Bataille dans le ciel de Carlos Reygadas (2005) - 7/10
Marcos, chauffeur au service d'un général Mexicain, a commis l'irréparable en enlevant et en tuant un enfant. Carlos Reygadas, avec aridité et distance, filme la souffrance de cet homme, qui ne peut plus vivre avec ce poids sur la conscience. Bataille dans le ciel est le portrait d'un homme, dont la misère sociale lui a peut fait emprunter le mauvais chemin. A travers lui, c'est tout le malaise d'un pays qui est montré du doigt. Son destin est écrit, presque funèbre, alors il déambule dans les rues de Mexico, noyant son mal être dans la solitude presque mystique. Il conduit sa voiture, inévitablement, sans véritable point de chute, en regardant la perdition d'un pays presque hagard. Carlos, est l'anti héros par excellence avec son physique ingrat et sa cruauté. Inexpressif durant tout le film, on arrive tout de même à ressentir les tourments intérieurs de cet homme, qui ne sait plus quoi faire pour se laver de son péché. La religion, omniprésente dans le film de part sa proportion au symbolisme, tracasse notre personnage principal. Reygadas, alors, puise ses idées dans la distinction entre les actions de Carlos et sa condition humaine. Sa femme le dissuade de parler de la tragédie à qui que ce soit mais pour se dépêtrer d'un secret lourd à porter, il se confie à la jeune Ana, fille du général.
Irradiante d’érotisme, elle est le fantasme de Carlos et est sans doute la seule pointe de douceur dans son horizon s'inscrivant de plus en plus en pointillé. Par ces entrefaites, Carlos Reygadas donne vie à des scènes sexuelles explicites qui rappellent fortement le cinéma de Larry Clark, avec un réalisme saisissant et une émotion charnelle presque palpable. Mais derrière cette histoire rongée par le mal, c'est surtout le style Reygadas qui marque les esprits. Le fil narratif est flou, et l'on suit une superposition lancinante de scènes qui s'entrechoquent avec fracas. Malgré une austérité de tous les instants, le film n'est jamais moralisant ni plombant. Reygadas, avec sa mise en scène auteuriste et ses mouvements de caméra calculés au moindre centimètres sait qu'il a du talent et le fait parfois trop savoir. Cette tendance à vouloir parfois trop en faire, dessert son film, rendant vaines, certaines séquences un poil répétitives. Dans Bataille dans le ciel, il n'y a pas de bien ni de mal, juste une inévitable descente en enfer misérable presque grotesque d'un homme tourmenté dont les balbutiements intérieurs ont eu raison de lui.
Marcos, chauffeur au service d'un général Mexicain, a commis l'irréparable en enlevant et en tuant un enfant. Carlos Reygadas, avec aridité et distance, filme la souffrance de cet homme, qui ne peut plus vivre avec ce poids sur la conscience. Bataille dans le ciel est le portrait d'un homme, dont la misère sociale lui a peut fait emprunter le mauvais chemin. A travers lui, c'est tout le malaise d'un pays qui est montré du doigt. Son destin est écrit, presque funèbre, alors il déambule dans les rues de Mexico, noyant son mal être dans la solitude presque mystique. Il conduit sa voiture, inévitablement, sans véritable point de chute, en regardant la perdition d'un pays presque hagard. Carlos, est l'anti héros par excellence avec son physique ingrat et sa cruauté. Inexpressif durant tout le film, on arrive tout de même à ressentir les tourments intérieurs de cet homme, qui ne sait plus quoi faire pour se laver de son péché. La religion, omniprésente dans le film de part sa proportion au symbolisme, tracasse notre personnage principal. Reygadas, alors, puise ses idées dans la distinction entre les actions de Carlos et sa condition humaine. Sa femme le dissuade de parler de la tragédie à qui que ce soit mais pour se dépêtrer d'un secret lourd à porter, il se confie à la jeune Ana, fille du général.
Irradiante d’érotisme, elle est le fantasme de Carlos et est sans doute la seule pointe de douceur dans son horizon s'inscrivant de plus en plus en pointillé. Par ces entrefaites, Carlos Reygadas donne vie à des scènes sexuelles explicites qui rappellent fortement le cinéma de Larry Clark, avec un réalisme saisissant et une émotion charnelle presque palpable. Mais derrière cette histoire rongée par le mal, c'est surtout le style Reygadas qui marque les esprits. Le fil narratif est flou, et l'on suit une superposition lancinante de scènes qui s'entrechoquent avec fracas. Malgré une austérité de tous les instants, le film n'est jamais moralisant ni plombant. Reygadas, avec sa mise en scène auteuriste et ses mouvements de caméra calculés au moindre centimètres sait qu'il a du talent et le fait parfois trop savoir. Cette tendance à vouloir parfois trop en faire, dessert son film, rendant vaines, certaines séquences un poil répétitives. Dans Bataille dans le ciel, il n'y a pas de bien ni de mal, juste une inévitable descente en enfer misérable presque grotesque d'un homme tourmenté dont les balbutiements intérieurs ont eu raison de lui.