Bad times
de David Ayer (2005)--------
7,5/10
-------- Le DVD traînait sur mes étagères depuis un moment mais curieusement, bien qu'appréciant le travail de Ayer (Au bout de la nuit vraiment sympa, et son dernier End of watch encore au dessus), mais l'affiche et ce que je me rappelais du trailer me faisait craindre un film trop stéréotypé sur un flic à la dérive (oui je sais pas pourquoi je pensais que Bale était flic à la base.
Belle surprise donc de voir que Bale et Rodriguez jouent deux paumés sans boulot, qui roulent toute la journée en picolant, fumant, et sautent sur la moindre occasion pour se faire un peu de blé.
Le cast, comme souvent dans les films d'Ayer, c'est déterminant car c'est bien eux l'intérêt principal du film avec qui on passe la majeur partie de notre temps. Ici Bale est comme d'habitude excellent en mec traumatisé par l'armée, totalement psycho, qui souhaite retrouver un job dans les forces de l'ordre et épouser une Méxicaine. Cette histoire d'amour donne une vrai profondeur au personnage qui aurait juste pu être résumé comme un simple mec borderline. Nan là le mec arrive tout de même à être touchant même si bien sûr tout ne se passe pas comme prévu pour lui.
Son partenaire à l'écran, Freddy Rodriguez est sympa dans un rôle beaucoup plus calme, mais j'aime beaucoup cet acteur depuis Six feet under et Planète terreur. Le personnage, malgré ses antécédents, reste ce qu'il y a de plus identifiable pour le spectateur.
Pour le reste, Longoria passe faire un petit coucou, avec assez de temps de présence pour être utile. Terry Crews fait également une apparition courte mais appréciable.
Le film quant à lui, c'est dans la pure lignée de Training Day avec un duo roulant toute la journée dans Los Angeles qui est amené à faire face à la violence urbaine; On retrouve ainsi pas mal de têtes connus habitués aux rôles de gangs mexicains; et cela nous donne pas mal de scènes percutantes (le coup de la gorge tranchée, c'est aussi imprévisible que sympa;).
Dans la dernière partie du film, on se voit surprendre par une escale au Mexique où les personnages fuient la violence de Los Angeles pour passer du bon temps tranquillement au bord de l'eau et en faisant la fête avec les locaux (petit quart d'heure de poésie aussi surprenant que bien traité); mais le film repart dans la violence avec un Bale qui finalement débloque complètement. J'ai limite trouvé ça trop soudain car pendant une bonne partie du film il était un peu calmé; son état n'est donc pas crescendo et là autant dire qu'il part bien en couilles dans le final.
Reste néanmoins une belle scène finale touchante qui fait la part belle aux deux protagonistes.