[helldude] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

[helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar helldude » Mer 01 Jan 2014, 17:46

Bonjour à tous, voilà 2014 l'année des bonnes résolutions, je commence en ouvrant mon topic.

A très vite pour les critiques.

Janvier 2014

1. The Lone Ranger 4/10
2. Wolverine, le combat de l'immortel 8/10
3. Inception 10/10
4. Hard candy 7,5/10
5. Carrie (2013) 3,5/10
9. The Hole 4/10
10. The Woman 2/10
11. You're next 5,5/10
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Mer 01 Jan 2014, 17:52

Merde y a un bug helldude, tu viens de nommer ce topic à ton nom :lol: :jesors:
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Lone Ranger, Naissance d'un héros - 4/10

Messagepar helldude » Mer 01 Jan 2014, 18:06

Lone Ranger Naissance d'un héros

Réalisé par Gore Verbinski
Date de sortie 7 août 2013 (2h29min)
Avec Johnny Depp, Armie Hammer, Tom Wilkinson, WIlliam Fichtner,...

4/10
Synopsis:

Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour.


Mon avis :

Bon, première critique de l'année, film vu à Noël en famille...et n'y allons pas par 4 chemins, le film inaugural pour mon topic de critique 2014 laisse un goût plutôt Hammer dans la bouche.

Le dernier film de Gore Verbinski se présente donc comme un film de western pour les nuls (involontairment j'espère), assez mauvais au demeurant, et qui n'assumera jamais son statut de film de western bâtard lorgnant volontairement et maladroitement vers le potache d'un pirate des caraibes.

Or si ce dernier avait au moins le mérite de renouveler le genre du cinéma d'aventure et dans une moindre mesure du cinéma fantastique (je parle dela malédiction du black pearl bien sûr, pas les autres) en offrant un film d'aventure distrayant et visuellement bien foutu, the lone ranger se plante lamentablement sur toute la ligne. Jamais vraiment drôle, à quelques exceptions près, le film ne peut même pas se targuer d'insuffler un quelconque souffle épique à son histoire comme ce fut le cas du 1er pirate (toute proportion gardée). Résultat, le film a le cul entre deux chaises d'un bout à l'autre, et le constat est sans appel : on se fait royalement chier pendant les 2h30 du film.

Au bout de quelques 40 minutes, tous les espoirs de voir le film prendre son élan, de tracer sa voie, de faire preuve d'un minimum d'originalité se sont déjà envolés depuis bien longtemps. Désespérant, d'autant plus qu'il n'y aucune scène d'action à même de réveiller le spectateur de sa torpeur. Mieux vaut ne pas avoir son smartphone ou son ordinateur portable à portée.

Jonnhy Depp est navrant, lui même pris le cul entre deux chaises. Faire du Jack Sparrow ou se renouveler ? Encore une fois, ce sera ni l'un ni l'autre et il nous offre sans doute sa pire prestation depuis des lustres (je vois déjà venir les mauvaises langues...). Dommage, c'était peut être une bonne occasion de faire autre chose que du Depp, pire... il semble vraiment épuisé et surtout à aucun moment concerné par son rôle...comme le réalisateur de son sujet.

Bref, on a droit à tous les clichés possibles et imaginables du genre, ou même tout simplement tous les clichés du blockbuster lambda. Ce qui pouvait encore passer il y a 20 ans ne passe plus aujourd'hui, et le film de se présenter comme tout ce qu'il ne faut pas faire dans un blockbuster.

Inutile de s'étendre sur le héros, aucun charisme, aucun intérêt. J'ai rien d'autre à dire...Malheureusement les second rôles ne viendront pas sauver les meubles, même William Fichtner d'ordinaire excellent. Ici, on a droit à un Barbossa bis, dents pourries tout ça, j'ai même le sentiment qu'il s'agit là que d' un second couteau, pas "du" méchant du film.

Après, formellement, c'est propre, c'est sûr, il y a le savoir faire technique, mais c'est sans âme et terriblement frustrant...donc très largement insuffisant pour un cinéphile normalement constitué.

Gros carton rouge également pour la scène finale, interminable, là on touche le fond, au point que j'ai passé les dernières 20 minutes sur mon iphone.

