[Scalp] Mes Critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 15 Nov 2013, 09:33

En festival, surtout à Cannes d'ailleurs, on ressent une primauté donné au réel, au détriment de l'imaginaire et du cinéma de genre. Raison pour laquelle des films comme Entre les murs ou La Vie d'Adèle ont reçu une Palme.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar pabelbaba » Ven 15 Nov 2013, 11:17

Et surtout l'Enfant.......... Mais quelle horreur ce truc! :eheh:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 15 Nov 2013, 11:22

Les Dardenne ont bien profité de ce chantage au réel, c'est clair. J'imagine bien Scalp devant Rosetta :love:
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Ven 15 Nov 2013, 21:59

Eh Entre les Murs c'est du tout bon oh, ça va pas ou quoi :nono:
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 15 Nov 2013, 22:23

Oui, c'est un film à montrer à toute personne voulant devenir prof pour faire le tri et en décourager la majorité.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Ven 15 Nov 2013, 22:51

C'est déjà pas mal :eheh:
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Miller's crossing - 8,75/10

Messagepar Scalp » Sam 16 Nov 2013, 07:21

Miller's Crossing Coen Bro - 1990

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"What heart?"


Film qui doit beaucoup à son personnage principal, rarement on aura eu un "héros" aussi ambigu car on ne cernera jamais ses réels motivations ? pourquoi fait il tout ça ? une poignée de dollars pour une dette ? il trahira tout le monde et personne à la fois, il sera à l'origine de quasiment toute les morts du film et se montre complétement sans pitié, alors que les 2 chefs de clan essaye de diriger la ville c'est lui qui joue la partition à la perfection, mais en général ce genre de jeu à un but, prise de pouvoir, vengeance ou rédemption, ici rien de tout ça et comprendre Byrne se révèle un sacré casse tête ( même si on voit souvent par moment qu'il a une réel affection pour certains perso, c'est rapidement oublié par les actes qu'il fait ensuite ) et quand le film se termine on est pas plus avancé, on ne sait pas pourquoi il a fait tout ça.

On est donc devant un pur gangster movie et comme il feront plus tard pour le western avec True Grit, les Coen y ajoute leur petite touche à base de gunfight surréaliste et d'humour absurde.
Miller's Crossing c'est une histoire retors où le fil conducteur sera l'exécution ou non de John Turturro, et c'est sur ça que le film est le plus ambigu car on arrive jamais à déterminer si Byrne épargne Turturro par cas de conscience ou si tout est calculé à l'avance.

En fait j'ai un drôle de sentiment sur ce film, pendant toute la vision je trouve ça sympa, jamais j'y vois un chef d'oeuvre ( y me manque un truc pour être impliquer dans cette histoire, je suis un peu de l'extérieur ) et puis les 10 dernières minutes élèvent considérablement le film, enfin c'est pas que ça élève c'est qu'on se rend compte de toute la complexité du personnage de Byrne, alors que pendant le film on se dit que si il fait tout ça y a forcément un but.
Force de reconnaitre que le film est quand même sacrément bien écrit car l'intrigue bien que retors ( plein de persos et de nom à retenir très rapidement ) reste parfaitement compréhensible ( c'est très bavard via 2 mafieux qui n'en finissent plus de parler ) et tout se met en place à merveille ( en fait pour simplifier l'intrigue c'est une variation de Yojimbo ), la mécanique est bien huilé ( seule l'histoire d'amour enraillant un peu tout ça, elle est nécessaire à l'avancé de l'intrigue mais elle est géré un peu bizarrement avec un perso qui disparait pendant plus d'une heure notamment ).

La réal y a pas grand chose à dire, c'est du Coen, c'est donc sans fioriture, les mouvements de caméra virtuose ne sont jamais gratuit, tout le gimmick du chapeau ( héritage Melville ?) est superbement bien mise en scène, les séquences d'actions ne tombent pas dans le cartoon mais sont over the top et jouissive et puis y a une certaine lenteur qui se dégage et qui est très appréciable, les plans durent souvent ( les scènes dans la foret sont vraiment beau ) et les 2 dernières minutes alors que concrètement c'est pas forcément puissant émotionnellement bien les Coen arrive à donner pleins de puissance à cette scène avec un juste un plan sur Byrne seul réajustant son chapeau.

Gabriel Byrne c'est l'homme de main mystérieux et mélancolique, un truand, un vrai, toujours sur le qui vive et qui malgré son assurance sans prendra quand même plein la gueule ( c'est fou le nombre de droite qu'il se bouffe, presque autant que Willis dans le Dernier Samaritain ), mais il ne perd jamais pied mais il sera quand même rendu réellement vulnérable lors de la scène où il croit qu'il va vraiment y passer, Marcia Gay Harden ici c'est comme Hilary Swank dans le Dalhia noire, une erreur de casting, de plus le triangle amoureux est clairement le point faible du film et ce qu'il fait qu'il ne peut pas postuler au titre de meilleur Coen.
Jon Polito en parrain qui vante les mérites de la famille est excellent mais bon celui qui tire son épingle du jeu c'est Albert Finney, alors au début il est un peu vu comme le boss amoureux d'une nana et qui ne serait rien sans ses gardes du corps mais c'est impression est évacué lors d'une monumentale scène où il va jouer de la thompson comme personne et puis on a J.E. Freeman en homme de main bien badass, alors lui toute ses scènes elles valent le détour, il en impose tellement que c'est jubilatoire à chaque fois. John Turturo est génial de pathétisme et on se rend compte que ce perso sans envergure du début s'avérera être l'ennemi le plus redoutable pour Byrne.

