[Dunandan] Mes critiques en 2013

[caducia]

[zack_]

La scène culte du chewing gum
Je connais pas tout le cinéma de LdF mais ça fait parti de ses meilleurs

[Dunandan]

Ah moi il est seulement en 4/5ème position de mon Top LdF (après Oscar, le Grand restaurant, Le corniaud, et La grande vadrouille)

Sinon comme comédie WTF, il y a L'homme orchestre. Surpris j'étais .

[zack_]

Ah ben c'est bien j'ai vu aucun des films cités excepté le corniaud (que je me rappel vaguement) Va falloir que je complète sa filmo même si je suis pas un grand fan.
J'aime aussi beaucoup Hibernatus et la soupe aux choux

[Dunandan]

Tu n'as jamais vu La grande vadrouille, le film le plus diffusé de la télé française ?

[caducia]

Il n'y avait pas de singes ni de minions c'est pour ça.

[zack_]

ben non ca m'a jamais botté.

[Dunandan]

Fast and Furious: Tokyo Drift, Justin Lin (2006)

Le changement de cadre apporte parfois beaucoup au film, et le Japon pour moi, c'est un secret pour personne, c'est une grosse plus-value. C'est un peu le mélange improbable entre Lost in Translation et Fast and Furious, avec une bonne dose d'exotisme et d'ambiance, de traditions nippones, et de décalages culturels qui font plaisir. Et pourtant je n'attendais absolument rien de cette suite qui change carrément tous les personnages. Alors je ne dis pas que ça va fonctionner pour tout le monde, car l'état d'esprit est plus "jeune", avec ces teens (m'enfin on dirait qu'ils ont tous 25 ans) qui sont à présent les personnages principaux. Mais j'ai bien aimé l'idée de choisir un bûcheron en guise d'américain pas capable de faire arriver sa bagnole en un seul morceau, et d'autre part ses adversaires japonais ont bien la classe, tout droits sortis d'un manga. Son nouveau pote japonais je l'ai trouvé bien cool, et il s'en fout qu'on bousille sa bagnole, car la course pour lui c'est un état d'esprit, une façon de se réaliser (mais aussi de flirter), fuck yeah ! J'ai plus de réserve pour son autre pote black "wesh wesh" mais il passe bien mieux que celui de FF2.

La réalisation n'est pas en reste, l'une des mieux gaulées et photographiées jusqu'à présent, avec des courses à mi-chemin entre le stock-car et la finesse de conduite du "drift" (dérapage contrôlé), et des angles de caméra parfois gratuits qui font joujou avec le spectateur mais ça reste dans le ton branché du film. Alors c'est clair que ça prête à la rigolade la place que prennent les courses de bagnole et cette technique de conduite, le nec le plus ultra et branché de la ville, qui devient aussi à la fois une institution familiale (quand on se sent outsider, que ce soit d'origine étrangère ou un rejeton de mauvaise famille) et une pratique où tous les soucis partent pour enfin être soi-même lorsqu'on glisse sur le bitume (il faut oser pour faire de la poésie avec un sport aussi masculin) comme dans Mario Kart. Encore une fois, on sent à fond l'inspiration de Point Break, remplaçant les planches par les bagnoles ultra modernes et stylisées, et les vagues géantes par les virages en épingle.

Au niveau de l'histoire, c'est du basique de chez basique. Un américain est renvoyé de chez lui car il fait un tas de conneries notamment en faisant des courses automobiles (comme c'est original), pour habiter au Japon avec son paternel, une chance qu'il réalise (ou qu'il gâche vu qu'il ne se tient pas tranquille) surtout quand il rencontre la métisse de service, une véritable bombe sexuelle, et qu'il rencontre le monde du "tuning". Cependant, je trouve les relations assez bien écrites et "fun" pour le genre même si on frise le ridicule, mais on retrouve l'essence de la franchise avec une reprise de tous ses thèmes (amitié, confiance, famille, identité, valeurs personnelles éprouvées au volant), avec un cadre tendance, branché, et peuplé de "bombes" japonaises qui attendent "juste" que les conducteurs mettent la main sur le manche pour savoir ce dont ils sont capables (puis j'adore la façon dont elles lancent les courses ...).

