[Velvet] Mes critiques en 2014

[Velvet]

Bah d'après ce qu'il se dit, Nymphomaniac va sortir en version BR de 5h30 avec toutes les scènes porno manquantes. Là le film sort en deux parties d'à peine deux heures chacune, dans une matière plus soft. La partie 2, sort le 29 janvier.

[Hulkiss]

Et as tu trouvé le temps long où Lars est il resté fidèle à sa qualité photographique faisant oublier tout le reste....

[Velvet]

Non le film passe vite, surtout qu'il est coupé en plusieurs chapitres qui ont tous leurs particularités et leurs propres histoires. En plus d'habitude, je suis loin d’être un fan du mec mais là, j'ai bien apprécié et visuellement, il y a de très beaux moments. C'est pas aussi beau que Melancholia mais ça reste très bien fait.

[Dunandan]

La vie rêvée de Walter Mitty de Ben Stiller (2014) - 5/10

Avec son dernier film, Ben Stiller avait l’ambition de créer un récit initiatique sur l’histoire d’un homme qui en avait marre de sa routine quotidienne et qui pour des raisons professionnelles va vivre des aventures trépidantes au bout du monde lui permettant de se connaitre un peu plus, et en essayant de combler le cœur d’une femme qu’il aime en cachette. L’histoire est ultra basique, sur cette envie de voir plus grand, de se lâcher, de sortir de la vie routinière, de savoir qui on est vraiment et ce que l’on veut faire de notre vie Tout cela reste terriblement manichéen et presque très vain tant les personnages traités sont inintéressants à l’image de ce directeur de transition jouant les connards de service 24H/24 dans ce contexte de crise. La vie rêvée de Walter Mitty est ni une comédie ni une love story, ni un film contemplatif ou sensoriel, c’est une œuvre fourre-tout, qui au final, ne propose rien. Dans la première partie on voit Ben Stiller dans son environnement professionnel à chercher une photo importantissime pour la couverture du magazine dans lequel il travaille. Comme il n’ose pas dire ce qu’il pense, il se met à rêver de qu’il voudrait faire réellement. On comprend le principe, deux fois, trois fois et puis après, on commence à se lasser de cette mécanique qui devient vite poussiéreuse. La deuxième partie est tout aussi linéaire, quand il se met à voyager. Au début, il se dit « non je ne pourrais pas le faire » puis il a le déclic « je veux le faire et je me lance ». Une fois, c’est bien, deux fois ça passe puis après, on commence à piquer du nez à cause d’un rythme très mal géré et le film suscite aucun émerveillement par les paysages naturels filmés comme des futurs spots publicitaires pour la marque RedBull. Dans ses interviews, Ben Stiller parlait de cinéastes comme Jacques Tati comme inspiration notamment dans la forme mais malheureusement sans en avoir l’ambition dans le résultat final. Bien cadré, avec une photographie travaillée avec parcimonie, mettant en image quelques idées visuelles durant les rêves éveillés de son auteur comme lorsqu’il saute dans un immeuble comme un sauveur, La vie rêvée de Walter Mitty s’avère décevant, notamment par la faute d’un processus narratif terriblement répétitif avec comme pétard mouillé la fameuse rencontre entre Sean Penn et Ben Stiller.

[Hulkiss]

Je le verrai, parce que j'aime beaucoup cet acteur, mais surtout car pour une fois, il n'a pas un rôle "comique" avec des situations plus rocambolesques les unes que les autres lors desquelles tout le monde se marre sauf le principal intéressé, un vrai rôle quoi!!!

[Alegas]

