[Velvet] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Mar 07 Jan 2014, 23:53

ça fait du bien de lire du positif sur Existenz, good job :super:
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.
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Mouche (La) - 9/10

Messagepar Velvet » Mer 08 Jan 2014, 19:41

La mouche de David Cronenberg (1986) - 9/10


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La mouche est un film sur la folie qui nous pousse à dépasser les limites du croyable et de l’irréel. Cronenberg nous raconte l’histoire de Seth Brundle, joué par l’excellentissime Jeff Goldblum complétement habité par son personnage de physicien presque asocial. La solitude de cet homme qui tombera amoureux d’une jeune et jolie journaliste lui vaudra son aliénation face à ses recherches. Sa créativité, sa volonté de transgresser les limites de l’humain le poussera à perdre son humanité. L’humain qui cause la chute de l’humain, l’esprit qui déchiquettera la chair, la chair qui en devient presque organique pour ne faire qu’un avec l’humain. Nous sommes bien chez Cronenberg. Ce physicien, de par son imagination nourrit la science avec cette invention sur la téléportation, et inversement à sorte découverte, la science transfigurera cet humain, pour en faire un être différent suite à une mauvaise manipulation durant l’expérience. Il deviendra presque un super héros comme Spiderman avec son araignée, avec des particularités physiologiques supérieurs, à l’image de cette scène gore du du bras de fer. Son ADN se codifiera avec celui d’une mouche. Suite à la cela, on verra le combat d’un homme, d’une chose si je puis dire, qui fera tout pour conserver sa part d’humanité. Et c’est là où le film prend son envol, pour devenir un spectacle d’une émotion destructrice. On le verra se changer petit à petit en mouche avec des poils qui poussent, puis des dents qui tombent, puis les ongles qui s’arrachent et ainsi de suite. Cronenberg, derrière cette histoire presque ludique en se jouant des genres avec sincérité et minimalisme, offre un spectacle horrifique effroyable aux effets spéciaux, qui n’ont pas pris une ride, et qui tétanisent le spectateur durant de longues minutes à la vue de ce visage qui se liquéfie à vue d’œil. La mouche s’avère être une magnifique histoire d’amour, ce lien sentimental qui bouillonnera, qui vivra jusqu’au dernier regard, jusqu’à la dernière lueur d’espoir malgré la transformation d’un visuel écœurant. L’humain qu’il était plus n’a jamais disparu dans les yeux de sa bien-aimée. La mouche, qui s’apparentait à un simple film fantastique, deviendra au fil des minutes un véritable film dramatique au pessimisme dévastateur, présentant l’échec existentiel de Seth Brundle.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mer 08 Jan 2014, 19:48

Tu te fais une intégrale ? Si oui, tu vas souffrir avec ses deux premiers.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Mer 08 Jan 2014, 20:01

C'est quoi ses deux premiers? Crimes of the future et Stereo? Pas vu encore.
Sinon, ouai, j'essaye de me faire une petite rétrospective Crocro même si je ne sais pas si j'aurai la motivation de me refaire Spider ou A dangerous Method... :?. :lol:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mer 08 Jan 2014, 20:02

Velvet a écrit:C'est quoi ses deux premiers? Crimes of the future et Stereo? Pas vu encore.


Yep. Courts, mais atroces.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Mer 08 Jan 2014, 20:26

Je me ferais bien pareil tiens, après Carpenter ça peut le faire :mrgreen:
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Breaking the waves - 8/10

Messagepar Velvet » Dim 12 Jan 2014, 16:18

Breaking the waves de Lars Von Trier (1996) - 8/10


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« Promettez-vous de l'aimer, de l'honorer, de le chérir… ». Breaking the waves est un film qui confronte le bien et le mal, le corps et l’âme, et les dérives de l’extrémisme face à sa propre turpitude, celui de l’amour et de la religion. Le personnage de cette femme, prête à tout pour garder son mari en vie, ne sachant plus comment exister, tiraillé entre le fait de vouloir plaire à Dieu et cet amour sans limite pour son mari la poussant à faire don de son corps, au sacrifice de sa vie. Dans cette bourgade maritime fait de culs bénis, elle trouve l’amour, le plaisir charnel, se demande sans cesse si elle a fauté, si elle a le droit d’en profiter, si la vie peut lui permettre de vivre ces moments de grâce, comme lors de ses moments presque schizophrènes où elle fait comme Dieu lui parlait de vive voix. Le film est tourné caméra à l’épaule, mais ça ne l’empêche pas d’avoir une esthétique travaillée, sobre avec quelques fulgurances visuelles, filmant proche des visages, bercés par le souffle des vagues, laissant apparaître la plus abrupte des émotions. Le début du film est des plus heureux, Lars Von Trier filme sublimement le couple dans le plus simple appareil, dans la plus pure sincérité, avec ces regards lancinants, ces caresses intimes, ces rires attachants, cette complicité presque indicible, la jouissance des premiers mois puis vint le déchirement de la séparation puis la souffrance du drame. Jouant la carte du mélodrame où le romantisme se mélange à la laideur, Breaking the waves se dessine petit à petit un destin de tragédie, avec cette femme iconisée, qui semble perdue entre sa foi et son amour. Son mari victime d’un accident de travail et devenu paralysé, de façon perverse ou bienveillante, va alors lui demander de coucher avec d’autres hommes pour garder allumer la flamme de leur couple, brisé en pleine vol. Ce qui est beau et touchant, c’est l’incrédulité presque mystique de cette femme, qui ne cesse de croire, donnant sa vie, son corps pour son mariage, pour rendre possible l’impossible car elle sait que l’amour qu’elle vit avec son mari se place à un autre niveau de connexion. Les deux âmes se chevaucheront à jamais. Elle se fout bien éperdument des remarques de sa famille, de ce village qui la juge. Il n’y aucun artifice, ici l’épure est la plus brève, ne s'abaissant jamais à aucune trivialité de mauvais gout, excepté le dernier plan un peu too much visuellement. Ce personnage d’Emily Watson transcende le film avec une force qui bouscule tout sur son passage, l’actrice semble comme habitée, avec ses grands yeux bleus entre délire hystérique et larmes d’amour. Breaking the waves devient la quête existentielle d’une femme qui vie entre culpabilité et recherche de rédemption, où les transgressions maritales de cette femme deviennent une preuve de sa foi, une marque d’amour indescriptible. Jamais larmoyant mais toujours émouvant, le film de Lars Von Trier laisse difficilement de marbre, montrant cette femme sautant à jamais dans le puits sans fond de l’amour.
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Tel père, tel fils - 8/10

