dim 01 Avr 2007, 20:27
Localisation: Nancy

Scott Pilgrim - 8,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Jeu 23 Jan 2014, 00:06

CHALLENGE BOM JANVIER 2014

SCOTT PILGRIM
Edgar Wright - 2010
8,5/10

Image

Adapté du graphic novel canadien en 6 volumes de Bryan Lee O'Malley, Scott Pilgrim est le troisième film d'Edgar Wright et le premier qu'il tourne outre-Atlantique. Comme son titre l'indique, le film a pour héros Scott Pilgrim, un jeune homme de 23 ans vivant à Toronto. Il fait partie d'un groupe de rock les Sex Bob-Omb et a assez mal vécu la rupture avec son ex. Mais sa rencontre avec Ramona, une fille de son âge marginale et rebelle, va changer sa vie.

Le film est assez fidèle au graphic novel et joue à fond la carte de l'analogie entre les relations amoureuses et les jeux vidéos. En effet, pour sortir avec Ramona, Scott va devoir affronter ses 7 ex maléfiques et devra également tirer un trait sur ses propres ex. Sous cette apparence ludique, il y a une véritable réflexion sur le processus d'évolution d'une relation amoureuse. Edgar Wright nous livre un film rythmé entre comédie indépendante et scènes de baston décomplexées qui rendent un bel hommage à l'univers des jeux vidéos. Il ne lésine pas sur les effets en tout genre et ajoute même des interjections sortis tout droit du langage de la bande dessinée.

Dans le rôle principal, Michael Cera ne correspond pas trop au profil qu'on se faisait du personnage mais on s'habitue assez vite à cette interprétation qui lui colle à la peau de jeune homme maladroit qui a peu de confiance en lui. Et puis le décalage entre le physique du personnage et les prouesses qu'il arrive à faire est le concept même du graphic novel. A ses côtés, on retrouve tout un groupe de jeunes acteurs prometteurs issus du cinéma indépendant. Mary Elizabeth Winstead est un excellent choix pour interpréter Ramona, une jeune fille qui joue sur sa marginalité (elle change de couleur de cheveux comme Clémentine dans Eternal sunshine) mais qui, en même temps, a un regard qui fait qu'on tombe instantanément sous son charme. Alison Pill joue l'ex qui fait toujours la gueule, Mark Webber est le chanteur charismatique du groupe, Anna Kendrick joue la petite sœur conseillère, Kieran Culkin est le coloc gay et un peu barré, ... Et puis on a Chris Evans, Brandon Routh, Mae Whitman et Jason Schwartzman en ex démoniaques. Sans oublier Brie Larson en ex petite amie devenue star et Aubrey Plaza qui joue un petit rôle digne de Parks & recreation.

Au final, Edgar Wright nous livre un bon film décomplexé qui reste fidèle à son matériau d'origine (même s'il y a quelques éléments qui passent à la trappe). Et sous ses airs de film d'action, Scott Pilgrim se trouve être une comédie romantique originale qui aborde le thème du couple à l'aide de métaphores habilement trouvées. Un film que je revois avec toujours autant de plaisir.
Critiques similaires
Film: Scott Pilgrim
Note: 7,5/10
Auteur: Jimmy Two Times
Film: Scott Pilgrim
Note: 3/10
Auteur: versus
Film: Scott Pilgrim
Note: 8/10
Auteur: Dunandan
Film: Scott Pilgrim
Note: 8/10
Auteur: Waylander
Film: Scott Pilgrim
Note: 7,5/10
Auteur: Milkshake

Avatar de l’utilisateur
nicofromtheblock
Alien
Alien
 
Messages: 7189
Inscription: Dim 01 Avr 2007, 20:27
Localisation: Nancy

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Messagepar versus » Jeu 23 Jan 2014, 09:37

Moi je suis resté sur la touche avec Pilgrim , j' ai pas accroché au délire.
Avatar de l’utilisateur
versus
Batman
Batman
 
Messages: 1058
Inscription: Lun 08 Mar 2010, 13:14

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Jeu 23 Jan 2014, 10:19

Moins non plus
Pourtant l'effet geek aurait dû m'happer.
zack_
 

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Messagepar Riton » Jeu 23 Jan 2014, 11:38

J'ai beaucoup aimé ce Scott Pilgrim. Je suis d'ailleurs entrain de lire les comics. Dès que j'ai finis, je rematte le film.
Mes DVD a vendre à partir de 0.70€ 8)
helldude™ a écrit:bik et moi vivions déjà le grand amour avant l'épisode de l'éjaculation faciale

(\__/)
(='.'=)
(")_(")
Avatar de l’utilisateur
Riton
Hulk
Hulk
 
Messages: 15046
Inscription: Mar 29 Mai 2007, 09:55
Localisation: Au CDR (Comité de Défense des Roux) puis après, At the McLaren's pub with Ted

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Jeu 23 Jan 2014, 15:10

J'avais pas vu ta critique de R que j'ai découvert en me rencardant sur Northwest. Ta critique confirme qu'il a l'air sympa, j'ai bien envie de le voir du coup, d'autant plus que je suis assez client des films sur l'univers carcéral, dans lesquels je recherche - en vain - l'émotion de Oz :super: Merci pour la petite mention à mon paragraphe sur Northwest, c'est sympa :chinese:
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21879
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

In a world... - 7/10

Messagepar nicofromtheblock » Ven 24 Jan 2014, 21:05

IN A WORLD ...
Lake Bell - 2013
7/10

Image

L'actrice Lake Bell passe pour la première fois derrière la caméra avec un film pour le moins original sur l'univers des voix-off de publicités et trailers. En effet, Carol est une jeune femme qui travaille comme coach vocal entre 2 petits boulots pour des publicités. Dans cet univers misogyne, elle est en compétition avec son père Sam et son protégé Gustav.

