[Dunandan] Mes critiques en 2013

[Dunandan]

Bilan du mois (NOVEMBRE)

Films vus : 15
- US : 10
- Corée : 1
- France : 2
- Japon : 1
- Espagne : 1

Belles (re)découvertes du mois :

Bousasses du mois :

Pépette/connasse du mois :

[Dunandan]

C'est la fin, Seth Rogen (2013)

Cette comédie assez originale est un gros fourre tout, qui commence doucement avec des potes un peu craignos qui font la fête, puis prend curieusement racine dans le milieu hollywoodien avec une grosse dose de fan-service et d'auto-dérision, et rencontre encore plus bizarrement les genres du Survival, du film catastrophe, et de la SF post-apocalyptique. C'est donc un mélange tout frais, qui malheureusement pêche parfois dans son rythme, avec un humour qui peut se révéler lourd et poussif un peu à la manière de Ted avec des blagues sur la défonce et le cul qui ne font pas toujours mouche. Mais d'un autre côté c'est quand même rigolo de voir des stars plus ou moins connues du show-business interpréter leur propre rôle aller salir leur image ou faire les cons dans ce film de sale gosses, qui rappelle les délires de Dogma mais en plus drôle avec des scènes de faux suspens (le Milky Way que tout le monde veut pour des raisons absurdes) ou des ruptures de ton qui réserve bien des surprises, et parvient à en varier et renouveler le souffle. Donc finalement les qualités l'emportent sur les défauts, car ça fait plaisir de temps en temps une bobine aussi décomplexée et généreuse dans le genre.

[Hulkiss]

Surtout qu'à la base le film a été financé entre potes, avec un budget relativement light aux vues de ce que l'on peut y voir comparativement à certaines productions qui font souvent beaucoup moins avec beaucoup plus et ça fait bien plaisir de voir un tel humour bien décalé et des personnages qui apparaissent "naturels"...

[Mark Chopper]

32 millions de $ pour une comédie, c'est tout sauf light.

[Hulkiss]

c'est une comédie mais pas que, une belle mixité de genre ce qui fait vraiment l'originalité du truc, et vu que c'est aussi SF et pas mal fait en plus, les monstres envoient bien comme le reste, ce qui au final est pas mal du tout, en tous cas j'ai bien aimé, donc pour tout ça réuni, et le nombre de "stars" à l'écran, c'est pas énorme....comparé par exemple au teen movie "sex academy" et ses 20M$

[Dunandan]

Des hommes sans loi, John Hillcoat (2012)

J'ai vraiment peiné au début avec un rythme assez lent, où il ne se passe pas grand chose, avec un sérieux manque de souffle. Je suis pourtant friand de cette période de la prohibition, avec une reconstitution d'époque d'ailleurs très classe, et des éclats de violence surprenants et bien dégueulasses. Mais celle-ci est au fond une simple toile de fond pour mettre en scène l'histoire de trois frères issus de la campagne qui s'opposent au système pourri à la base, par leurs principes. Et ce n'est pas plus mal, car selon moi ce film tire justement sa force de ses moments d'émotion, où l'on retrouve parfois la grâce de Légendes d'automne, avec des archétypes semblables : le chétif qui rêve de grandeurs mais un peu stupide (Shia LaBeouf qui trouve ici son meilleur rôle, mais bon ce n'est pas dur), contrairement à son frère qui se fait difficile à comprendre et discret (Tom Hardy, qui impose par sa présence), et oppose ses principes comme son aîné, tout aussi brutasse que lui, à une Police fédérale qui abuse de son pouvoir.

Ainsi, c'est dans sa seconde partie que ce film m'a surtout plu, car après un début qui insiste un peu trop lourdement sur ce qui différencie les frères, l'histoire parvient à faire un peu évoluer ses personnages, juste après les premiers passages à tabac où leur invincibilité légendaire est enfin ébranlée. Les plus intéressants sont ceux de LaBeouf et Tom Hardy, le premier se faisant plus confiant et entraîne tout le groupe dans sa "folie" de vouloir se moderniser, et le second sortant un peu de son épaisse carapace (la plupart du temps, il ne fait que grogner, ça fait bizarre quand j'y repense). Il manque aussi un badguy un peu moins caricatural et monolithique. Dommage car Gary Oldman est excellent en gangster, et le peu de scènes où on l'aperçoit, son personnage est bien écrit, auréolé de gloire, et conduit par le principe d'honneur en dépit de son ambition. Mais on se retrouve avec une opposition ville/village, flics/gangsters un peu trop facile, malgré un final dantesque qui rappelle les assauts des Incorruptibles, et un petit rebondissement qui atténue cette impression.

Bref, en dépit de mes petits griefs, je trouve que c'est un bon film dans le genre du film de gangsters et d'époque, mais qui se révèle surtout à partir de ses scènes intimistes, où l'on peut sentir la fragilité de ces hommes, malgré toutes les apparences, et qui donne sens à leur attitude renfermée, face à une époque qui ne leur offre pas de cadeaux.

[Dunandan]

Jack Reacher, Christopher McQuarrie (2012)

Même si Tom Cruise est loin de figurer parmi mes acteurs préférés, force est de constater qu'il est l'une des seules grosses pointures hollywoodiennes à bien choisir chacun de ses projets, prêt à éclabousser son image comme le fit Brad Pitt à une certaine époque. Ici, il habite un personnage qui pète tout simplement la classe, à l'origine et aux motivations mystérieuses à la manière de L'homme sans nom.

