[oso] Mes critiques en 2013

[Alegas]

HALLOWEEN

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Rob Zombie (2007) | 8.5/10
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Nouvelle grosse taloche de la part du meilleur réalisateur de péloches horrifiques en activité, j'ai nommé le talentueux Rob Zombie. L'homme s'approprie dans ce retour aux sources du mal, les bases posées par un autre grand réalisateur de l'horreur, pour proposer sa version du mythe Halloween. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Zombie possède son univers avec autant de passion que Big John et accouche avec cette bobine burnée d'un film qui n'a pas à rougir face à son ancêtre, bien au contraire.

Car c'est toute la singularité de l'univers de Rob Zombie que l'on retrouve dans Halloween, sans pour autant que cette dernière essaye d'évincer l'héritage légué par la version de Carpenter. Et c'est une nouvelle fois ce qui fait la beauté de la démarche de son successeur, cette volonté de rendre hommage à ses influences sans jamais les singer. On sent en effet une nouvelle fois dans sa proposition tout l'amour qu'il a pour le genre qu'il s'approprie ainsi que pour les grands réalisateurs qui l'inspirent. Du thème principal emprunté à Carpenter à toute la seconde partie du film qui rend un homme sans chemin détourné à la version de Carpenter, tout est fait pour indiquer à qui peut le voir, que Zombie distille ses influences dans ses oeuvres sans les cacher. Mieux que cela, l'homme tente de les améliorer et y parvient haut la main dans Halloween. En s'attardant sur le passé de John Mayers, il apporte au film un background psychologique appréciable car il permet de rendre beaucoup plus crédible toute la chasse à l'homme finale. L'ajout au récit de sa petite soeur perdue permet en effet d'apporter un peu d'ampleur au psychopathe qui hante le film.

Mais si Zombie dicte dans Halloween ses références sans les altérer, il n'oublie pas de proposer son univers et martèle l'écran avec violence de son savoir faire. On se laisse, comme dans ses premiers essais, transporter dans des univers ultra glauques, oppressants et poisseux. Peu parviennent à proposer des ambiances qui prennent autant aux tripes à l'heure actuelle sans qu'elles paraissent factices. Il n'y a qu'à se laisser convaincre par le massacre orchestré par le jeune Mayers dans la première partie du film. C'est brutal, sec et sans artifice, on y croit, on se sent mal à l'aise, bref c'est rudement efficace. La preuve qu'il n'y a pas besoin de se laisser aller à une surenchère dans la violence pour filer la chair de poule au spectateur.

Rob Zombie continue de se hisser dans la liste des réalisateurs que j'affectionne tout particulièrement. J'irai même jusqu'à dire qu'il en devient l'un des leaders. Tout ce que j'ai vu de lui pour le moment m'a tellement semblé sincère, et m'a surtout tellement impressionné en terme de mise en scène, que j'ai beaucoup de respect pour le personnage. Il faut dire que les constantes propres à ses films, de son sens de l'image à celui de la musique, en passant par cette galerie de tronches bien burinées que l'on retrouve à chaque fois, donne à ses mixtures un gout de reviens-y qui tiendrait presque de l'addiction.

[Pathfinder]

Je plussoie totalement!

[Alegas]

LA FOLLE JOURNÉE DE FERRIS BUELLER

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John Hughes (1986) | 6/10
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La farce est un peu trop forcée pour que j'y adhère totalement. La folle journée de Ferris Bueller propose de jolies choses, à travers ce personnage assez touchant, quoique trop caricatural, de l'ami mal dans sa peau que tente d'émanciper Ferris mais s'embourbe à mon sens dans une surenchère comique qui ne prend pas toujours. On reste en effet parfois un peu trop au bord du chemin devant des gags répétitifs qui alourdissent malheureusement l'ensemble. Que penser en effet de ce principal tout droit sorti d'un Tex Avery, qui se fait malmener pendant tout le film jusqu'à perdre totalement sa dignité pendant l'acte final.

Hughes sait mettre en valeur l'adolescence, et parvient à délivrer de jolies séquences avec les trois ados du film. Flattant ses images par une bande son communicative, il nous fait tout de même passer un chouette moment; on dodeline de la tête et on sourit par moment. Dommage que tout ne soit pas du même niveau, et que le côté bien trop appuyé du message délivré par le cinéaste finisse par épuiser. C'est même avec peine que je suis allé au bout de la bobine. On s'ennuie quand même ferme pendant toute la dernière partie du film, qui n'est qu'une redite en moins bien du début, la résolution cavalière du trauma de Cameron mise à part.

En gros, je ne rejoins pas après ce visionnage le fan club qui se réunit autour de cette oeuvre amusante mais too much à mon sens. Je lui préfère nettement the Breakfast club que je trouve beaucoup plus attachant, et moins entaché par un propos qui se veut un brin donneur de leçon quand il n'est pas complètement farfelu.

