[Mr Jack] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Cartel - 4,5/10

Messagepar Mr Jack » Sam 30 Nov 2013, 14:00

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⌲ CARTEL
de Ridley Scott avec Michael Fassbender, Cameron Diaz, Javier Bardem, Brad Pitt, Penelope Cruz.

Histoire: La descente aux enfers d’un avocat pénal, attiré par l’excitation, le danger et l’argent facile du trafic de drogues à la frontière américano-mexicaine. Il découvre qu’une décision trop vite prise peut le faire plonger dans une spirale infernale, aux conséquences fatales.


Cartel c'est d'abord un jeu: de cartes ou de piste, c'est la présentation d'une galerie de personnages qui vont tour à tour avoir un impact les uns sur les autres. Un thriller ne serait rien sans une mise en place stylisée de l'intrigue, mais celui de Ridley Scott, et surtout de Cormac McCarthy (auteur de livres connus et reconnus tels que La Route ou No Country for Old Men -qui signe ici son premier scénario original pour le grand écran, et qui, à l'instar d'un autre auteur à succès Brett Easton Ellis va éprouver des difficultés à adapter son écriture à l'écran) va vite tourner à vide. Car il est plus aisé, me semble-t-il, de mettre en place une intrigue de manière totalement libre et participative à un lecteur qu'à un spectateur, car le lecteur n'a devant les yeux que le monde qu'il parfait lui même en construisant et en projetant sa propre imagerie. Ce film ci a pour (seul ?) mérite de montrer la complexité de l'adaptation cinématographique. C'est ce qu'ont parfaitement réussi à faire, par exemple, les frères Coen dans No Country For Old Men -se basant il est vrai sur un ouvrage mais reprenant une intrigue se rapprochant de celle de Cartel, avec un taux de nihilisme similaire- en resserrant au maximum l'intrigue sur deux trois personnages et en faisant passer la complexité morale du récit par l'image et non par les mots. Car Cartel pèche avant tout par son bavardage et son obstination à vouloir mêler existentialisme, violence et suspense.

Imaginons Cartel comme un gros gâteau: recouvert d'une grosse couche de glaçage qui cache le contenu du dessert, parsemé de décorations primés aux Oscars que l'on a déjà dégusté sur d'autres gâteaux mais qui nous semblait beaucoup plus goûtus, et découpé en tellement de parts que l'on ne sait plus laquelle choisir et savourer. Au final on découvre que le gâteau n'a pas fini d'être élaboré, et qu'en cours de route, les pâtissiers en chef sont tellement préoccupés à affiner la couche extérieure, à remettre en place les décorations, qu'ils en perde la volonté de nous montrer l'intérieur. Oui car Cartel laisse un goût d'inachevé, pire, de vanité. Pourquoi prendre la peine de se projeter dans un film qui reste lui toujours en surface, qui n'a jamais la volonté de creuser, d'approfondir, et qui pire que tout, le laisse croire par le prisme de dialogues voulus moraux et profonds, mais qui tournent très vite au ridicule.

Cartel ressemble donc à ces films tellement surs d'eux qu'ils en oublient ceux qui regardent (La Taupe de Tomas Alfredson en est l'exemple récent parfait). Pourtant le casting fait ce qu'il peut: prisonniers de leur statut de pion/carte sans épaisseur, Michael Fassbender (qui pleure beaucoup et qui force au maximum) et Javier Bardem (et son énième coupe de cheveux improbable) semblent forcer car, comme nous, ils n'ont pas l'air de bien saisir ce qui se passe devant et autour d'eux. C'est bien dommage car on ne se demande pas au final la question basique du thriller: "MAIS QUI TIRE LES FICELLES ?" ; mais plutôt: "MAIS QUI DONC A UN CERVEAU ?". Et à cette interrogation qui ressemble à un constat d'échec, on peut sauver Cameron Diaz qui en plus d'avoir enfin trouvé un rôle à peu près stimulant (pour elle et pour nous postulants au fantasme féminin qu'elle dégage), semble être la seule à avoir exploité sa carte à jouer -même si le parallèle animal est aussi lourd que le sourire béat de Pénélope Cruz.

