13 m², de Barthélémy Grossman (2007) L'histoire : Trois jeunes hommes de Montreuil décident de braquer un fourgon pour échapper à leur condition. Le braquage dérape, un homme est assassiné, un autre blessé et les trois amis doivent se cacher avec l'argent dans une pièce isolée de 13 m²...Un long-métrage que l'on devine tourné avec un budget dérisoire... Quentin Tarantino a prouvé par le passé que l'on pouvait tourner un film de braquage sans filmer de braquage, mais pour éviter de trop charger ce
13 m², je ne pousserai pas la comparaison. Après tout, on se rapproche ici davantage du drame, avec le parcours d'un homme qui, poussé par le culte de l'argent facile, finit par tout perdre. Barthélémy Grossman parvient à livrer une oeuvre soignée, à quelques effets tape-à-l'oeil près, mais l'idée du faux huis clos retombe comme un mauvais soufflé. Les trois braqueurs, en effet, passent leur temps à sortir de leur planque (pour prendre l'air, acheter de la nourriture ou le journal...) et leurs allers et retours désamorcent toute forme de tension et flinguent le sentiment d'oppression. Les intentions d'origine restent louables, mais on se retrouve, bien vite, avec le syndrome du moyen-métrage gonflé de manière artificielle. A tel point que, malgré sa courte durée, ce film peine à captiver... Les interprètes, qu'ils soient connus ou non, se révèlent plutôt bons mais, au final, Grossman a peut-être eu les yeux plus gros que le ventre en voulant tourner un long-métrage avec si peu (d'idées et d'argent). L'envie, hélas, ne fait pas tout.
Note : 4/10