[Mark Chopper]

Pas revu depuis les années 90. Je me souviens juste du coup de la voiture en marche arrière et de ça :



Bon, les souvenirs sont faibles mais agréables (je ne vais pas tenter de les réveiller).

[osorojo]

Ue, ce passage est bien sympa, on sourit ^^

Le coup de la voiture en marche arrière, mouais, ça m'a pas fait marrer ça, c'est le genre de truc que je trouve assez mal amené ^^

[Mark Chopper]

Et Ferris c'est un peu le précurseur de Parker Lewis et j'aime bien Parker Lewis

[Dunandan]

HALLOWEEN II

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Rob Zombie (2009) | 6/10
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Alors que j'étais sorti très enthousiaste de l'hommage réalisé par Zombie au Halloween de Carpenter, je sors assez déçu de cette suite qui me laisse un sentiment même presque amer. On y sent beaucoup moins d'envie de la part de son auteur, comme si on lui avait quelque peu forcé la main. Proposant par la même beaucoup moins d'engagement, à mon sens, dans l'écriture des différentes personnalités en présence, il va même jusqu'à en rater complètement certaines. A commencer par le personnage qui était l'un des points forts de son premier film, à savoir Loomis, qui devient ici une caricature exagérée à l'inverse de ce qu'il était avant le drame Mayers. Si l'on ajoute à ce personnage détestable et insupportable le manque de finesse totale dans la caractérisation de celle qui est censée être plus ou moins l'héroïne du film, il y a de quoi se poser des questions. Est-ce le même homme qui a signé les deux films.

Bon, la réponse se fait par la violence des images et le savoir faire évident qui s'exprime à l'écran. Heureusement Zombie possède toujours ce petit quelque chose qui donne à ses images une saveur particulière. Toujours aussi craspecs, ses prises de vue mettent mal à l'aise et les mises à mort qu'il met en scène vous en mettent plein la tronche, de ce côté là, on est bien en présence de celui qui a signé The Devil's rejects. Toutefois, et pour la première fois depuis que je me suis attaqué à sa filmographie, j'ai éprouvé une brève lassitude quant à sa façon de surenchérir dans l'horreur, afin de palier au manque de pêche de Mike Mayers. Comme si ce choix d'humaniser en partie son perso le desservait à tel point que pour lui garder son côté effrayant, Zombie s'était senti forcé d'accentuer plus que de raison chaque meurtre. On se fade ainsi des passages où les coups de couteau sont interminables, et les scènes de crime bien trop exagérées pour qu'on y croit. Dommage.

En bref, j'ai ressenti cet Halloween II comme un film réalisé par un homme pas spécialement convaincu par ce qu'il filmait, presqu'un peu perdu dans un projet qu'il avait peut être mentalement déjà fini avec son premier film (et bien fini). C'est étrange, car jusqu'ici, dans toutes ses bobines, c'était plutôt l'inverse qui s'imposait à nous. Des propositions d'images, d'ambiances et de personnages entiers, jamais faites à moitié. Difficile en effet de se laisser convaincre dans cette suite hésitante par le personnage fantomatique de celle qui avait habituellement une place de choix dans ses précédents films. Comme si Zombie, ne pouvant filmer sans sa muse, l'avait imposée à sa caméra sans vraiment y croire, pour remplir une feuille blanche qu'il avait du mal à remplir.

[osorojo]

LES DERNIERS AFFRANCHIS - STAND UP GUYS

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Fisher Stevens (2012) | 6.5/10
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Petit film sans grande prétention qui bénéficie pourtant d'un capital sympathie immédiat. La présence de deux grandes gueules du cinoche des années 80 y est pour beaucoup. Retrouver Christopher Walken dans un rôle de truand au sang froid qui lui va comme un gant, auquel est associé le magnétique Pacino, est un réel plaisir qui surfe certes sur ce sentiment de nostalgie évident, mais le fait sans exagération, pour nous délivrer un petit moment en retenue très appréciable.

Pourtant, Stand Up Guys ouvre les hostilités avec maladresse. J'ai même failli arrêter la séance devant les pitreries orchestrées par Pacino lors de ses premières apparitions. On craint alors la comédie parodique de bas étage, voir Carlito aller se faire dégonfler le bambou parce qu'il s'est enquillé une poignée de viagra, franchement, c'est assez moyen. Du coup, difficile de rentrer directement dans le film, on commence même à la rejeter, ce qui fut mon cas. Mais fort heureusement, le côté comédie potache laisse rapidement la place à des moments plus dans l'émotion, dès lors que la problématique de l'amitié prend le pas sur le reste. On se retrouve même devant une sorte de mix entre le road movie et le fim mafieux assez improbable, qui sonne pourtant juste et s'avère être bien rafraîchissant.

Si l'on ajoute à cela la présence d'un moulin aux sonorités hypnotiques, des persos secondaires qui font sourire (Hector Salamanca ), des seconds rôles féminins aux formes généreuses (attention, je ne veux pas survendre, ça reste sage ^^) et surtout une bande son qui file le smile, on en peut que se laisser porter par ce Stand Up Guys. Certainement pas un grand film, mais une jolie récréation, faite de retrouvailles dans l'émotion, les réflexes toujours présents d'hommes de violence, mais aussi, et surtout, de classe.