Confirmation personnelle que McCarthy n'est pas ma tasse de thé car enfermé dans un monde dont il ne laisse que trop peu les clés ; et déception de plus concernant Ridley Scott qui continue sans sa lignée de Prometheus et prouve que l'âge avançant, il semble avoir perdu de son mojo, et pire, de sa qualité de raconteur d'histoire et sa mise en scène, autrefois grandiloquente, se révèle de film en film comme emphatique. Vraiment dommage.

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Inside Llewyn Davis - 8/10

Messagepar Mr Jack » Lun 02 Déc 2013, 19:33

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⌲ INSIDE LLEWYN DAVIS
de Joel & Ethan Coen avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, John Goodman.

Histoire: Inside Llewyn Davis raconte une semaine de la vie d'un jeune chanteur de folk dans l'univers musical de Greenwich Village en 1961. Llewyn Davis est à la croisée des chemins. Alors qu'un hiver rigoureux sévit sur New York, le jeune homme, sa guitare à la main, lutte pour gagner sa vie comme musicien et affronte des obstacles qui semblent insurmontables, à commencer par ceux qu'il se crée lui-même. Il ne survit que grâce à l'aide que lui apportent des amis ou des inconnus, en acceptant n'importe quel petit boulot. Des cafés du Village à un club désert de Chicago, ses mésaventures le conduisent jusqu'à une audition pour le géant de la musique Bud Grossman, avant de retourner là d'où il vient.


Touchant, poétique, implacable.

Inside Llewyn Davis c'est avant tout un film contemporain: ancré dans le passé certes mais le parfait miroir d'une industrie (musicale) qui n'a jamais tellement changé. Aujourd'hui, les labels font toujours leur loi mais d'une manière différente et l'espèce de clone raté de Bob Dylan que joue admirablement bien ici Oscar Isaac représente l'artiste incompris, celui que l'on a devant les yeux et qui nous échappe, comme la perle cachée dans la mauvaise coquille. Une question de vision, de pensée, d'état d'esprit qui vaut pour toutes les époques, tous les genres musicaux et toutes les industries, même. On a beau en 2013 avoir une démocratisation de la culture, une explosion des talents musicaux qu'il faut aller pêcher soi-même pour s'en délecter, il y a toujours cette doxa musicale qui nous surplombe tous indirectement et qui nous dit parfois "ça, nous ne sommes pas prêt à l'accepter" et parfois l'inverse.

Illustration parfaite lors de cette scène clé, se déroulant à Chicago et où Llewyn Davis va taper à la porte d'un baron de la musique, lui imposer une audition sauvage, ce que ce dernier accepte sans véritable enthousiasme et qui va le fixer pendant deux, trois minutes, exécuter sa performance. Davis se met alors à faire son job, comme on l'a vu faire depuis le début du film, et le gros plan continuel sur son visage concentré appuie sur l'importance du moment. Le chanteur donne visiblement tout, l'émotion qu'il dégage est à son paroxysme, nous spectateur succombons complètement à ce qu'il propose et le baron semble figé, comme, pensons-le, subjugué, comme nous, par ce chanteur qui a connu vents et marées, et qui, prions-nous, va enfin être vu par des yeux neufs, et l'espoir qui s'en dégagera sera tel que plus personne ne pourra résister à son charme musical... Mais le baron ne sourcille pas et conclue par le pire cauchemar d'un artiste, c'est à dire en le conseillant de suivre la vague et de se ranger dans un moule, baisser les armes et rendre la guitare.

C'est là le côté implacable de cette petite histoire car en la racontant de manière sincère, juste et faussement légère, les frères Coen arrivent une nouvelle fois à s'élever au dessus et à faire écho sur quelque chose de vrai et d'important, qui raisonne en nous tous : la croyance en son talent personnel au fit du reste. Alors oui, le rythme imposé est parfois lent, mais c'est bien là la preuve de la liberté des Coen -que ça soit dans le ton ou dans la mise en scène- et l'intérêt d'un tel voyage. Car on retrouve ici la plume vissée à une lame intacte de ces formidables raconteurs d'histoire que sont les Coen. Toujours cet humour acerbe et ces dialogues finement ciselés plaqués à cette petite histoire de rien du tout qui veut finalement en dire beaucoup. C'était déjà le cas dans The Big Lebowski, où, par le prisme d'un loser lambda, on se moquait ouvertement de l'Amérique, avec un grand A. Ici, on prend le même postulat de départ pour critiquer tout aussi ouvertement la cruauté de l'Industrie, avec un grand I.

