Sur le papier, Lone Ranger parait plutôt intéressant avec son budget faramineux de 250 millions de dollars mais c'est surtout le fait que cela soit la même équipe que le saga "Pirates de Caraibes" qui se réunit pour ce nouveau film qui est alléchant. A savoir Gore Verbinski à la réalisation, Jerry Bruckheimer à la production, qui a eu son étoile sur le "Walk of Fame "dernièrement, Hans Zimmer pour la musique et Johnny Depp parmi le casting.
Je suis donc parti très confiant parce que je sais que "Lone Ranger" est le genre de film que j'affectionne tout particulièrement. Mais, malheureusement, j'ai vite changé d'avis.
Pour commencer, on ne pourra pas compter sur le début du film pour nous rappeler son titre puisqu'il n'y a aucun générique au départ.
Dans un premier temps, on retrouve Tonto, en vieillard, dans une foire s'apprêtant à raconter l'histoire de sa vie à un jeune garçon visiblement fan de Lone Ranger à la vue de ses vêtements. Je veux bien que Gore Verbinski aime faire des allusions à certains westerns et grands films mais là c'est déjà trop pour moi. En effet, cette manière d'introduire, et de finir le film, a été vu dans le très beau film "Little Big Man" avec Dustin Hoffman. Mais visiblement ici il n'y a aucun intérêt à s'y prendre comme ça.
Après un retour en arrière, on découvre le personnage de John Reid, Armie Hammer, son histoire... avec la première rencontre entre Tonto et John. Ce passage-là ne m'a pas déplu, c'était sympathique et utile pour faire connaissance avec nos deux héros. Mais là où cela se gâte, c'est plus tard, quand John va se faire tirer dessus en plein désert et que Tonto va le recueillir pour l'enterrer, mais celui -ci n'étant pas mort il va donc se réveiller... Premièrement, les dialogues n'ont ni queue ni tête et ne sont d'aucune utilité. C'est extrêmement ennuyant et long tout comme la suite du film avec la quête pour retrouver "le méchant" du film. Evidemment, on nous promène pendant deux heures.
Deuxièmement, Johnny Depp est assez rigolo avec ses mimiques mais il devient tellement lourd avec sa petite phrase, dont le nom m'échappe mais qui est répétée à longueur de temps. Dommage qu'il vole la vedette à Armie qui aurait mérité plus d'attention. On peut dire que "Lone Ranger" est un hommage au cinéma de John Ford avec les plans qui montrent deux amoureux dans le désert tour à tour ou encore les mythiques galops dans le Grand canyon. Tout cela nous amène au décor qui est une des choses les plus réussie du films. La Monument Valley, le Nouveau-Mexique, tellement classique mais toujours à couper le souffle sur grand écran.
Puis arrive la fin avec 30 minutes excitantes et épiques. Cette scène typique des Disney est communément appelée la bataille finale était, une nouvelle fois, décoiffante et terriblement réussie. Les effets spéciaux y font énormément avec ces trains, construits pour l'occasion et ces villes montées de toute pièce. Un bel effort assez normal pour un blockbuster à 250 millions de dollars.
La musique et surtout le morceau de la scène finale est entraînante et énergique. On sent une petite influence "Pirates des Caraïbes" et d'ailleurs on préfèrera un Johnny Depp version Jack Sparrow que Tonto.
Un western qui sans être classique ne se veut pas très captivant à part pendant la dernière demi-heure.
cineriesrama