[Alegas]

HELLRAISER

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Clive Barker (1987) | 7.5/10
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Qu'on ait vu ou non le film, tout le monde connait Hellraiser. Saga culte par excellence, elle est au film d'horreur une référence incontournable que je n'avais pourtant pas encore découverte. Le choc fut brutal, le film possède encore aujourd'hui cette singularité malsaine qui a bâti sa renommée. Entre scènes gores qui font froid dans le dos et ambiances crasseuses très poussées visuellement parlant, Clive Baker malmène son spectateur, sans jamais le faire à moitié. Sa seule intention de ne jamais vraiment donner un sens logique aux forces maléfiques en présence nous place dans une situation difficile à appréhender, qui nous met instantanément mal à l'aise. Dès lors, on assiste impuissant à l'enchaînement macabre des séquences jusqu'à un final bien wtf, à l'image de l'ensemble du film.

Hellraiser puise sa puissance dans l'imagination de son auteur, et c'est en cela qu'il a su se faire une place dans le cinéma horrifique. S'il a un peu perdu de sa superbe avec les années, certains effets visuels ont en effet bien vieilli (les glow after, ça fait sourire), il a en revanche gardé toute sa puissance lorsque les effets numériques sont absents du cadre. Cette renaissance d'outre tombe, faite de gros plans dégoulinants frappe par son réalisme, un peu à la façon d'un The thing.

Pour conclure, s'il est évident que découvrir ce film aujourd'hui m'empêche de prendre cette claque qui a cinglé la joue des spectateurs l'ayant vu il y a quelques années, il n'en reste pas moins que le visionnage fut particulier. Fait de respect, de sourires étouffés mais d'une vraie admiration sans borne devant cette implication d'un réalisateur qu'on devine à 100% dans son travail. Une jolie bobine, cradasse et bien barrée, parfois un peu grossière, mais la plupart du temps génialement créative.

[angel.heart]

S'il a un peu perdu de sa superbe avec les années

Pour conclure, s'il est évident que découvrir ce film aujourd'hui m'empêche de prendre cette claque qui a cinglé la joue des spectateurs l'ayant vu il y a quelques années

Quand-même bien content que le film t'ait plu.

[osorojo]

Non mais angel, t'es un fanboy du film, forcément t'es pas d'accord avec ce que je dis

Moi je suis lucide, j'ai aimé ses qualités, mais j'ai été un peu embêté par certains de ses défauts

[caducia]

HELLRAISER c'est trop gore pour moi je pense.

[Mark Chopper]

Je confirme Caducia, c'est assez crad, avec ambiance malsaine (mais c'est très bien dans mes souvenirs).

[osorojo]

A SINGLE SHOT

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David M. Rosenthal (2013) | 6.5/10
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A single shot trouve son intérêt dans son personnage principal, emmené par un Sam Rockwel on ne peut plus impliqué, convainquant de bout en bout. L'homme s'investit dans chaque scène et délivre une prestation à saluer qui porte complètement le film, allant même jusqu'à nous faire pardonner le script un peu light qui tient l'ensemble. C'est en effet dans son écriture qu'a single shot déçoit. En voulant mixer le drame social et le pur thriller, David M. Rosenthal se perd un peu. Entre deux séquences abruptes et efficaces qui jouent sur le mutisme charismatique de son protagoniste, il s'essaye à incorporer dans son film une trame faite de vengeance, de magot à planquer, qui ne fonctionne pas vraiment, la faute à des choix scénaristiques un peu maladroits. Quid également des nombreuses storyline secondaires qui ne sont jamais vraiment fouillées et semblent être uniquement de la partie pour remplir les 2 h du film. Certaines séquences se trouvent être étirées plus que de raison, on s'ennuie presque par moment.

Mais comme je le disais en introduction, seule la prestation de Sam Rockwe'll parvient à faire de ce single shot une chouette surprise. D'autant plus que ses tribulations sont mises en image à l'aide d'une photographie maîtrisée et d'une bande son très intelligente qui donnent une belle tenue au film. Et même si on regrettera son maniérisme visuel à coup de grand gris très triste, A single shot est une belle oeuvre graphique, qui fait la part belle à de grands espaces naturels s'exprimant joliment à l'écran. Dommage vraiment que tout ça ne soit pas davantage au service d'une histoire peut être plus directe, en tout cas moins esquissée. A l'image de cette fin qui ne sait prendre partie, on a en effet le sentiment que David M. Rosenthal naviguait entre deux eaux, sans trop savoir où il souhaitait aller. Dommage.

[Moviewar]

LES DERNIERS AFFRANCHIS - STAND UP GUYS

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Fisher Stevens (2012) | 6.5/10
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Je me le suis pris après ta critique .. Et ba .. J'ai vraiment détesté 2,5/10 !