8/10
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Garçons et Guillaume, à table! (Les) - 7/10

Messagepar Mr Jack » Ven 06 Déc 2013, 21:54

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⌲ LES GARÇONS ET GUILLAUME, A TABLE !
de Guillaume Gallienne avec Guillaume Gallienne, André Marcon, Françoise Fabian.

Histoire: Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : "Les garçons et Guillaume, à table !" et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : "Je t’embrasse ma chérie" ; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus.


Touchant, juste, brillant, un objet étrange qui épouse parfaitement les traits de son fabriquant: Guillaume Gallienne.

Il faut d'abord commencer par dire que Les Garçons et Guillaume, à table ! n'est pas une comédie. Non, ce n'est pas une comédie mais ce n'est pas non plus un drame, ni un biopic, d'ailleurs. Ce film n'est pas rangeable dans une case car il refuse de l'être. Car ce film n'est pas sur l'homosexualité, ni sur l'hétérosexualité, ni sur la sexualité tout court, il est sur l'émancipation, sur être un homme au présent, sur la difficulté pour un adulte de se trouver et de s'accepter comme tel. C'est un film sur la vie, sur la pureté de l'amour que l'on ne peut pas non plus ranger dans une case. C'est un film sur l'entêtement des hommes à vouloir que tout soit défini pour ne pas être trompé. Mais la vie est une série de surprises et chaque homme grandit en ne sachant pas encore qui il est vraiment, et c'est là dessus qu'appuie Guillaume Gallienne, c'est quand il parle de sa vie et place sa caméra devant son regard qu'il devient touchant, juste et brillant. Avoir réussi à rendre symétrique un objet artistique et celui qui le conçoit, c'est là la vraie grande réussite de ce film qui, à défaut d'être réellement drôle, est plein d'autres choses à la fois.

Parce que le vrai défaut de ce film c'est justement de ne pas en être un. Le refus de se voir approprier une identité est tel que le film en lui même n'a l'air de rien. Ou plutôt de tout sauf à un film de cinéma. Nous spectateurs sommes à la fois (et même plus) lecteurs, auditeurs, confidents, mais nous sommes victimes du seul crime qu'un cinéaste peut commettre: nous exclure. Difficile de lire cette belle histoire en se projetant car les pièces sont tellement visibles, le produit est tellement nu que l'on ne peut que se dire tout le long qu'on est en train de regarder un film, ou d'écouter une histoire. C'est lorsqu'on a conscience de ne pas être dans la fiction que la magie du cinéma se meurt un petit peu. Dès lors, c'est comme ne pas croire au Père Noël et goûter quand même à la magie du réveillon: on sait que c'est faux mais on accepte quand même les cadeaux. Gallienne nous touche, nous fait rire ou sourire, nous émeut mais ne nous emmène pas vraiment dans son monde, pourtant tellement grand, tellement libre, tellement beau. Peut-être qu'une fois détaché du poids de son histoire personnelle qu'il nous livre là avec tant de sincérité, il réussira à voir que l'on peut raconter tellement de belles choses et en même temps prendre par la main les gens avec soi, grâce au cinéma.

7/10
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Sam 07 Déc 2013, 01:10

Escape from New York (1981) de John Carpenter: 8.5/10

Je l'ai vu en plusieurs fois, je peux pas trop en faire une critique mais c'était méchamment bien, avec un des meilleurs anti-héros de tous les temps, quand même. :mrgreen:
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2013

Messagepar Dionycos » Sam 07 Déc 2013, 14:24

Etonnante critique des garçons et Guillaume. Au contraire, Galliène m'a totalement embarqué dans son monde, et j'ai trouvé la chose très cinématographique dans la manière de conter l'histoire, utilisant des tas de procédés qu'il ne pouvait pas employer sur scène (car il s'agissait d'une pièce de théâtre au départ). Alors oui, c'est pas ouf en termes de mise en scène, mais il y a quand même une certaine science du montage propre au cinéma.

Et puis je trouve qu'à de nombreux moment, c'est quand même un très bonne comédie. Rien que le passage à l'armée, j'en pleure de rire.