Tout le reste (ambiance, ton, genre) est davantage emprunté au thriller complotiste des années 70, avec un scénario solidement ficelé et cohérent, mais qui a l'intelligence de nous détourner de l'évidence sans jamais tomber dans la facilité (l'intro est à ce titre une petite leçon de mise en scène : entièrement muette et visuelle, elle nous délivre tous les indices, et pourtant "on ne voit rien").

Mais ce qui fait le sel du film à mon avis, c'est avant tout le travail d'écriture autour du personnage principal, qui en apparence respire la maîtrise, mais dont la "bad-ass" attitude et l'ambiguïté morale dérapent maintes fois pour notre plus grand plaisir, notamment durant des séquences d'action généreuses et variées : en quelque sorte, il est à l'image d'un monde pourri jusqu'à l'os et gouverné par les intérêts personnels, où un mec aussi clairvoyant que lui ne peut que finir cynique et vivre caché.

En bref, un film qui va droit à l'essentiel mais aussi assez subtil dans les grandes lignes, car tout en jouant la carte du charisme autour du personnage interprété par Tom Cruise, on nous épargne la romance facile, ce qui est toujours très appréciable. Servi en plus par un casting de seconds rôles impeccables (Robert Duvall, Richard Jenkins, Jai Courtney ...) et une petite pincée d'humour noir à sec qui allège légèrement l'atmosphère, Jack Reacher est assurément l'un des grands crus de cette année 2012 dans le genre thriller/action.

Note : 8=>7.5/10

À la révision c'est toujours sympa, mais Cruise en mode impeccable, ça commence à lasser malgré les bonnes intentions 70's du métrage, et il manque aussi une patte un peu plus personnelle, du coup je ne pense pas le revoir de sitôt...

[puta madre]

LA très bonne surprise de l'année dernière, ce Jack Reacher

[Hulkiss]

Pas pour tout le monde perso, mis à part l'intro géniale, le reste est plat et l'intrigue est limpide plus que rapidement, je me suis sérieusement ennuyé et pourtant j'adore Tom !!!

[puta madre]

Sans posséder des rebondissements de ouf, j'avais trouvé l'intrigue solidement charpentée et bien rythmée.
La réalisation de McQuarrie est élégante, avec un très beau morceau de mise en scène (l'intro) et des séquences d'action efficaces.
Tom Cruise, qui gagne en charisme avec l'âge, apporte la bonne dose de cool et de mystère dans le rôle-titre et j'aime beaucoup la relation qu'il entretient avec Rosamund Pike, à base de séduction mais qui nous épargne une romance inutile.
Non vraiment, dans une année 2012 morose en matière de blockbusters, Jack Reacher faisait figure de véritable bouffée d'air frais.
Personnellement, je me réjouis de l'annonce de la mise en route d'une séquelle!

[Dunandan]

The call, Brad Anderson (2013)

Un thriller qui fait de la pub pour le 911, avec Halle Berry en opératrice pas sexy pour un sou (quelle horrible coupe de cheveux), et Abigail Breslin qui ruine son mascara dans le coffre d'une bagnole, forcément il y avait peu de chances pour que ce soit bien. Dommage car l'idée de suivre en quasi temps réel cette chasse au prédateur sexuel est assez originale et séduisante, basée sur un rythme qui se révèle parfois palpitant, mais on ne nous épargne aucun cliché (l'opé qui reprend du service pour surmonter son trauma), et réaction stupide/énervante de la part des victimes, ce qui fait qu'on n'a pas vraiment d'empathie pour eux (c'est dommage, c'est le sujet central du film !). Sans oublier des personnages sans épaisseur, un retournement final ridicule inversant les rôles, et une mise en scène remplie de facilités (jump cut, jump scare, et gros plans moches sur la face des jeunes filles traquées pour simuler la peur). Pas totalement désagréable à suivre, mais c'est ce que j'appelle du film jetable : aussitôt vu, aussitôt oublié.

[Rascar]

Avec retard (sorry je débarque): La flèche & le flambeau (DVD ton classement de février)

Ah, ce sourire de Burt, blancheur Pepso' Ce gars-là m'a fait rêver plus d'une fois.
Et puis, Virginia...quel prénom ! Sa blondeur nous faisait flipper. Faut dire que hors visage,
y avait pô grand chose à découvrir d'autre . Dans Captain Hornblower, avec le grand Peck
à la barre, elle se réveillait toute confuse parce qu'il l'avait réchauffée -toute fiévreuse qu'elle était-
oh shocking
Burt et Errol étaient mes acteurs bondissants fétiches.

[Dunandan]

Heureusement que je me rappelle pas beaucoup de films de Burt (Lancaster), car sinon je ne serais plus de quel film tu parles (une erreur que je faisais au départ : il faut citer, surtout quand la critique date d'un an ...).

J'apprécie aussi beaucoup ces deux acteurs. Errol surtout pour Robin des bois, que j'ai revu assez récemment avec un plaisir intact. D'ailleurs, si tu aimes bien le genre, t'as ce pano de film d'aventures tout frais tout beau

Edit : bah j'avais pas vu ta première ligne ou alors t'as édité sans que je le vois, autant pour moi en tous cas

[Rascar]

Tu as l'oeil vif, j'ai édité ensuite
J'ai le "Robin" d'Errol en archive sur mon DD laCie
Ce qui a vieilli est la façon dont le réalisateur à filmé sa course -trop accélérée-
et ses sauts de cabri . Sinon, avant de sombrer dans l'alcoolisme
c'était un sacré cascadeur.

[puta madre]

Bien sympa, effectivement, La flèche et le flambeau. Même si, en films d'aventures avec Burt, je lui préfère Le Corsaire rouge!