Evidemment, je ne reviens pas sur le fait que les "rebondissements" sont prévisibles dès les premières minutes, puisque le film emprunte exactement le même arc narratif que n'importe laquelle des grosses productions de base qu'on a pu voir ces dernières années. Là encore, inutile de s'étendre là dessus.

A éviter donc... (critique à froid j'ai vu le film à Noël et j'avais tant d'autres choses à dire sur le coup...)

La note est généreuse.
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Messagepar helldude » Mer 01 Jan 2014, 19:08

Critique mise à jour... bon guère de motivation pour cette critique, le film me laissant au final totalement de marbre.
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar jean-michel » Mer 01 Jan 2014, 19:17

:mrgreen: cela arrive souvent qu'un film nous laisse froid ou avec pas grand chose a en dire. :super:
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Wolverine : le combat de l'immortel - 8/10

Messagepar helldude » Mer 01 Jan 2014, 19:40

Wolverine le combat de l'immortel

Réalisé par James Mangold
Date de sortie 24 juillet 2013 (2h17min)
Avec Hugh Jackman, Tao Okamoto, Rila Fukushima,...

8/10
Synopsis:

Wolverine, le personnage le plus emblématique de l’univers des X-Men, est entraîné dans une aventure ultime au cœur du Japon contemporain. Plongé dans un monde qu’il ne connaît pas, il doit faire face au seul ennemi de son envergure, dans une bataille à la vie à la mort. Vulnérable pour la première fois et poussé au bout de ses limites physiques et émotionnelles, Wolverine affrontera non seulement l’acier mortel du samouraï mais aussi les questions liées à sa propre immortalité.


Mon avis :

Wolverine, je crois bien qu'il s'agit là d'un des films que j'ai le plus attendu et le plus redouté en 2013, tant et si bien que j'ai repoussé le visionnage assez longtemps avant de me lancer dans celui de la version longue. Par soucis d'apprécier les différences par rapport à la version ciné, je me suis visionné les deux, quasiment à la suite. La critique portera cependant uniquement sur la version longue, à privilégier (plus violente, et plus d'action, là où pêche un peu la version ciné).

Bon, n''y allons pas par 4 chemins, Wolverine est bel et bien de retour, et ça fait sacrément plaisir. Les quelques premières minutes suffisent pour s'en convaincre, avec une scène d'intro plutôt réussie, et malgré une grosse frayeur avec cet horrible grizzly numérique, presque la seule fausse note du film, avec la scène du Shinkansen (si c'est bien de lui dont il s'agit), sur laquelle je reviendrai brièvement.

La grande réussite du film, c'est donc bien évidemment le choix d'installer le récit au Japon et d'avoir choisi un casting quasi 100% japonais. Je ne connais pas trop les comics, mais je sais que le Japon y a sa place, mais ça reste néanmoins un pari compliqué à relever pour une grosse production US. Le choix est judicieux donc, d'autant plus que cette fois ci le film se contente de limiter le nombre de mutants à l'écran. Du coup, on évite les errements du catastrophique précédent opus consacré à Wolverine (et de xmen 3 aussi) et on se focalise sur l'essentiel, l'évolution notamment psychologique du héros griffu. Combien de film a-t-il fallu pour que la production comprenne que le trop plein de personnage est une tare et non un gage de réussite? Beaucoup, mais on y est enfin. Bon ok, la vipère, ben c'est pas non plus le personnage le plus passionnant du film, mais qu'importe, Wolverine est un monstre de charisme, plus que jamais et il fallait se concentrer sur lui

J'ai donc beaucoup apprécié le traitement du personnage, qui, comme le titre du film (enfin l'horrible sous-titre français) ne l'indique pas, est montré comme un monstre protecteur (le kuzuri), plus qu'un personnage lyrique en quête de paix intérieur. Et c'est bien là la force du film, en faire LE super-héros le plus charismatique porté à l'écran. La scène de la renaissance en est l'illustration parfaite. Jamais "le" Wolverine n'est apparu aussi bestial, brutal, invulnérable, intraitable. Ca fait du bien, surtout que dans la version longue, le réalisateur prends à contre courant les précédents x-men en rendant le film visuellement plus violent et donc plus réaliste que tous les autres x-men. Après tout, avec le mutant griffu, c'est logique de voir enfin de belles gerbes de sang. Ca aurait pu être plus violent, c'est dommage, mais c'est déjà un énorme bond en avant.

