Mr. Turner
7.5/10
Mr. Turner est un biopic fleuve ( 2h30 , retraçant le dernier quart de la vie de Turner , et d’ailleurs le trailer ne révèle vraiment qu’une moitie du film , les plus belles surprises restants justement a decouvrir … ) dominer par un Timothy Spall gargantuesque . Un personnage Bigger than life , un ours solitaire grincheux d’une tendresse émouvante .
Formellement somptueux a en couper le souffle, la photo façon impressionnisme renvoi évidement au travaille de Turner, les cadrages sont de pur tableau de maitre. Rarement une telle débauche pictural aura été justifié et en symbiose avec sont sujet.
Drôle, touchant, ambitieux, et avant tout extrêmement réjouissant grâce a sont humanisme mélancolique, Mr Turner mêle l’intime parfois tragique a un lyrisme fascinant. (La séquence de tempête de neige en mer est incroyable). On est tout simplement devant une histoire raconter a merveille, un film qui possède une vrai âme, ou la narration visuel est aussi importante que l’écriture et traverser par moult personnages secondaires tres enrichissant .
L’air maritime de l’Angleterre pré-victorienne ( prod design et reconstitution d’époque aussi fastueuse que bucolique , on pense beaucoup a Dickens , même via les personnages ) est enivrant et souffle sur tout le film . Turner, aquarelliste romantique et iconoclaste, exubérant et épicurien, venait se refugier prêt d’un littoral bocager et marécageux pour y trouver sont inspiration. Sont succès artistique et reconnaissance par l’aristocratie Londonienne d’alors lui apporte une liberté financière lui permettant de se laisser aller a tout ces plaisirs, exubérance et surtout motive sont inhibition de langage et démantèlement anarchique d’un univers fait de conventions et establishment.
Il en faut peut pour faire un parallèle avec leigh et sont personnage qui tolère mais se moque des critiques qui intellectualise a outrance sont œuvre. Au final, Leigh arrive a nous peindre ( haha ) bien plus qu’une biographie , l’ombre de l’ère moderne et industrielle plane au dessus de Turner , d’une capitale , d’un pays , d’une époque . Le film de Leigh n’a jamais la prétention de nous « expliquer » le génie de Turner , il nous immerge seulement dans des tranches de vie , des relations et ne fait jamais la séparation entre l’artiste , l’homme et sont patrimoine .