À bord du Darjeeling Limited, de Wes Anderson (2007) L'histoire : Trois frères font un long voyage en train à travers le nord de l’Inde, un an après la mort de leur père. Tous trois traversent des épreuves difficiles et ce voyage, du point de vue de l'aîné, doit permettre de ressouder la fratrie...Un long-métrage tourné sur des rails paresseux. S'il n'avait pas réalisé trois ans plus tard
Fantastic Mr. Fox, rafraîchissante excursion dans le domaine de l'animation, j'accorderais aujourd'hui peu d'intérêt aux futurs projets de Wes Anderson. Tout ce que je reproche à
Moonrise Kingdom, ou presque, se retrouve déjà, à un degré moindre, dans
À bord du Darjeeling Limited... A savoir : un problème de rythme (un ennui poli m'a vite gagné), une tendance à exposer son carnet d'adresses en dépit du bon sens (pourquoi confier un rôle aussi insignifiant à Bill Murray ?), un sens du cadrage si constipé qu'il tourne au maniérisme et évacue toute illusion de spontanéité, sans oublier des choix musicaux de
hipster souvent à côté de la plaque (
Les Champs-Élysées de Joe Dassin pour conclure une histoire qui se déroule en Inde ?). De temps en temps, Wes Anderson effleure une idée intéressante (le parallèle entre les deux enterrements, le personnage de Rita...) mais dans l'ensemble,
À bord du Darjeeling Limited souffre d'un manque cruel d'inspiration. A noter toutefois qu'il gagne en profondeur si l'on regarde auparavant le court-métrage
Hotel Chevalier (vous savez, celui où l'on voit Natalie Portman les fesses à l'air).
Note : 4/10