Lake Bell réalise une petite comédie indépendante ponctuée de passages plus dramatiques comme les problèmes de couple entre la sœur de l'héroïne Dani et son mari. Entre son père qui la vire de chez lui pour emménager avec sa petite amie de 30 ans et son collègue de travail amoureux d'elle, la vie de Carol est décousue. En plus, c'est un personnage un peu décalé qui se promène avec son dictaphone pour enregistrer les accents des personnes qu'elle rencontre. La partie comédie fonctionne très bien avec Fred Melamed excellent en père égoïste : les discussions familiales et les quelques situations cocasses sont bien écrites et sonnent juste.

Côté interprétation, Lake Bell s'offre le rôle principal qui semble presque autobiographique tant elle le joue avec naturel. Dans le rôle de sa soeur, Michaela Watkins (Trophy wife) est presque à contre-emploi dans un rôle assez émouvant. Et son duo avec Rob Corddry fonctionne bien. Quant à Ken Marino, il est bien marrant en rival playboy protégé du père. On retrouve également la belle Alexandra Holden et Nick Offerman dans des seconds rôles discrets. Et enfin, on a le droit à quelques guests amies de la réalisatrice (Eva Longoria et Cameron Diaz).

Au-delà de la comédie sur cet univers méconnu de la voix-off (d'ailleurs le générique de début et le titre rendent hommage à Don LaFontaine), le film traite d'une relation père/fille touchante où la fille tente tant bien que mal d'obtenir l'attention d'un père individualiste qui se prend pour le roi du métier. Et puis, la discussion entre Lake Bell et Geena Davis sur les raisons qui l'ont poussées à l'engager est assez cruelle et montre que tout est soumis au marketing plutôt qu'au talent des personnes.

Au final, Lake Bell nous livre une petite comédie douce-amère qu'elle a écrite elle-même. Ce film lui tenait vraiment à cœur et ça se ressent dans le résultat qui dégage un vrai naturel. J'aime beaucoup Lake Bell depuis son rôle dans la série How to make it in America et elle peut enfin se révéler grâce à ce premier film en tant que réalisatrice.
Avatar de l’utilisateur
nicofromtheblock
Alien
Alien
 
Messages: 7189
Inscription: Dim 01 Avr 2007, 20:27
Localisation: Nancy

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 26 Jan 2014, 17:58

Entre nous, qui n'aime pas Lake Bell ? :love: :eheh:

Je me le mets de côté celui là :super:
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21879
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

Dolan's Cadillac - 4/10

Messagepar nicofromtheblock » Lun 27 Jan 2014, 22:11



DOLAN'S CADILLAC
Jeff Beesley - 2009
4/10

Image

Sorti en DTV en France, Dolan's Cadillac est l'adaptation d'une nouvelle de Stephen King, tout comme Les évadés qui s'avère être d'une toute autre qualité. Et comme ce dernier, c'est un film où l'aspect fantastique est absent s'orientant d'avantage vers le thriller. On y suit une femme qui est témoin par erreur du meurtre d'un groupe immigrés par un mafieux local et qui se fait tuer alors qu'elle est sous la protection du FBI. Son mari va alors tenter de la venger.

L'intrigue est grossière et cousue de fil blanc : elle assiste au meurtre parce qu'elle part faire du cheval au milieu du désert, elle se fait tuer parce qu'elle sort acheter un test de grossesse, ... On ne va pas s'étendre sur tous les éléments tirés par les cheveux mais on sent que c'est le scénariste qui a brodé autour de la nouvelle de Stephen King car elle était trop courte pour en faire un long-métrage.

Dès que la partie de présentation est finie, le film tourne donc au "revenge movie" mais souffre d'un manque total de tension. Robinson, le mari a des visions de sa femme qui lui dit quoi faire. N'arrivant pas à tuer Dolan (le méchant du titre qui roule en Cadillac) qui est également pourchassé par une triade chinoise, il décide d'élaborer un plan à la con qui permettra au film de durer 1h30. C'est tellement bidon que je suis obligé de spoiler : il s'engage comme ouvrier de la voirie pour pouvoir piéger la route que Dolan prend régulièrement (une idée piquée à Vil Coyote).

