Ghidorah le monstre à trois têtes |
Titre original: San daikaijû: Chikyû saidai no kessen |
4/10 |
Ce cinquième volet de la saga Godzilla pâtit malheureusement de combats entre monstres qui m'ont laissé complètement indifférent. Non seulement, ils ne commencent qu'à la moitié du métrage, mais ils s'avèrent terriblement statiques, voire mous, et très peu mis en scène.
Si le méchant Ghidorah est très réussi en termes de design et d'animation, on ne peut en dire autant de Mothra, une mite géante dans Mothra contre Godzilla, qui ressemble ici à une grosse larve (en fait, on dirait plutôt un étron géant ). La scène où Godzilla et Rodan se bidonnent après que Mothra ait balancé son venin successivement sur les deux adversaires est passablement ridicule, et la fin frustrante: on s'attend à ce que Ghidorah revienne attaquer ses ennemis après avoir été blessé, mais non, le film s'arrête là, sans véritable final.
Sinon, j'ai trouvé l'intrigue sympa, reflet d'une époque innocente où les cinéastes se permettaient les trucs les plus improbables, que ce soit pour le scénario (à base de princesse possédée par un esprit martien, de méchant extra-terrestre, de visions prophétiques), ou pour certains looks (celui du méchant en chef, notamment). La séquence nous montrant l'île de Mothra avec, en bande-son, la chanson des deux lilliputiennes, distille même une certaine poésie. Sinon, c'est amusant de constater qu'après seulement quatre films, les scénaristes ne se creusaient déjà plus la tête pour motiver la réapparition de Godzilla, qui surgit subitement de la mer sans qu'on sache exactement comment ni pourquoi.
Au final, Ghidorah est un film de monstres dont les séquences les moins satisfaisantes sont celles qui mettent en scène...les monstres!