[puta madre] Mes Critiques en 2013

[elpingos]

[puta madre]

Ghidorah le monstre à trois têtes

Titre original: San daikaijû: Chikyû saidai no kessen Réalisé par: Ishirô Honda 1964 Résumé: Godzilla, Mothra et Rodan s’unissent pour combattre Ghidorah…

4/10

Ghidorah le monstre à trois têtes est l'occasion pour moi de combler mes lacunes en matière de Kaiju Eiga. Les quelques représentants du genre que j'ai eu l'occasion de voir jusqu'ici m'ont tous plu: un peu (Godzilla final wars), voire beaucoup (le premier Godzilla, Mothra contre Godzilla, la trilogie Gamera Guardian of the Universe).

Ce cinquième volet de la saga Godzilla pâtit malheureusement de combats entre monstres qui m'ont laissé complètement indifférent. Non seulement, ils ne commencent qu'à la moitié du métrage, mais ils s'avèrent terriblement statiques, voire mous, et très peu mis en scène.
Si le méchant Ghidorah est très réussi en termes de design et d'animation, on ne peut en dire autant de Mothra, une mite géante dans Mothra contre Godzilla, qui ressemble ici à une grosse larve (en fait, on dirait plutôt un étron géant ). La scène où Godzilla et Rodan se bidonnent après que Mothra ait balancé son venin successivement sur les deux adversaires est passablement ridicule, et la fin frustrante: on s'attend à ce que Ghidorah revienne attaquer ses ennemis après avoir été blessé, mais non, le film s'arrête là, sans véritable final.

Sinon, j'ai trouvé l'intrigue sympa, reflet d'une époque innocente où les cinéastes se permettaient les trucs les plus improbables, que ce soit pour le scénario (à base de princesse possédée par un esprit martien, de méchant extra-terrestre, de visions prophétiques), ou pour certains looks (celui du méchant en chef, notamment). La séquence nous montrant l'île de Mothra avec, en bande-son, la chanson des deux lilliputiennes, distille même une certaine poésie. Sinon, c'est amusant de constater qu'après seulement quatre films, les scénaristes ne se creusaient déjà plus la tête pour motiver la réapparition de Godzilla, qui surgit subitement de la mer sans qu'on sache exactement comment ni pourquoi.

Au final, Ghidorah est un film de monstres dont les séquences les moins satisfaisantes sont celles qui mettent en scène...les monstres!

[Hulkiss]

Merci pour ton soutient, je suis content de voir que je suis pas tout seul à visionner des nanards

[puta madre]

Content que tu te sentes moins seul!

[Hulkiss]

A quand les résultats de filmographies? j'ai pas bien compris l'histoire de l'échéance et du calcul des votes

[puta madre]

Je laisse jusqu'au 10 janvier pour participer, donc les résultats ce sera vers le 13.
Pour le calcul des votes, chaque film reçoit une note allant de 10 à 4 (comme il n'y a que 7 films chez Leone) en fonction de son classement. J'additionne le total des notes reçus pour chacun des films. La note finale conditionne la place du film dans le classement général.

[zack_]

Et je m'engage sous 30 jours voir le top 2

[puta madre]

Un engagement que je saurai te rappeler en temps voulu!

[puta madre]

Challenge critique de décembre

Douce nuit sanglante nuit

Titre original: Silent Night, Deadly Night Réalisé par: Charles E. Sellier Jr. 1984 Résumé: Un jeune homme déguisé en Père Noël commet une série de meurtres...

4/10

Rien de tel qu'un bon petit slasher avec un tueur déguisé en Père Noël pour se mettre dans l'esprit des fêtes...

Douce nuit, sanglante nuit tire son originalité du choix de suivre l'itinéraire de son tueur, plutôt qu'une bande d'ados décérébrés. On rencontre ainsi notre futur boogeyman, Billy, à l'âge de 5 ans, alors qu'il assiste au meurtre de ses parents par un criminel habillé en Père Noël. Déjà passablement traumatisé, le garçon le sera encore plus par l'éducation à base de coups de ceintures dispensée par la Mère Supérieure de l'orphelinat où il a été placé... La description de l’enchaînement des circonstances qui vont le pousser à tuer, arrivé à l'âge de 18 ans, possède un caractère tragique et cruel, le petit bout de chou qui nous est présenté en début de métrage devenant un dangereux déséquilibré par la force du destin. Le montage de la séquence où il bascule définitivement, avec moult flashbacks, finit de rendre sa transformation convaincante, même s'il faut reconnaître que le trait est exagérément forci.

