Wolverine : le combat de l'immortel
de James Mangold (2013)--------
7.5/10
-------- Après un premier volet médiocre, on peut dire que l'idée d'une suite à l'époque n’enchantait personne. Pourtant, cet opus s'est vite révélé intéressant autant dans l'intention de son réalisateur que dans la promo qui laissait entrevoir quelque chose de radicalement différent de son prédécesseur.
Fini la bouillie numérique, finie la love story à deux balles, et surtout finie cette impression de faire un film uniquement pour surfer sur le succès du personnage.
Ici, The Wolverine est là pour raconter une histoire et surtout faire oublier le volet précédent.
A l'instar de Captain america, le film prend son temps. Après une magnifique introduction avec une explosion atomique très réussi, et le portrait de la solitude d'un Logan reclu, la film nous emmène au Japon et pose son intrigue avec un Wolverine démuni de ses pouvoirs regénérateurs. Pour un blockbuster de super-héros, le film surprend par son rythme lent et ses scènes d'action assez rares mais réussies. C'est une grosse rupture avec le premier volet car ici pas d'effet numérique qui agresse la rétine, même le combat sur le train qui laissait des doutes pendant le trailer rend finalement très bien.
Hugh Jackman qui était déjà bien musclé dans les opus précédents a repoussé ses limites, en résulte une bête de muscles aux veines saillantes, parfait pour faire le parallèle avec l'animal sauvage (qui trouve résonance dans le plan où les ninjas l'agrippent tel une bête qu'on tente de contenir). C'est vraiment un plaisir de voir Jackman revenir au côté bien bad ass du perso avec quelques pointes d'humour (la séquence du bain excellente)
Le cadre du Japon et ses acteurs, là aussi on sent un certain respect pour ce nouvel environnement et ça change de la pelletée de blockbusters qui se résument au super héros protégeant l’Amérique. Ce combat là est bien personnel.
Le vrai problème du film en fin de compte, et c'est un souci que je reproche également à Captain America, c'est le traitement de son bad guy. Car oui j'ai trouvé le Crane rouge de Captain peu charismatique alors que le parallèle avec Captain aurait largement pu être plus intéressant. Ici c'est la même chose, la mutante blonde et le bad guy final manquent cruellement d'épaisseurs et de motivations crédibles.
Le jour où Mangold nous ressort un opus avec les mêmes qualités et en prime un vrai bad guy, là je pense qu'on tiendra du très lourd.