La partition toute en douceur de Carter Burwell est un régal.

Si dans les films noirs de Coen je garde une préférence pour Blood Simple, on est clairement ici devant un sacré bon film qui se classe facilement parmi les meilleurs du genre.

8,75/10
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 16 Nov 2013, 09:08

Approuved total du Président des Coen's Bitch. :super:
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Sam 16 Nov 2013, 09:15

ouai , un des coen que j'aime le plus , surement top 3 ( je les aime bien mais j'en suis pas admirateur ou mega fan hein ) , bien envie de le revoir tient car etonnament , malgre le genre , je le prefere de loin a un true grit par exemple
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Sam 16 Nov 2013, 10:36

Total approval. Mise en scène + complexité du perso de Byrne, si t'as du mal à le considérer pour autant comme un chef d'oeuvre, moi j'ai pas peur du mot tellement c'est abouti :super:
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Conversation Secrète - 8/10

Messagepar Scalp » Dim 17 Nov 2013, 10:17

Conversation Secrète Francis Ford Coppola - 1974

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Enfin disponible en France dans une belle copie on peut enfin redécouvrir ce film thriller à l'excellente réputation, réalisé entre les 2 parrains, Coppola livre un film moins opératique, plus "simpliste" mais quand même très puissant.
Pur thriller paranoïaque made in 70's ( genre qui n possède pas que des chefs d'oeuvre car bon À cause d'un assassinat c'est franchement chiant et Klute c'est bien surcoté ) ce Coppola est donc un des fleurons du genre.

Chainon manquant Blow Up et Blow Out, ce Conversation est donc un film sur l'obsession d'un homme méticuleux dans son travail, si méticuleux qu'il a tout simplement pas de vie personnel et bien entendu il va tomber sur une mission où pour la première fois il s'impliquera émotionnellement ( d'ailleurs le perso a un trauma super bien géré ).
Le film doit beaucoup ( et je pèse mes mots ) à sa bande sonore omniprésente car tout le film se construit autour de la conversation de 5 minutes du début ( et encore 5 minutes c'est surement moins car on a pas tant de dialogues que ça ), une conversation presque anodine qui va se construire petit à petit et donc on découvrira des mots clefs qui nous orienterons tout comme le perso de Hackman dans une direction, mais es ce la bonne direction, et sur ça le film est très fort car l'intrigue est à la fois très simple et très complexe, simple car quand on voit la finalité on peut pas faire plus simple ( ici pas de machination, pas de complot, pas d'espion ), complexe car on a zéro indice. On est comme Hackman on a juste une phrase qui fait qu'on se pose des questions. D'ailleurs à la fin finalement on ne sait pas vraiment ce qu'il s'est réellement passé, enfin le doute est permit ( est il témoin du meurtre ou sa paranoïa est tellement forte qu'il nous la refile car le film est vu entièrement du point de vu de Hackman, du coup on est toujours avec lui, on voit ce qu'il voit, entend ce qu'il entend et finalement croie ce qu'il croie ).

Coppola prend son temps pour poser réellement son intrigue et c'est lors d'une scène où on en apprendra un peu plus sur le passé de Hackman que tout va vraiment se lancer. Le rythme est donc plutôt lancinant, on peut pas dire que ce soit captivant même mais jamais on s'emmerde et c'est finalement envoutant ( y a une scène de rêve visuellement splendide d'ailleurs et quand on voit Twixt on se dit que merde comment on peut tomber aussi bas ), on suit le morne quotidien de cet homme sans vie privé dont le seul passe temps est de joué du saxo d'ailleurs c'est marrant le gars a pas de vie privée mais il fait tout pour la garder secrète ce qui le rend socialement inadapté à toute relation avec une femme. Le film est finalement plus un drame intimiste qu'un thriller car ici on a pas de scène classique du genre, pas de filature, pas de course poursuite, pas l'ombre d'une scène d'action, non juste un gars qui écoute des bandes et qui se fait petit à petit bouffer par sa culpabilité.

ImageImageImage


Sur la forme c'est donc moins visible qu'un Parrain, Dracula ou Apocalypse, c'est sobre et austère, on est dans un San Francisco grisâtre mais ça reste sacrément efficace la scène de conversation filmé sous tout les angles est un gros morceau de mise en scène et puis bon quand on voit ce film on est obligé de parler de ce plan final avec la caméra nous montrant l'appartement dévasté de Hackman, un plan final qui marque.

Gene Hackman est une nouvelle fois au sommet de son art, il trouve le ton juste pour montrer son personnage torturé et ambigu basculer peu à peu dans la folie et les passages où il pète un câble sont très réussit, John Cazale est plus là en sidekick mais bon Cazale c'est toujours cool de le voir vu sa toute petite filmo ( le seul acteur au monde à la filmo parfaite ), Harrison Ford nous montre qu'il était déjà pas un grand acteur et on a un petit caméo de Robert Duvall.

La BO minimaliste est merveilleuse.

Le Coppola des 70's a peu d'équivalent.

8/10
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Dim 17 Nov 2013, 15:54

Faut que je me le refasse, en blu ray, mais de mémoire c'est pour moi le meilleur thriller parano des 70's.

Normalement ça devrait être minimum du 9/10.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Scalp » Lun 18 Nov 2013, 07:45

Revision d'un Carpenter à la baisse :(
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Lun 18 Nov 2013, 08:13

Ah bon lequel, The Fog peut-être ?

(ça devient un running-gag ton affaire :mrgreen:)
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2013

Messagepar Scalp » Lun 18 Nov 2013, 08:20

Non, pas encore vu celui là d'ailleurs.
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