Après, visuellement, ça reste tout de même très académique, mais certains scènes valent malgré tout le détour, visuellement parlant, aidées notamment grâce au décor du film, le Japon donc. C'est cependant là que la scène du TGV dont je parlais plus tôt fait malheureusement tâche. Trop de numérique, dans un film qui misait sur un peu plus d'authenticité. Dommage, mais vu la qualité du reste, ça reste anecdotique comme défaut.

L'histoire n'est cependant pas transcendante, mais reste très agréable sans toutefois éviter quelques longueurs, et malgré un "twist" beaucoup trop prévisible et mal torché (le vrai méchant). Bref, c'est pas grave, le film ouvre la voie à de nouvelles orientations et ça fait du bien. Et chapeau pour avoir réussi à adapter l'histoire à celle du ridicule xmen 3, sans que ça m'ait fait sourciller à aucun moment. C'est peut être là la plus grande réussite du film, corriger les erreurs du film de Rattner et remettre la franchise sur les rails, avant le très attendu prochain opus (projet avec lequel je suis maintenant réconcilié!)

Je laisse de côté les quelques défauts du film, parce-qu'il demeure un vrai grand coup de coeur, mais dommage qu'une fois de plus je fasse ma critique à froid.
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Mer 01 Jan 2014, 19:54

Ben moi c'est le contraire c'est celui-ci qui m'a pas inspiré pour pas dire ennuyer d'un bout à l'autre.
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar helldude » Mer 01 Jan 2014, 20:11

T'aimes pas les gros muscles poilus ?
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mer 01 Jan 2014, 20:20

Il est plutôt du genre épilé Hugh.

Bien d'accord pour dire que le film a réussi un miracle en se réappropriant la "mythologie" du Brett Ratner.
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar kenshiro » Mer 01 Jan 2014, 20:28

a bah voilà un homme appliqué avec deux critiques dès le premier jour de l'année :super:
Perso Lone rangert ne me tente pas du tout et j'attend une baisse sur Wolverine: le combat de l'immortel qui me motive bien
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar helldude » Mer 01 Jan 2014, 20:48

Mark Chopper a écrit:Il est plutôt du genre épilé Hugh.

Bien d'accord pour dire que le film a réussi un miracle en se réappropriant la "mythologie" du Brett Ratner.


oui certes mais j'ai l'habitude qu'en temps normal c'est un poilu wolverine :lol:

kenshiro a écrit:Perso Lone rangert ne me tente pas du tout et j'attend une baisse sur Wolverine: le combat de l'immortel qui me motive bien


effectivement mieux vaut rester sur cette idée
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Inception - 10/10

Messagepar helldude » Jeu 02 Jan 2014, 16:47

Inception

Réalisé par Christopher Nolan
Date de sortie 21 juillet 2010 (2h28min)
Avec Leonardo DiCaprio, Marion Cotillard, Ellen Page,... .

10/10
Synopsis:

Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence.


Mon avis et mon analyse :

Après nous avoir livré la plus fabuleuse adaptation de Batman qui soit, avec son fantastique Dark Knight, Christopher Nolan s'accorde donc une petite pause dans sa saga batman pour nous livrer une oeuvre originale. Le film n'est ni une suite, ni une adaptation, ni un remake, et tout ceci mérite d'être souligné, tellement ce genre de film apporte un vent de fraicheur dans la grosse machine hollywoodienne qui malheureusement peine à se renouveler depuis près de 15 ans, du moins dans la catégorie des blockbusters.

Et autant dire que le résultat est à la hauteur des attentes.