Le problème, c'est qu'une fois cette transformation accomplie, le film n'a plus grand-chose à proposer en termes de suspense ou de rythme, les événements se déroulant de manière bien plan-plan. Mais, surtout, il manque un référent auquel s'identifier, Billy étant réduit à une façade impassible dont les dialogues se résument au seul "punish" lorsqu'il s'apprête à frapper ses victimes. L'acteur interprétant Billy a, d'ailleurs, un visage trop lisse pour paraître réellement menaçant.
Deux mises à mort méritent quand mêmes d'être mentionnées: l'empalement d'une jeune femme nue (interprétée par la sévèrement poumonée Linnea Quigley, future zombette du Retour des Morts-vivants) sur les bois d'une tête de cerf empaillée et la décapitation d'un jeune homme alors qu'il fait de la luge, son corps arrivant en premier en bas de la pente suivi de près par sa tête! Pour le reste, le tueur va utiliser toute une gamme d'armes (guirlande électrique, cutter, marteau, défénestration), avec une nette prédilection pour la hache!
Une scène assez drôle voit une paire de flics débarquer dans une maison après avoir vu un suspect pénétrer par la fenêtre...et braquer un père déguisé en Père Noël qui voulait faire une surprise à sa fille. Un autre passage nous décrit la rencontre entre Billy et une petite fille, qu'il s'apprête à tuer avant que celle-ci ne lui assure qu'elle a été sage toute l'année. (on pense au Frankenstein de James Whale lors de cette séquence)

Bref, après une première partie satisfaisante, Douce Nuit sanglante nuit, souffre d'un manque de suspense et de carences au niveau du rythme.

[nicofromtheblock]

Je n'ai pas vu cette version mais j'ai vu le remake sorti cette année et il ne vaut guère mieux.

[puta madre]

Ah tiens, j'ignorais l'existence de ce remake: encore un film d'horreur aseptisé sans aucun effet gore?
Par contre, celui-ci a eu rien moins que 4 suites!

[puta madre]

A l'abordage

Titre original: Against all Flags Réalisé par: George Sherman 1952 Résumé: Au 17e siècle, un officier britannique est chargé d'infiltrer l'île de Magadascar, tenue par des pirates...

7/10

Sans être un des sommets du swashbuckler, A l'abordage constitue un très agréable divertissement, où l'on retrouve tous les ingrédients du film de pirates de l'âge d'or hollywoodien: beauté du cadre, du technicolor, de la reconstitution des décors, des costumes et des bateaux... Pendant une bonne heure, le film se déroule à un rythme enlevé, multipliant les touches d'humour et les répliques spirituelles. Un Errol Flynn vieilli mais toujours fringant y reprend son personnage de vaurien séducteur qu'il maîtrise à la perfection. Face à lui, Maureen O'Hara allie fougue et charme (quelle femme superbe!), dans un rôle de pirate qui a su s'imposer dans un monde d'hommes. Leur relation orageuse, où tour à tour ils refusent d'admettre leur attirance réciproque, est au coeur des meilleures scènes du film. Le passage où elle lui fait comprendre qu'il peut venir la "prendre", mais où il la snobe et préfère retourner à son travail de comptabilité est hautement réjouissant.

Le dernier tiers s'avère moins concluant. Il manque, en effet, une scène d'action marquante, que ce soit un duel, ou une scène d'abordage spectaculaire: ici, on n'a rien que du très classique. Par ailleurs, la scène de torture où les condamnés sont enchaînés dans la mer pour être dévorés par les crabes, qu'on nous "vend" depuis le début, s'avère bien décevante lorsqu'on y arrive enfin. Quant à Anthony Quinn, qui incarne un méchant haut en couleurs, son attachement au personnage campé par O'Hara le prive de la touche de cruauté qui en aurait fait un adversaire redoutable face à Flynn: il n'est jamais aussi bien mis en valeur que lors de son introduction, où il fait avouer un larcin à un de ses hommes en lui lançant des poignards.
Malgré tout, A l'abordage n'en demeure pas moins un divertissement plein de charme et diantrement bien rythmé, caractéristique des films d'aventures de l'âge d'or hollywoodien. A savourer sans modération!

Aaaaah Maureen!....

[maltese]

Il m'avait déçu celui-là; comme tu le dis, Flynn est vieillissant, trop sans doute. Et la dernière partie tire effectivement le film vers le bas

La scène finale notamment, qui détruit le personnage de Maureen O'Hara en en faisant une potiche un peu stupide, dommage.

Mais c'est toujours tellement beau et entrainant ces films de pirates en technicolor Dommage qu'aucun n'atteigne le niveau d'un Monkey Island

[puta madre]

Pour ma part, j'ai été très agréablement surpris, n'attendant pas grand-chose d'un film avec un Errol Flynn en fin de carrière, par un réalisateur passé aux oubliettes (ça doit être le premier que je vois de George Sherman alors qu'il a une filmo longue comme le bras). J'adore l'ambiance que dégage le film. Ça faisait un bout de temps que je n'avais plus vu de swashbuckler, donc je suppose que ça doit jouer aussi.

Concernant la fin,

je n'ai pas ressenti ça comme un gros revirement du personnage d'O'Hara: certes, elle joue à la potiche, mais pas sûr qu'elle en devienne une. Après tout, elle aura répété pendant tout le film qu'elle n'embrasserait Flynn que quand elle le voudrait. Pas sûr qu'elle reste très longtemps dans cet état d'esprit.

[jean-michel]

Déçu également par ce film, je me suis ennuyé malgré le casting fort intéressant. Trop routinier et sans beaucoup d'imagination le réalisateur n'arrive pas à mettre en valeur ses acteurs. Les décors sont mal faits et la seule chose qui m'a plu c'est les dialogues qui donnent un peu de pep à l'ensemble. (Que mon avis qui est friable hein! lool)