Marie Antoinette de Sofia Coppola (2005) - 9,5/10
Comme on pouvait s'y attendre Marie Antoinette n'est pas un film historique comme les autres avec ses codes bien établis et son cahier des charges aussi lourd que le poids de l'histoire. Sofia Coppola n'est une historienne mais une cinéaste qui s'intéresse donc peu au contexte historique de cette grande période de la France malgré une reconstitution d'époque personnelle et ironique sur tout ce petit monde royal un peu guindé. La réalisatrice s'intéresse plus à la femme qu'est Marie Antoinette avec son destin marital et personnel plutôt qu'aux responsabilités de la femme du dauphin ou de la reine, excepté l'obligation de la naissance des enfants. Ce personnage de Marie Antoinette avec sa frivolité et sa oisiveté est typiquement un pur produit imaginatif de la réalisatrice. Malgré ce changement d'époque, cette grandiloquence pop un peu plus ordurière et libertaire, Marie Antoinette s'inscrit parfaitement dans la droite lignée des œuvres précédentes de la réalisatrice avec cette délicatesse romantique, ces personnages légers comme le vent et au spleen mélancolique attachant, cette mise en scène feutrée instruisant son univers dans un panier cotonneux dont il est difficile de s'extraire. Et puis cette bande son, à tomber par terre, entre indie rock foutraque et post punk lancinant, donnant une âme douceâtre et intemporelle à un film qui ne l'est pas moins. C'est avec plaisir qu'on retrouve le couple Coppola/Kirsten Dunst, cette dernière livrant ici une participation pleine de sensualité et de gravité grâce à la splendeur de son sourire.
Comme dans Virgin Suicides, cette adolescente se retrouve confrontée violemment avec ce monde adulte orné d'uses et coutumes alors qu'elle n'y était pas préparée. Elle aime être avec ses amies, faire de grande fêtes avec ce champagne qui coule à flot et ses gâteaux roses bonbons qui remplissent tous ces grands banquets comme si une simple jeune fille tapissait sa chambre de poster de star. Marie Antoinette est un peu filmé comme le rêve d'une petite fille. Elle s'amuse et joue, préfère être insouciante. A l’instar de Charlotte dans Lost in Translation qui se sentait terriblement seule dans ce pays nippon, Marie Antoinette se sent isolée et dénote dans cette Cour Royale embellie de diamants et de dorures plus extravagantes les unes que les autres. Mais derrière ce film amusant et amusé d'une jeune fille catapultée dans un monde d'une richesses infinie, Coppola signe aussi un joli portrait d'une femme libre de ses choix. Passage de l'age adolescent à l'age adulte, solitude intérieure, insouciance charmante, tant de thèmes qu'on retrouve une nouvelle fois chez la Miss Sofia. Et une nouvelle fois, nous sommes éblouis par tant de finesse tant dans l'écriture que dans la réalisation.
Comme on pouvait s'y attendre Marie Antoinette n'est pas un film historique comme les autres avec ses codes bien établis et son cahier des charges aussi lourd que le poids de l'histoire. Sofia Coppola n'est une historienne mais une cinéaste qui s'intéresse donc peu au contexte historique de cette grande période de la France malgré une reconstitution d'époque personnelle et ironique sur tout ce petit monde royal un peu guindé. La réalisatrice s'intéresse plus à la femme qu'est Marie Antoinette avec son destin marital et personnel plutôt qu'aux responsabilités de la femme du dauphin ou de la reine, excepté l'obligation de la naissance des enfants. Ce personnage de Marie Antoinette avec sa frivolité et sa oisiveté est typiquement un pur produit imaginatif de la réalisatrice. Malgré ce changement d'époque, cette grandiloquence pop un peu plus ordurière et libertaire, Marie Antoinette s'inscrit parfaitement dans la droite lignée des œuvres précédentes de la réalisatrice avec cette délicatesse romantique, ces personnages légers comme le vent et au spleen mélancolique attachant, cette mise en scène feutrée instruisant son univers dans un panier cotonneux dont il est difficile de s'extraire. Et puis cette bande son, à tomber par terre, entre indie rock foutraque et post punk lancinant, donnant une âme douceâtre et intemporelle à un film qui ne l'est pas moins. C'est avec plaisir qu'on retrouve le couple Coppola/Kirsten Dunst, cette dernière livrant ici une participation pleine de sensualité et de gravité grâce à la splendeur de son sourire.
Comme dans Virgin Suicides, cette adolescente se retrouve confrontée violemment avec ce monde adulte orné d'uses et coutumes alors qu'elle n'y était pas préparée. Elle aime être avec ses amies, faire de grande fêtes avec ce champagne qui coule à flot et ses gâteaux roses bonbons qui remplissent tous ces grands banquets comme si une simple jeune fille tapissait sa chambre de poster de star. Marie Antoinette est un peu filmé comme le rêve d'une petite fille. Elle s'amuse et joue, préfère être insouciante. A l’instar de Charlotte dans Lost in Translation qui se sentait terriblement seule dans ce pays nippon, Marie Antoinette se sent isolée et dénote dans cette Cour Royale embellie de diamants et de dorures plus extravagantes les unes que les autres. Mais derrière ce film amusant et amusé d'une jeune fille catapultée dans un monde d'une richesses infinie, Coppola signe aussi un joli portrait d'une femme libre de ses choix. Passage de l'age adolescent à l'age adulte, solitude intérieure, insouciance charmante, tant de thèmes qu'on retrouve une nouvelle fois chez la Miss Sofia. Et une nouvelle fois, nous sommes éblouis par tant de finesse tant dans l'écriture que dans la réalisation.