Scénario malin, qui permets des fulgurances visuelles jamais vues auparavant, Inception est sans doute l'une des œuvres majeures de l'année 2010, et sans aucun doute le meilleur film de son auteur. Servi par un casting 4 étoiles, Nolan se paie en outre le luxe d'améliorer sa mise en scène là où notamment ses précédents opus (enfin là je parle des deux batman) pêchaient par manque de lisibilité. Il faut dire que le sujet permet un peu à Nolan de se lâcher et de nous offrir un spectacle à même de décoller la rétine. Evidemment, tout n'est toujours pas parfait, mais il y a déjà un net progrès. Après certains rechignerons sur certains effets qui sont maintenant la marque de fabrique de Nolan (ou la nouvelle marque de fabrique du compositeur, Hans Zimmer), mais qu'importe, le plaisir est immédiat... et encore décuplé quand on se lance dans une nouvelle vision du film:

Des théories fumeuses à mon interprétation de l'inception

Bon, passons maintenant aux choses sérieuses !

A l'époque, beaucoup ont été d'avis que l'inception se faisait sur le personnage de Cobb, interprété par Di Caprio, avis que je ne partage pas du tout. Tout d'abord, il est intéressant de voir que le film est sorti à un moment propice, notamment dans la foulée de l'excellentissime Shutter Island, toujours avec Leonardo Di Caprio, et qui permettra au film de Nolan de toucher son public, enfin c'est mon avis, d'une façon inespérée par rapport à ce que je vais me permettre de développer à présent. Ainsi, pour en revenir à l'inception, à mon sens, la personne sur laquelle est effectuée l'inception est, selon moi, le spectateur.

Je vois deux niveaux de lecture dans ce film qui n'ont pas d'existences alternatives mais cumulatives.

De prime abord, comme dans n'importe quel film, il s'agit de nous raconter une histoire, bien évidemment et jusque là on est d'accord il n'y a rien de particulier à signaler.

Concernant l'histoire stricto sensu donc, celle-ci peut paraître alambiquée de prime abord, mais finalement, après plusieurs visions (en fait deux suffisent largement), on se rend rapidement compte qu'elle l'est infiniment moins compliquée que celle d'un Shutter Island (pour citer cet exemple récent et "connu" de films à tiroirs que j'ai évoqué précédemment). La complexité de l'histoire dans Inception est cependant et définitivement un faux débat. En réalité, objectivement, tout est parfaitement clair au niveau de l'intrigue: on nous donne dès le départ toutes les informations nécessaires à la compréhension de l'histoire (le but recherché par les protagonistes, la technique et la stratégie utilisée par ces derniers, etc...) tout en se limitant strictement à l'essentiel. A ce stade, il n'y a pas d'interprétation particulière à rechercher, et il suffit de se contenter de ce qu'on voit à l'écran. Et c'est à partir de là que Nolan, à l'instar de ce que nous a déjà offert Le Prestige, opère un véritable tour de force pour se jouer du spectateur.

A mon humble avis, toutes les théories exposées par ci par là s'effondrent rapidement dès lors que l'on se rend compte qu'aucun élément dans le film ne permet de les confirmer (l'inception doit se faire sur Cobb, ok mais à l'initiative de qui ? les autres personnages ont-ils eu à un seul moment un comportement suspect vis-à-vis de Cobb ? Non. Etc...). Aucun élément ne permet de prouver la réalité de ces théories qui ne restent qu'à l'état de pure théorie. Ici, on n'est pas dans lost, entendons nous bien. Il n'y a pas d'indices parsemés le long du métrage, même si les plus paranos en verront certainement... Pour moi, il n'y a aucune curiosité dans le film qui justifierait de se lancer dans la moindre théorie fumeuse.

j'interprète alors le film comme suit (j'insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une théorie, mais d'une interprétation, nuance). Je disais donc en introduction, que pour moi, l'inception se faisait sur le spectateur. Je vais énumérer les éléments à l'appui de mon interprétation, ce sera plus simple et plus clair:

