Le Hobbit : la Désolation de Smaug |
 Réalisé par Peter Jackson Avec Martin Freeman, Richard Armitage, Ian McKellen
Long-métrage USA/NZ Genre : Fantasy Durée : 02h41min Année de production : 2013 |
7.5/10 |
SynopsisLes aventures de Bilbon Sacquet, paisible hobbit, qui sera entraîné, lui et une compagnie de Nains, par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. Au cours de ce périple, il mettra la main sur l'anneau de pouvoir que possédait Gollum...
CritiqueAprès un premier épisode sacrément décevant, les suites des aventures du Hobbit prend une tournure beaucoup plus sombre à la fois dans ses images, beaucoup moins flashy mais aussi dans ses enjeux qui ne se résument plus à une ballade de santé dans la foret.
Le deuxième épisode prend beaucoup plus d'ampleur de part sa multiplicité de décors toujours très impressionnants de majestés et variés, la traversée de la compagnie à travers les contrées entraîne de nouveaux alliés et de nouveaux adversaires avec l'introduction de nouveaux personnages qui viennent légèrement pimenter l'histoire. Pourtant le charisme et la complicité inter-personnages n'est pas comparable avec la trilogie originelle.
Tout comme dans le Hobbit - 1er du nom, les personnages les plus grimés -les nains ont du mal à exprimer leurs émotions à travers leurs maquillages et prothèse, pour la plupart leurs looks spéciaux ont du mal à passer visuellement, trop caricaturaux et les 7/10ème sont sans intérêt.
Martin Freeman est antipathique au possible, gardant toujours un faciès grave, il n'arrive à se démarquer que par quelques mimiques. Un héros plutôt fade et pas drôle pour un sou.
On notera le retour de Legolas, qui refait du surf, sur les nains, sur les araignées et les feuilles. Son personnage est un peu bâtard ici, il ne sait quel camp choisir, et à part l'utiliser dans les scènes d'action pour le moment, c'est très superflu.
Peter Jackson insuffle quelques moments épiques par micro-touches avec une rivalité entre Thorin et Bard qui incarnent la lutte de leurs ancêtres, écartelés entre les guerres passées et le présent fragile qui remet en question leurs relations.
On découvre une part de dualité dans le personnage de Thorin qui ressemble un peu à celui de Boromir, tiraillé entre amitié et pouvoir, plus sombre et torturé que ne laissait le présager le Hobbit 1.
Il est pourtant dommage de voir autant de personnages évoluer sans que P. Jackson n'utilise de façon judicieuse leurs relations qui se limitent au minimum syndical, pour au final offrir des parcours parallèle, mais aucune unité ni amitié palpable, ce qui fait que les persos sont rarement attachants ou intéressants. Le cinéaste mise avant tout sur le blabla inutile et souhaite à tout pris rallonger son récit et vendre de la pellicule au kilomètre de part son rythme lancinant.
Pourtant "la Désolation de Smaug" nous offre quelques jolies scènes comme la descente en tonneaux pleine d'action et de rebondissements, même si elle n'est pas crédible pour 2 sous, l'antre du dragon avec cet amoncellement d'or est magistral et ensorceleur, le village sur le lac est aussi plutôt poétique.
Les scènes d'action restent parfois assez brouillon visuellement avec des plans hyper rapides pour un résultat peu lisible.
Pour finir, P. Jackson assure le coté marketing jusqu'au bout avec un cliffhanger de folie pour être sur d’être présent pour le prochain opus.