Messagepar Velvet » Lun 13 Jan 2014, 09:16

Tel père tel fils de Hirokazu Kore-eda (2013) - 8/10


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Tel père tel fils, nouveau film d’Hirokazu Kore-eda s’aventure avec délicatesse dans les méandres douloureux de deux familles japonaises venant de découvrir que leurs deux enfants respectifs avaient été échangés à la naissance. Le film est très humble, très fin dans sa manière d’aborder les choses, d’emmener ces familles à se poser des questions sur l’avenir des enfants, de faire vivre toutes ces émotions où ces individus doivent réfléchir en tant que membre d’une famille tout en combattant des failles personnelles, à l’image de la relation conflictuelle qu’a eu Ryota Nonomiya avec son père. Les deux couples ont une vie sociale différente, une façon d’éduquer opposée et c’est presque deux visions d’un même pays qui vont alors s’affronter, en dessinant le film de thèmes comme celui de la réussite professionnelle ou la relation à l’argent. Tel père tel fils est une œuvre d’une cohérence sans faille, ponctuée d’une douceur de tous les instants, où le subtil travail de composition du réalisateur avec un très beau sens du cadre, effleure parfaitement les désagréments et la souffrance intériorisée de ces adultes mais aussi de ces enfants. La vérité sort toujours de la bouche des enfants comme dit l’adage, et le film n’oublie pas de faire parler les petits et de rendre compte du bouleversement que pourrait avoir sur eux, un échange après tant d’années avec leurs familles « adoptives ». Car comme il l’avait montré dans son précédent film I Wish, Hirokazu Kore-eda a cette qualité de faire savoir faire jouer les enfants. Les deux enfants sont incroyables de sincérité, de naïveté, comme s’ils vivaient vraiment cette séparation. Le film s’appuie sur la force des mots, est très beau, parfois très distant donnant la liberté d’une certaine introspection des personnages, permettant de voir ces hommes et femmes avoir leur propre intimité dans cette souffrance. Tel père tel fils n’est jamais dans le jugement, mais dans la juste compassion jamais oppressante d’une fausse sensibilité. Chaque parent vit ce drame à sa propre façon, avec notamment Ryota qui vit cela presque comme un échec personnel, ou Midori se sentant coupable de ne pas avoir fait son rôle de mère. Derrière s’installe une histoire qui mélangera différents sentiments comme celui du lien au sang, la vision famille, ce que ce s’est d’être parent. Malgré la subtilité, le non voyeurisme feutré du film, le film atteint des sommets d’émotions, avec par exemple ce moment, où le père fait défiler les photos prises par son fils dans l’appareil photo. Simple mais jamais simpliste, Tel père tel fils est un long métrage au classicisme émouvant.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Lun 13 Jan 2014, 09:26

Deux heures mollassonnes pour arriver à une idée : notre père, c'est celui qui nous élève (merde, qui ne le savait pas ?). Bon, au moins c'est très bien interprété. Mais c'est vain et chiant.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Lun 13 Jan 2014, 09:38

T'es dur. C'est pas renversant d'originalité, mais le mélange entre chronique sociale et vision de la famille m'a beaucoup plu. Et le film est très beau visuellement je trouve.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Hulkiss » Lun 13 Jan 2014, 09:39

Deux heures mollassonnes pour arriver à une idée : notre père, c'est celui qui nous élève (merde, qui ne le savait pas ?)


Mais comment peut on écrire des choses aussi ineptes? :0:

Une belle critique Velvet qui donne bien envie de le voir ce film en tous cas :10: ,
et c'est amusant de voir que pour un tel sujet tu es choisi deux personnages féminins en illustration :)
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Lun 13 Jan 2014, 09:46

Velvet a écrit:T'es dur. C'est pas renversant d'originalité, mais le mélange entre chronique sociale et vision de la famille m'a beaucoup plu. Et le film est très beau visuellement je trouve.


Bof... C'est bien terne.

Hulkiss a écrit:
Deux heures mollassonnes pour arriver à une idée : notre père, c'est celui qui nous élève (merde, qui ne le savait pas ?)


Mais comment peut on écrire des choses aussi ineptes? :0:


Range ta tablette de l'école des fans. C'est ta réponse qui se résume à une ineptie.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Lun 13 Jan 2014, 09:47

c'est amusant de voir que pour un tel sujet tu es choisi deux personnages féminins en illustration


Ah oui, j'ai pas fait le lien entre le titre du film et la photo que j'ai mise :lol: .
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Hulkiss » Lun 13 Jan 2014, 10:21

Range ta tablette de l'école des fans. C'est ta réponse qui se résume à une ineptie.


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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Lun 13 Jan 2014, 10:23

Heureusement qu'il y a encore quelques personnes avec qui échanger sur le ciné de manière intéressante ici, sinon je déserterais les lieux comme d'autres...
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