1. L'industrie du cinéma, et a fortiori des grandes machines hollywoodiennes, se définit comme une usine à rêve.
2. Dans un rêve, on se retrouve souvent avec des personnages qu'on ne connaît pas. C'est le cas ici, on sait rien de personne, mis à part du personnage de Cobb. Alors oui dans un rêve il y a aussi des personnages familiers. Pour le coup...ce sera donc Cobb.
3. Dans un rêve, et comme c'est expliqué dans le film, on se retrouve bien souvent plongé au milieu de l'action, généralement sans savoir comment on est arrivé là. C'est le cas pour le spectateur, qui se retrouve plongé au milieu de "l'action" dès les premières minutes du film. Il n'y a pas d'introduction, même pas de générique, si ma mémoire est bonne, et on est plongé directement dans le film sans trop comprendre comment on en est arrivé là. Par un montage particulièrement malin, mais que l'on ne peut plus qualifier aujourd'hui d' "original" puisqu'il s'agit d'une des marques de fabrique de Nolan depuis ses débuts (au grand dam de ses détracteurs), on saute d'une scène à l'autre, sans jamais trop savoir pourquoi ni comment.
4. Par ce procédé narratif pseudo "complexe", du moins pour le spectateur lambda, le réalisateur oblige ce dernier à s'investir dans l'histoire et l'oblige notamment à maintenir son attention du début à la fin, pour ne pas perdre le fil...d'Ariane (le nom du personnage d'Ellen Page justement, que je remercie au passage car beyond two souls qui m'a donné envie de me retaper Inception). La pseudo complexité du film amène donc le spectateur à réfléchir et à se poser des questions, parfois inutilement (preuve en est les débats qui s'en sont suivis sur la toile). On peut y faire un parallèle avec l'implication de plus en plus croissante du personnage de Cillian Murphy dans le cadre des opérations menées par la bande à Cobb. Il se croit utile, alors que finalement il ne l'est pas pour ce qu'il fait mais parce-qu'il est le pion essentiel de l'histoire et est manipulé du début à la fin. Comme le spectateur. Sans spectateur, pas de film, sans le personnage de Cillian Murphy, plus d'enjeux.
5. Une fois s'être assuré de l'implication du spectateur, Nolan va alors glisser un tout petit élément qui va tout faire basculer, et finalement il va faire germer une idée dans la tête du spectateur. Avec ce plan final de la toupie, le spectateur qui s'est impliqué jusque là va avoir cette idée en tête: "les apparences sont trompeuses et l'histoire du film n'est pas ce qu'elle parait être..." il y a une explication à trouver. Le spectateur se dit donc que ça va pas être comme dans Shutter Island, et on va pas la lui faire à l'envers. Raté, puisque cette idée va amener le spectateur à explorer inutilement tout à un tas de piste alors qu'il n'y a pas de théorie à trouver.
6. L'inception sur le spectateur est donc réussie, on lui a mis une idée en tête.
7. Ne manque plus que le compte à rebours pour sortir le spectateur du rêve, compte à rebours qui se matérialise par la chanson d'Edith Piaf à la fin du générique de fin...

Et lorsque l'on constate sur les photos de tournage que Nolan est le portrait craché du personnage de Leonardo Di Caprio, je me dis qu'effectivement, c'est bien lui l'auteur de l'inception sur le spectateur !

En tout cas, voilà, c'est comme ça que je vois les choses et pour ma part, de loin le plus grand film de Nolan (avec Le Prestige) maîtrisé d'une main de maître, et moi je suis totalement conquis !

(PS: je me doute qu'on me dira que je vais chercher un peu loin, mais peu importe, ça m'a vraiment éclaté de coucher cet avis par écrit).
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar Alegas » Jeu 02 Jan 2014, 16:57

:super:
Pas conne du tout en plus ta théorie, mais dans tout les cas Inception reste aussi pour moi ce que Nolan a pu faire de mieux côté blockbuster (car bon on sait tous que son meilleur c'est Le Prestige, faut pas déconner non plus :mrgreen: ).
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar helldude » Jeu 02 Jan 2014, 16:59

Oui le prestige est énorme. J'en ferai la critique un jour.
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Re: [helldude] Mes critiques en 2014

Messagepar Hannibal » Jeu 02 Jan 2014, 18:15

Tu fais plaisir dude ! :super:

Et je suis bien d'accord avec ce que tu dis sur celui-ci et sur shutter island.
Sinon pour l'interprétation, j'avais lu la théorie sur la montre mais j'ai pas revu le film depuis pour pouvoir verifier...
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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