[Mark Chopper] Mes critiques en 2013

[Val]

J'aimais bien quand j'avais 9-10 ans. Je crois que c'était à cause de Jennifer.

[Mark Chopper]

Putain, Freddie Prinze c'était quand même un phénomène. De temps en temps, il y a un gros plan sur lui alors qu'il n'a pas de dialogue... On sent qu'il doit exprimer quelque chose, mais il n'y arrive jamais. Gosling, en comparaison, c'est l'Actor's Studio.

[Mr Jack]

J'aimais bien quand j'avais 9-10 ans. Je crois que c'était à cause de Jennifer.

Je crois qu'on était tous dans ce cas là
D'ailleurs dans Scary Movie 1 que j'adore à un moment donné Anna Faris dit "ouais et puis on aurait pris une cruche genre Jennyfer Love Gros-Nibard pour me faire moi" et à chaque fois je repense à son décolleté dans Souviens toi

[Mark Chopper]

Filatures, de Yau Nai-hoi (2007)

L'histoire : Une branche secrète de la police de Hong Kong, spécialisée dans les filatures, poursuit une bande de braqueurs à travers les rues de la ville...

Avis express pour ce premier film en tant que réalisateur de Yau Nai-hoi, (co-)scénariste de plusieurs longs-métrages majeurs de Johnnie To (notamment The Longest Nite, The Mission, PTU ou Election). L'idée de suivre des policiers uniquement chargés de filatures, soucieux de se fondre dans la masse, se révèle originale mais Yau Nai-hoi peine à imprimer un style qui lui soit propre (on ressent l'habituelle patte Milkyway Image, mais sans génie) et à proposer de grands moments de tension. Quant à la fusillade située en milieu de métrage, elle paraît pour le moins hors de propos dans cette histoire plutôt sobre... Mais comme (presque) toujours avec les polars produits par Johnnie To, l'ensemble ne dépasse pas les quatre-vingt-dix minutes, se montre plutôt divertissant et peut reposer sur une solide interprétation (surtout celle de Simon Yam, excellent avec son look de plouc gras du bide qui fait des blagues moisies). En résumé : un film qui fait le job pour passer le temps. A noter que Lam Suet n'a probablement jamais autant mangé à l'écran.

Note : 5,5/10

[angel.heart]

Celui-ci je l'ai en stock depuis des années mais j'ai jamais été motivé pour le mater. Ta critique ne va pas arranger les choses...

( sinon j'ai viré Souviens-toi... l'été dernier du pano Slasher )

[Mark Chopper]

Non mais ça passe hein, si tu veux un polar pépère pour t'occuper.

Merci d'avoir viré la merde

[pabelbaba]

Tout content d'aller le voir au ciné celui-là. Et puis ouais, juste moyen.

[Alegas]

Razzia sur la chnouf, de Henri Decoin (1955)

L'histoire : Après un séjour aux États-Unis, Henri Ferré, alias "Le Nantais", revient à Paris pour prendre en charge un trafic de drogue...

Avis express et mode vieux con activé. Un polar comme on n'en fait plus, et comme on n'en fera peut-être plus jamais, avec des acteurs qui pètent la classe comme à leur habitude (Jean Gabin et Lino Ventura : le charisme, on l'a ou on ne l'a pas, et à deux ils en ont plus que tous les jeunes acteurs français en activité) et une histoire qui permet de voyager à travers le Paris camé des années 1950, des appartements les plus luxueux de la capitale aux bas-fonds plus ou moins glauques, du fabriquant au consommateur en passant par tous les intermédiaires... Si la mise en scène paraîtra pépère à certains, la très belle photographie noir & blanc et les dialogues argotiques enlevés rendent l'ensemble très plaisant. On ne s'ennuie jamais et, si on s'épargne comme moi la lecture du résumé utilisé un peu partout pour le vendre, ce film réservera plus d'une surprise. Assurément l'un des classiques du genre. Le cinéma français ? C'était mieux avant.

Note : 7,5/10

[osorojo]

Vieux con va !

[Mark Chopper]

Je vais combler mes lacunes dans le genre, ce sera toujours mieux que d'aller voir je ne sais quelle comédie actuellement à l'affiche

[pabelbaba]

Enfin on a encore un peu de bol, il sort quelques trucs bien chez nous de temps en temps. Je n'ose pas imaginer la tronche de l'équivalent de BoM en Italie.

[Mark Chopper]

Et sur le BOM hongkongais, il y a des fans des comédies françaises des années 80.

[pabelbaba]

Y'en a. Depuis que les Charlots ont tourné là-bas, les mecs kiffent André Pousse, Galabru, Jean-Luc Bideau, Marthe Villalonga...

[Mark Chopper]

It's Me, It's Me, de Satoshi Miki (2013)

L'histoire : Un homme vole le téléphone portable d'un inconnu et contacte la mère de ce dernier. II se fait alors passer pour son fils et lui réclame de l'argent : une fois la somme en sa possession, il croise un homme qui lui est identique...

Difficile de résumer le dernier long-métrage en date du réalisateur d'Adrift in Tokyo : pour des raisons inexpliquées, un homme croise plusieurs individus ayant la même apparence que lui, comme autant de facettes de sa personnalité. A peine surpris, ces êtres réalisent qu'ils peuvent enfin passer du temps avec d'autres personnes sans avoir à jouer un rôle, en étant eux-mêmes. Ils peuvent donc laisser s'exprimer leur identité, sans se censurer, tout en ayant le sentiment d'appartenir à un groupe. Des thèmes originaux, intéressants... Mais hélas seulement survolés. Avec une telle idée de départ, un cinéaste comme Hitoshi Matsumoto aurait pu réaliser un grand film : ce n'est pas le cas de Satoshi Miki. Non seulement parce qu'il ne développe jamais cette idée de départ, mais aussi parce que son interprète n'a pas les épaules pour une performance d'acteur à la Peter Sellers et parce que son histoire manque singulièrement de péripéties et de rythme. On le sent, parfois, désireux de proposer une ambiance kafkaïenne, voire horrifique, teintée d'humour, mais il ne prend jamais ces possibilités à bras-le-corps... En résumé : It's Me, It's Me tient tout autant de l'objet filmique non identifié que du pétard mouillé. Dommage.

Note : 5/10

[Mark Chopper]

Shield of Straw, de Takashi Miike (2013)

L'histoire : Un homme riche et mourant promet d'offrir un milliard de yen à celui ou celle qui tuera l'assassin de sa petite fille. Ce dernier se rend alors à la police et plusieurs agents sont chargés de l'escorter jusqu'au tribunal...

Un long-métrage dont l'idée de départ rappellera aux fans de Clint Eastwood celle de L’Épreuve de force. Soit un thriller/film d'action assez divertissant, au fond plutôt intelligent... qui s'est fait pulvériser à Cannes par les critiques bobos égarés dans la salle. Les pauvres petits : habitués aux film d'auteurs japonais contemplatifs de Naomi Kawase ou Hirokazu Kore-eda, ils ne pouvaient pas s'attendre à ça. Miike se retrouve ici à la tête d'un budget solide et livre un produit calibré : inutile, par conséquent, d'espérer un délire total comme Lesson of the Evil. Non : le film mêle scènes d'action, où chaque personnage est susceptible d'assassiner le meurtrier/violeur escorté par la police, et réflexions sur la justice et le devoir. Pourquoi défendre, au péril de sa vie, une raclure qui finira, à coup sûr, condamnée à mort ? Le cinéaste japonais, devenu mainstream contre toute attente, livre ainsi des fusillades appliquées (ses films fauchés et moches paraissent désormais bien loin) et gère, une fois n'est pas coutume, plutôt bien son rythme. L'interprétation en revanche n'est pas irréprochable, même si Tatsuya Fujiwara s'est amélioré avec l'âge (et sa tête à claques colle bien au rôle)... En résumé : un divertissement efficace, ni plus, ni moins. Avec sa sale réputation, je n'en attendais pas tant. Avait-il sa place à Cannes ? Sans doute pas (preuve que les sélectionneurs ne regardent pas les films choisis ?). Mais ce film pop corn qui fait le job et n'abandonne jamais sa noirceur ne mérite pas tant de haine : loin de là.

Note : 7/10