EXISTENZ DE DAVID CRONENBERG (1999) - 8/10

Evoluant avec le temps, le jeu vidéo est devenu une nouvelle drogue technologique qui fait naitre un complot meurtrier contre l’une des créatrices d’une nouvelle ère vidéoludique. Chargé de la surveiller, Ted va alors connaitre les différents niveaux d’identification au monde du jeu vidéo. Film dans la pure tradition « Cronenbergienne », eXistenZ tapisse tous les thèmes qu’affectionnent le réalisateur, avec talent, même si le canadien n’arrive pas forcément à donner un coup de fraîcheur à son cinéma. Existenz est comme une sorte de jeunes jumeaux de Videodrome sans en avoir le coté visionnaire. Ce sentiment de redite est diminué par la qualité d’écriture du film, nous propulsant dans un univers à l’atmosphère froide et à la tension charnelle crasseuse. Les gamers sont présentés tels des drogués où le jeu agit sur notre conscience, la conscience de la masse. L’humain pense et existe à travers la machine qui se substitue à la réalité, comme si la console donnait naissance aux humains avec ce symbolisme du cordon ombilical. Cronenberg sait nous transporter dans ces moments à la fois lugubres et presque surréalistes comme dans ce bar chinois. Existenz s’inscrit dans la mécanique même d’un jeu vidéo où le duo formé par Jennifer Jason Leigh et Jude Law vont devoir s’affranchir de missions, de jeux pistes, d’éléments à trouver, d’ordres donnés par des personnages bizarroïdes qu’ils vont devoir suivre etc.

Les bioports et les biopodes entretiennent le lien entre l’humain et la console avec des cordons ombilicaux laissant entrevoir une certaine connotation sexuelle par le plaisir qu’amène cette pénétration dans la chair humaine. Le cerveau humain, les synapses neuronales, la synergie font fonctionner la machine, et inversement la machine fait vivre l’homme en lui proposant d’expérimenter un périple qu’il ne pourrait pas s’offrir dans la linéarité de son quotidien avec par exemple, cette idée du pistolet dont les balles sont des dents où l’humain tue réellement l’humain par le prisme du jeux vidéo. Comme dans Videodrome, la technologie manipule les pensées des personnages et entretient une altération de l’identité de l’individu. La réalité semble moins matérielle provoquant un problème de temporalité sans savoir si l’on se trouve dans le jeu vidéo ou dans la réalité. Cronenberg brouille les pistes sans jamais se perdre et finit son film avec un twist continuant le cercle vicieux engendré par la complexité modulable du jeu vidéo. Existenz n’est pas le meilleur film de son réalisateur, peut-être dû à son manque d’ambition et d’originalité, mais Cronenberg a toujours ce petit plus pour nous aspirer dans cet univers si particulier.

[elpingos]

Je l'aime beaucoup aussi, assez déviant tout en restant accessible ... Pas son meilleur film en effet, mais un film intelligent et iconoclaste.

[osorojo]

Idem, je suis très client de celui là ! Il n' pas bonne réputation, mais j'ai toujours passé un bon moment devant ^^

[zack_]

Je trouve pas transendant ce film où on se branche un cul en plastique dans le bas du dos
Et Eiki va faire ta critique de Mitty

[Alegas]

COSMOPOLIS DE DAVID CRONENBERG (2012) - 9/10

Cosmopolis est un film d’une maitrise visuelle hypnotique et Cronenberg en fait une œuvre presque claustrophobe, étouffée par l’entendue infinie de ces dialogues au symbolisme surréaliste engagés dans des situations à l’absurdité burlesque. Que font les limousines la nuit nous demandera Eric Packer. Cosmopolis est un film sur l’immensité, avec un jeu de miroir fascinant où le réalisateur met sa mise en scène au diapason de toute cette excentricité verbeuse, confronte son audace esthétique au jusqu’au boutisme littéraire de Don deLillo, et porte la lumière sur un acteur, Robert Pattison, au charisme insoupçonné dans ce rôle de jeune golden boy autiste avec comme seule envie, celle de se faire couper les cheveux alors qu’il sera sans doute la victime d’un assassinat. Quasiment tout le film se déroule dans cette limousine sans presque aucune discontinuité où tout est vu à travers les vitres teintés de cette maison sur roue, comme endroit fortifiant le monde qui nous entoure.

[Mark Chopper]

Pas d'approved en stock, mais le coeur y est

[Kefren]

Oula... faut que je fasse une contre-critique (j'ai tellement détesté ce film)

[caducia]

[Velvet]

J'ai lu ta critique caducia, je vois que tu ne portes pas ce film dans ton coeur...
Bizarre qu'il soit autant rejeté ce film, moi je l'ai vu deux fois, à chaque fois c'est la grosse claque.

Pas d'approved en stock, mais le coeur y est

Merci.

[Mr Jack]

J'ai pas assez vu de profondeur dans ce film, pourtant l'ambiance est là.