LA DIXIEME VICTIME
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Elio Petri (1965) | 6/10
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Elio Petri (1965) | 6/10
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La dixième victime est un film inégal, qui fait se côtoyer le très bon et le très moyen, au sein de la même séquence parfois, ce qui est assez déroutant. Partant d'un pitch génial, qui en tout cas me parle terriblement, à savoir ce permis de tuer donné à quelques participants à un nouveau jeu de société (au sens premier du terme !), Elio Petri se lance dans la satire parfois trop grossière, mais néanmoins très intéressante, de nos sociétés modernes. Prenant pour cible tout ce qui le débecte en son sein, que ce soit les médias de masse, l’appât du gain, la publicité, ou encore le concept même de la famille et du mariage, le cinéaste balaie large pour dresser un réquisitoire brûlant qui ne laissera personne indifférent. Satire oblige, c'est fait avec humour, mais le fond du message est assurément corrosif.
Au sein de cette dénonciation massive se baladent deux acteurs connus de tous. L'excellent Mastroiani est d'ailleurs à mon sens le vrai intérêt de cette dixième victime. Nonchalant, presque absent, il trouve la bonne manière d'aborder son personnage, un italien apathique que rien ne semble perturber. Pour lui donner le change, la gracieuse Ursula Andress. Un peu en retrait face au monstre Mastroïani, et moins avantagée par une écriture un peu laborieuse, elle est toutefois l'atout charme du film. Elle apporte en effet à l'image ses jolies courbes, et même si on pouvait attendre un peu plus d'implication de la belle (elle reste bien trop vêtue ), ce côté glamour qu'elle tente d'apporter au film se révèle agréable et parfois salvateur (certains décors, certains bruitages fleurent bon le kitch de compet').
De belles choses donc, mais noyées par des approximations et un manque cruel de cohérence. Le problème de La dixième victime, c'est son script qui tourne vite à vide, malgré un point de départ thématique particulièrement riche. Petri s'embourbe en effet dans sa dénonciation, et sabre un peu trop, à mon sens, le gros potentiel de cette histoire d'anticipation fait de jeux meurtriers et de joueurs intéressés.
Au sein de cette dénonciation massive se baladent deux acteurs connus de tous. L'excellent Mastroiani est d'ailleurs à mon sens le vrai intérêt de cette dixième victime. Nonchalant, presque absent, il trouve la bonne manière d'aborder son personnage, un italien apathique que rien ne semble perturber. Pour lui donner le change, la gracieuse Ursula Andress. Un peu en retrait face au monstre Mastroïani, et moins avantagée par une écriture un peu laborieuse, elle est toutefois l'atout charme du film. Elle apporte en effet à l'image ses jolies courbes, et même si on pouvait attendre un peu plus d'implication de la belle (elle reste bien trop vêtue ), ce côté glamour qu'elle tente d'apporter au film se révèle agréable et parfois salvateur (certains décors, certains bruitages fleurent bon le kitch de compet').
De belles choses donc, mais noyées par des approximations et un manque cruel de cohérence. Le problème de La dixième victime, c'est son script qui tourne vite à vide, malgré un point de départ thématique particulièrement riche. Petri s'embourbe en effet dans sa dénonciation, et sabre un peu trop, à mon sens, le gros potentiel de cette histoire d'anticipation fait de jeux meurtriers et de joueurs intéressés.