Bon je me suis peut être un peu emballé à Cannes, j'ai revu le film depuis, et ça ne vaut peut être pas un 9/10. Il y avait une différence radicale entre la projection cannoise et celle à laquelle j'ai assisté la semaine dernière. Pas du tout les mêmes réactions dans la salle, beaucoup moins de rires, alors qu'à Cannes, on n'entendait parfois plus le film tellement les gens riaient. Et forcément, quand t'es embarqué dans un truc comme ça, ton ressenti diffère. Les Garçons et guillaume à Cannes, c'est probablement mon plus grand moment de comédie dans une salle de cinéma.
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Sam 07 Déc 2013, 17:43

Pour le montage oui, mais ça reste un seul outil sur une palette immense, et c'est utilisé à répétition. Sinon tu mets le champ-contre champ aussi... Mis à part ça il n'y a que très très peu d'idées de cinéma, voir pas du tout. J'aime bien le film mais tu peux pas parler de science du montage, quand même, c'est pas du Fincher :mrgreen:

Honnêtement pour ce qui est de l'aspect comique, moi j'étais dans une salle populaire où normalement ça rit en masse mais là pas grand chose d'autres que des "ha" ou "haha" -si tu veux, c'était le max :eheh: Aucun vrai moment de comédie/de partage comme j'ai pu en vivre récemment devant des films français comme Les Gamins ou Les Profs. Niveau personnel j'ai jamais ris mais ça c'est subjectif, et objectivement j'ai trouvé que les situations comiques étaient présentes mais toujours ralenties ou tuées par ce que t'appelles la "science du montage" de Gallienne qui est omniprésente et qui impose un espèce de faux rythme qui m'a pas aidé à me projeter complètement et à partager l'humour.
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Gangster Squad - 2,5/10

Messagepar Mr Jack » Sam 07 Déc 2013, 21:18

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⌲ GANGSTER SQUAD
de Ruben Fleisher avec Josh Brolin, Ryan Gosling, Sean Penn, Nick Nolte, Emma Stone.

    « It's not paradise, but it is the city of angels. »


Wow, je suis sur qu'elle doit être préparée depuis le début, celle là. Griffonnée sur la même serviette en papier qui a servi de support pour le scenario. La même serviette avec au verso le nom des acteurs qui iraient bien en robe et en chapeau, s'allumant une clope sur un fond vert. Non mais je comprends la Warner, donner 60 millions de dollars de budget (on aurait pu financer deux films "du milieu" avec autant de billets verts) pour voir Sean Penn en Scarface et Gosling en anti-héros dans les 50's c'est ultra-bandant. D'ailleurs je suis sur que tout le casting s'est bien amusé, ça se voit, ça crie, ça balance des fuck en fumant des Lucky Strike comme si c'était Don Draper et Joan Holloway, appuyant sur la gachette sans perdre son chapeau en se prenant pour Kevin Costner dans Les Incorruptibles. Nan mais c'est vrai quoi, si un acteur ne peut plus se faire plaisir en se prenant pour un autre ça sert à quoi d'être payé autant ? Non franchement laissons leur le bénéfice du doute et hey, quand Ruben Fleisher (pourtant réalisateur de Zombieland et 30 minute or less, deux bons guilty pleasure) fera la suite qui se déroulera après la guerre du Vietnam avec Tom Cruise qui shoote des soviets comme Rambo et Tom Hardy qui portera un magnum en se prenant pour Dirty Harry on fera moins les pisse-froids, c'est moi qui vous le dis !

Non mais reprenons notre sérieux, c'est juste pas possible ce film. Comment on peut faire un film aussi bête et méchant en 2013, et vulgaire, et moche par dessus le marché ? On dirait une blague. On en fait plus des films qui suivent aussi parfaitement cette autoroute des clichés et qui remplissent toutes les cases du convenu de tous les genres confondus. C'est prévisible et mal filmé, en plus. Pourtant avant la toute fin j'étais parti pour épargner notre pauvre ami Fleisher mais depuis quand on a pas vu une scène de baston finale aussi mal filmée au cinéma ? Je ne sais même pas si ça existe... (sans dépasser la ligne du normal et aller légitimement voir du côté des navets assumés). Je ne vais même pas énumérer les énormités et les trous béants dans la cohérence du récit tellement ce serait de l'acharnement. Et puis tout est faux. Si encore il y avait une ambiance, quelque chose qui se dégageait du film, si encore il y avait un peu d'humour, de second degré, mais rien du tout, c'est juste du plastique partout et des effets spéciaux qu'on dirait faits avec la version 2008 de Photoshop. Et puis cette espèce de manie, que dis-je, cette arrogance de faire croire au spectateur qu'on est devant un film avec beaucoup d'ambition, qu'on est dans un monde proche du réel donc cruel et qu'on regarde l'histoire en face. Déjà en brandissant un écriteau "tiré d'une histoire vraie" qui a pour but de placer l'histoire plus proche des gens, du moins dans leur tête, qui n'est qu'à moitié vraie tellement, même là, il y a des trous partout quand on vérifie la véracité des faits. Et puis ensuite en imposant une fausse vraie violence mais faudrait leur dire la prochaine fois de mettre moins de ketchup sur les têtes en plastique pour qu'on y croit un peu plus. Une arnaque.