Côté interprétation, Wes Bentley qui joue le rôle du mari, essaye dans un premier temps de jouer le mec traumatisé par la mort de sa femme mais il n'est malheureusement pas très bon acteur. Dans la seconde partie, quand il s'enferme progressivement dans son désir de vengeance, il s'en sort un peu mieux. Quant à Christian Slater, il cabotine pas mal en caïd proxénète qui se croit intouchable dans sa Cadillac blindée. On l'a vu jouer bien plus juste dans des films comme Very bad things ! Et puis, la belle Emmanuelle Vaugier fait presque de la figuration : passé la première demie-heure, on ne la voit plus.

Je finirai par la mise en scène. Jeff Beesley est un tâcheron qui n'a quasiment rien fait à part quelques épisodes de séries méconnues. Du coup, il nous pond quelques effets de mise en scène bien naze (presque digne de Uwe Boll) et utilise de vieux filtres jaunes tout moche pour les scènes de désert. Donc, il n'y a pas grand chose à sauver de ce côté là non plus.

Au final, ce Dolan's Cadillac est un nanar qui a l'avantage d'être court. Du coup, on n'a pas le temps de s'ennuyer et pour peu qu'on soit d'humeur indulgente, on peut se marrer devant ce scénario bâclé et un Christian Slater qui cabotine comme ça n'est pas permis (c'était presque un rôle pour Nicolas Cage).
Avatar de l’utilisateur
nicofromtheblock
Alien
Alien
 
Messages: 7189
Inscription: Dim 01 Avr 2007, 20:27
Localisation: Nancy

Ghost world - 7/10

Messagepar nicofromtheblock » Jeu 30 Jan 2014, 00:09

CHALLENGE BOM JANVIER 2014

GHOST WORLD
Terry Zwigoff - 2001
7/10

Image

Après avoir réalisé un documentaire sur le dessinateur Robert Crumb, Terry Zwigoff s'attaque cette fois-ci à l'adaptation d'un comic book de Daniel Clowes (et il continuera d'ailleurs avec Art School Confidential). Ghost world raconte donc l'histoire de Enid et Rebecca, 2 jeunes filles marginales fraîchement diplômées qui vont s'éloigner progressivement l'une de l'autre : la première ne sait pas ce qu'elle veut faire de sa vie et se lie d'amitié avec un vieux fan de vinyles et la seconde veut à tout prix avoir son indépendance en prenant un appart quitte à prendre le premier boulot qui vient.

Le film traite de cette période d'airance entre la fin des études et l'entrée dans la vie active. Enid semble vouloir étirer cette période au maximum pour ne pas avoir à choisir ce qu'elle va faire après. Après American beauty, Thora Birch confirme ses capacités à jouer les filles asociales. Se promenant avec son carnet de dessin et caricaturant toutes les personnes qu'elle rencontre, elle se complaît dans sa marginalité mais sa rencontre avec Seymour, sorte de vieux has-been collectionneur de vinyles qui va d'abord lui faire pitié, va l'aider à avancer et s'engager dans une vraie relation amicale (alors que sa relation avec Rebecca semblait aller dans un seul sens). Steve Buscemi est excellent dans ce rôle à la fois pathétique et touchant. Et Scarlett Johansson a un rôle qui devient rapidement secondaire mais elle s'en sort fort bien avec un naturel qui la rend attachante.

Terry Zwigoff utilise un ton comique et décalé qu'on trouvait déjà dans le comic book de Daniel Clowes. Par exemple, les scènes de cours d'arts avec Illeana Douglas en prof sont bien marrantes et cette vision de l'art et de ses interprétations est à peine caricaturale. De la même manière, il y a un côté "rétro" dans les décors et les costumes qui donne un certain charme au film. Il semble déconnecté de la réalité comme si on était plongé dans l'univers du dessinateur. J'aime beaucoup cet aspect accentué par la musique blues qu'écoute Seymour : Skip James, Vince Giordano & The Nighthawks, Mr. Freddie, ...

Au final, Terry Zwigoff nous livre un joli petit film indépendant fidèle au comic book dont il est adapté. Le traitement de cette période entre l'adolescence et l'âge adulte et plutôt bien traité et le plan final avec l'héroïne qui monte dans ce bus sans destination symbolise à merveille ce passage à l'âge adulte qu'elle voulait repousser par tous les moyens. Le film servi par un joli casting mélange avec justesse humour et mélancolie.
Critiques similaires
Film: Ghost World
Note: 7/10
Auteur: Velvet
Film: Ghost World
Note: 6,5/10
Auteur: Dunandan

Avatar de l’utilisateur
nicofromtheblock
Alien
Alien
 
Messages: 7189
Inscription: Dim 01 Avr 2007, 20:27
Localisation: Nancy

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Jeu 30 Jan 2014, 00:16

J'en garde un bon souvenir de ce Ghost World. Amusant mais touchant, comme tu le dis, souvent un coktail qui me correspond.

D'ailleurs, j'avais bien aimé Art School confidential aussi. Bien curieux de découvrir Crumb du coup, tu l'as vu ? ^o)
Avatar de l’utilisateur
osorojo
King Kong
King Kong
 
Messages: 21879
Inscription: Dim 15 Aoû 2010, 22:51

PrécédenteSuivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 19 invités



Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO