[Velvet] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar elpingos » Jeu 05 Déc 2013, 11:22

Il prouvait ainsi que même dans une apparente légèreté, il savait être grand et génial. :super: :super:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Jeu 05 Déc 2013, 15:53

Ah bah je l'ai revu cette nuit ce Punch Drunk Love. Toujours aussi bon ( je mets la même note ).
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Ven 06 Déc 2013, 01:10

Moi j'ai pas du tout réussi à accrocher autant que vous à ce film, il m'a pas touché, j'ai trouvé ça un peu...je sais pas, trop étrange et trop loin de moi pour pouvoir me projeter, mais je comprends qu'on y arrive, seulement ça m'a fait ni chaud ni froid, ce film. :chut:
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Master (The) - 8,5/10

Messagepar Velvet » Ven 06 Déc 2013, 16:27

The Master de Paul Thomas Anderson (2013) - 8,5/10
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La grande qualité d’un film de Paul Thomas Anderson est de se trouver là où on ne l’attend pas forcément. Avec son rythme léthargique, sa partition musicale obsédante, élégance visuelle sans égale, The Master est le travail d’un réalisateur que l’on sent sur de sa force sans que l’on sache vraiment où il veut faire atterrir son film. The Master n’est pas une simple étude sur les méfaits de la scientologie ou sur la puissance sectaire qu’elle peut entretenir sur la vie de certaines personnes dans le but de profiter de leur détresse financière ou personnelle. Bien évidemment, on voit tourner les mécanismes de cette petite vie communautaire et comment des mots et des émotions peuvent retourner le cerveau, à l’image d’une incroyable scène de psychanalyse faite les yeux fermés et à toute vitesse.

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Mais le dernier film du réalisateur américain est bien plus ambigu, bien plus mystique et bien plus humain que cela. On voit s’agrandir la rencontre entre le « maitre » de la Cause et un ancien marine, alcoolique jusqu’à l’os. The Master traite de la relation entre deux hommes, dans les années 1950, qui manquent tous les deux de confiance, et qui vont essayer de s’émanciper de leur complexes grâce au regard de l’autre. Ce qui est troublant, c’est qu’on ne sait jamais d’où provient cette fascination qu’ils ont pour l’un pour l’autre. On ne sait pas si c’est amical, opportuniste, jaloux, fraternel, amoureux, sexuel, ou peut être tout à la fois. Lancaster parle beaucoup, il semble à l’aise dans la société, manipulant à sa guise la moindre faille des gens mais on sent quelque chose d’indescriptible, comme lors de cette séance durant un diner mondain ou lors de ses faces à faces avec sa femme sournoisement autoritaire –l’excellente Amy Adams-, on sent un malaise, on voit un colosse au talon d’Achille. Traitant de l’abandon de soi, qui navigue entre folie et croyance, on voit s’accumuler les faux semblants, les diversions psychologiques, les énervements colériques explosés au grand jour. La relation entre les deux n’est pas juste une relation dominé dominant, c’est vraiment une dialectique de croyance en soit soi. Le Maitre a besoin de Freddie pour croire en ce qu’il dit lui-même, en ce qu’il énonce dans ses livres, pour se convaincre de son autorité intellectuelle. Quant à Freddie, il voit en Lancaster une épaule sur laquelle se reposer, pour croire en quelqu’un, pour donner un sens à sa vie. Cette connexion dominé/dominant s’apparente presque à du sadomasochiste.

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Derrière la maitrise formelle du réalisateur, qui nous gratifie encore une fois d’un travail impressionnant sur la plastique et sur le montage, The Master reste un film difficile à dompter, très austère et presque renfermé sur lui-même, à l’image des prestations de Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman, où on l’on se pose inévitablement la question de savoir s’ils sont au leur sommet de leur art ou si leur cabotinage s’avère gênant. Paul Thomas Anderson livre une œuvre mystérieuse, hypnotique, énigmatique parfois hermétique montrant la violence des rapports humains et l’amplitude de nos agissements en société face au vide de notre existence.
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Chungking Express - 9/10

Messagepar Velvet » Sam 07 Déc 2013, 16:48

Chungking Express de Wong Kar Wai (1995) - 9/10
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Un homme aime une femme mais n’arrive pas à lui parler car cette dernière semble ne plus vouloir de ses nouvelles. Une femme aime un homme mais a du mal à lui faire comprendre car elle parait trop timide, préférant se cacher derrière son comptoir de serveuse ou dans l’appartement de celui-ci. L’amour est imprévisible, il est difficile de savoir quand il nous frappe et il est encore plus difficile de le saisir. Deux histoires, deux moments de vies qui se ressemblent sans se côtoyer, deux personnes qui vivent leur amour solitaire de façon intime et réservé. Elle qui adore écouter la musique à fond comme pour rêver et ne plus écouter le brouhaha d’une ville en ébullition qui contre balance avec sa solitude sentimentale. Lui court tout le temps, et mange de façon gargantuesque. Wong Kar Wai, avec Chungking express, est peut être au sommet de ses fulgurances visuelles. On ressent le même aspect sensoriel qu’on l’on apercevra dans son film suivant, Les anges déchus, avec cette caméra volubile qui capte les la frénésie d’une ville où tout est en mouvement, en accélérant ou freinant l’espace-temps qui entoure nos personnages, comme pour encore plus marquer la déambulation de l’individualité de la collectivité vrombissante. Mais le réalisateur sait se faire plus doux, plus statique, presque emporté par une apesanteur délicieuse, notamment dans la deuxième partie du film, où il prend le pouls de la timidité des sentiments, l’attrape sans relâche, rappelant la poésie visuelle de Nos années sauvages.

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C’est simple, c’est beau, c’est léger comme l’air, il montre la peur de mal faire par rapport à l’autre, la générosité de ces petits regards en biais qui en disent long sur l’étendu de cet amour grandissant, mais qui n’arrive pas à se dévoiler au grand jour. Bien évidemment comme à son habitude, Wong Kar Wai est aidé par la subtilité et toute la finesse de ses acteurs, qui allie drôlerie loufoque et romantisme désenchanté. Il y a deux films dans le film, deux histoires. La première peut dérouter car trop insaisissable pour qu’on puisse s’attacher ou rentrer en totale compassion avec leur déception affective. Mais les deux histoires, malgré leurs différences formelles ou émotionnelles, s’emboitent parfaitement, et montrent à elles seules, tous les contours de l’amour qui s’immisce en nous. Chungking Express reste un film qui bouillonne d’idées visuelles, dansant à travers les mélodies délicates de cette musique qui parcoure l’espace-temps et qui caresse la moindre parcelle d’émotions des protagonistes du film. Le film montre avec talent la difficulté du quotidien, de choisir le bon moment, de prendre sa chance quand il le faut pour ne pas avoir de regrets. C’est un film sur lequel, on compatit, on sourit mais derrière cette légèreté, Wong Kar Wai dessine trait pour trait le visage sublime d’une génération qui vie difficilement dans cette volonté de voler de ses propres ailes tout en essayant de sortir vivant des déboires de leur existence.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar pabelbaba » Lun 09 Déc 2013, 09:19

C’est simple, c’est beau, c’est léger comme l’air

Exactement. Ca fait plaisir de lire des critiques comme ça sur ce film. :super:

Et puis Faye Wong, là, pendant un peu plus d'une heure, elle arrive à faire croire qu'on peut tomber amoureux d'une nana à cheveux courts. :eheh: Elle n'a pas trop persévéré dans le milieu, se consacrant surtout à sa carrière de chanteuse, et ses rares autres films sont un peu pourraves, notamment Okinawa Rendez-vous qui réunissait un joli cast.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Lun 09 Déc 2013, 09:41

pabelbaba a écrit:elle arrive à faire croire qu'on peut tomber amoureux d'une nana à cheveux courts.


Putain, on ne se battra jamais pour une femme :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar pabelbaba » Lun 09 Déc 2013, 09:47

Pourtant on a le même bégain pour les petites bridées. :love:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Lun 09 Déc 2013, 09:49

Le monde se divise en deux catégories : les hétéros qui tombent amoureux de Faye Wong dans Chungking Express et les gays plus ou moins assumés qui préfèrent les westerns avec Renee Zellweger :chut:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Lun 09 Déc 2013, 09:55

Kiffé donc votre film de pd ( oue je dis pd, fuck le politiquement correct )
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Lun 09 Déc 2013, 09:59

C'est vrai Faye que Wong, avec ses cheveux courts... :? :?
Par contre Valérie Chow :love: :love:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Jed Trigado » Lun 09 Déc 2013, 10:00

Scalp a écrit:Kiffé donc votre film de pd ( oue je dis pd, fuck le politiquement correct )

:llol: :llol: :llol: :llol: :llol:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Lun 09 Déc 2013, 10:03

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- Dis-moi Ed, tu ne trouves pas que tu abuses sur les symboles phalliques ?
- T'inquiètes mon Viggo d'amour, le gays refoulés parleront "d'amitié virile", comme toujours.


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- Mouais, je ne sais pas... Je trouve que tu abuses quand même.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Lun 09 Déc 2013, 10:25

Quand on aime Wong Kar Wai, par définition c'est qu'on a un problème de sexualité.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Lun 09 Déc 2013, 10:33

Un mec qui fait tourner Faye Wong, Maggie Cheung, Zhang Ziyi, Brigitte Lin et Charlie Yeung... contre Renee Zellweger ?

Bien sûr :eheh:
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