Tout est faux, tout est con, et là je ne suis même pas arrivé au meilleur du pire: Sean Penn. Je pense que l'on tient sans hésiter le pire personnage de toute l'histoire des films de gangster, en plus d'avoir le droit à la pire prestation de l'année. Affublé d'un accent ridicule et d'un perso sans aucune profondeur, sans aucun background, Penn ne fait qu'enfoncer le clou en surjouant comme jamais un acteur n'a osé surjouer. On se croirait dans Medellin et Vincent Chase qui joue Pablo Escobar dans la série Entourage. Sans blague, c'est un calvaire pour les fans de Harvey Milk et une consécration pour ceux qui ont toujours vu en Penn un des acteurs les plus surestimés de sa génération.

En bref une parodie tout ce qu'il y a de plus sérieuse des films de gangsters. Même pas fun, juste ridicule.

2.5/10
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Mer 11 Déc 2013, 23:52

Prince of Darkness (1987) de John Carpenter : 9/10

Encore un peu sous le choc. Ca a beau parfois trop rentrer dans le film de genre c'est au final prenant à en serrer les dents ! Un modèle du genre, tout est parfaitement maitrisé et tout marche à chaque seconde de chaque minute du film, c'est assez incroyable. Et puis cette fin....dantesque. Vraiment flippant, mais surtout extraordinaire.
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Jeu 12 Déc 2013, 01:08

:D 8) :super:

Loin de moi l'idée de faire le chieur mais sérieux, t'aurais pas pu en faire une critique ( genre à la place de celle de Gangster Squad ) ?.. :mrgreen:
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Jeu 12 Déc 2013, 11:28

C'est parfois plus facile de faire ressortir les infinis défauts d'un film que de bien faire comprendre en quoi un film est extraordinaire, surtout quand on a eeu une grosse journée derrière soi :mrgreen:

Mais voilà je me contente de découvrir Big John, j'aime tellement que le revisionnage en BR personnel ne saurait tarder (et là le temps de peaufiner une belle critique) :super:
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Invasion Los Angeles - 8/10

Messagepar Mr Jack » Sam 14 Déc 2013, 00:08

They Live (1988) de John Carpenter: 8/10

Plus politique qu'autre chose, même si l'art de passer un message par le visuel est parfaitement employé ici par Carpenter. On est quand même dans les 80's, l'apogée de l'hégémonie de la télé dans le monde et il balance un max, prêt à en venir aux mains, et comme Malcolm X, se révolter avec les armes. C'est pas le plus fineau des messages mais c'est malin, jusqu'au boutiste et cynique jusqu'au bout, toujours avec un sens de l'humour avéré. Et puis rien que pour deux scènes le film vaut son pesant d'or: la scène où le perso principal découvre le monde sous un nouveau jour en mettant ses lunettes, c'est cultissime dès l'instant où la regarde, cette scène ; et puis la baston à rallonge avec le black, comme la lutte entre la résistance et la suffisance, la peur de voir la vérité en face, j'ai adoré le fait que le blond aille jusqu'au bout et continue à insister jusqu'à ce qu'il arrive à lui mettre de force les lunettes, c'est un super beau message qui dit que rien ni personne n'est perdu tant qu'on y met pas un peu du sien. La fin une nouvelle fois est bien sympa. Un film qui ne l'est pas moins même si c'est pas le genre de film (plus fort par son propos que par sa volonté d'offrir un vrai film de cinéma) que je préfère venant de Big John. :super:
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Sam 14 Déc 2013, 19:12

Pour info c'est ultra référençable si tu le souhaite!
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Sam 14 Déc 2013, 23:51

Bah oui alors si c'est possible :super:

Modo: :super:
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