Bref, c'est mon préféré de la franchise pour le moment, avec en bonus un petit "caméo" qui fait plaisir, et permet de faire le lien avec les autres épisodes. Je ne pensais pas dire ça, mais j'attends la suite avec une certaine impatience. Un plaisir coupable, assurément !

[Dunandan]

Fantastic Mr fox, Wes anderson (2009)

Wes Anderson choisit un genre qui lui convient parfaitement, le film d'animation à la façon Chicken Run, pour transposer avec un charme fou ses thèmes de prédilection de famille, d'aventures, et d'enfance. Mr Fox nous raconte l'histoire d'un renard dandy et espiègle, qui doit batailler entre sa nature profonde de prédateur, et son rôle de père de famille, un dilemme dont il aura à gérer les conséquences sur la communauté entière des animaux de la forêt, spécialement ses proches. Car après quelques vols de poules planifiés de façon tout à fait rocambolesque, la survie de tous sera menacée par les fermiers de la région, avec en filigrane un magnifique message de tolérance et d'acceptation où chacun trouvera sa place en fonction de ses talents.

On retrouve les personnages loufoques et attachants chers à Anderson, avec une esthétique propre aux maisons de poupée où fourmillent mille petits détails croustillants et amusants. Chaque séquence est un petit monument de poésie décalée, présente jusque dans les dialogues, curieux mélange de profondeur existentielle et de dérision. Excellente également la manière dont est décrit le "choc" entre ces adultes-animaux encore enfantins, et celui des enfants désirant faire leurs preuves, une asymétrie bien trouvée dans ce monde où tout semble être à sa place. D'autre part, si on pouvait lui reprocher de filmer son univers théâtral de façon statique dans ses "films d'acteur" (pour moi ce n'est pas le cas : ses plans-tableaux sont toujours superbement composés et regorgent de petites surprises "vivantes"), ici au contraire l'action déborde du cadre, comme si l'intrigue au fond toute simple se réinventait continuellement dans sa forme.

En conclusion, Mr Fox est un gros coup de coeur pour moi, un classique instantané qui m'a emporté par la beauté de ses images dont on sent à chaque instant le boulot artisanal qui est derrière, la simplicité de son intrigue non moins intelligente et brillante sur la communauté et ses membres tout à fait spéciaux, tous plus attachants les uns que les autres. Le tout est porté par un rythme qui ne faiblit jamais, dont la force doit autant à la variation et l'ingéniosité de la mise en scène qu'à sa fantastique bande sonore en parfaite harmonie avec le déroulement de l'action.

Un superbe conte moderne sur la communauté. Anderson redonne un souffle nouveau à sa galerie de personnages loufoques et sérieux à la fois, transcendée par une mise en scène inventive. Réjouissant.

[francesco34]

Ah moi il est seulement en 4/5ème position de mon Top LdF (après Oscar, le Grand restaurant, Le corniaud, et La grande vadrouille)

Sinon comme comédie WTF, il y a L'homme orchestre. Surpris j'étais .

LdF... tous ses films faisaient les beaux jours de la télé dans mon enfance...
Mes favoris seraient plutôt: La folie des grandeurs, Le petit baigneur, Oscar, Jo, La grande vadrouille...
Sa filmo est gigantesque (139 films si j'ai bien compté) mais il commence surtout à être connu et avoir les premiers rôles dans les années 60.

Et puis pour Fantastic Mr.Fox:

[Dunandan]

La jeune fille de l'eau, M. Night Shyamalan (2006)

J'avais beaucoup entendu de ce film comme une catastrophe artistique, mais je ne m'attendais pas à un tel résultat. C'est encore pire que ce que j'imaginais. Le cinéma de N. Shyamalan est habituellement lent mais là c'est carrément ennuyeux, il ne se passe rien, avec des dialogues interminables et trois pauvres décors filmés (la piscine, la résidence, et l'appartement du concierge).

Le scénario je ne sais pas trop comment le prendre. Il l'a écrit au fur et à mesure, en lisant le dos des boîtes de céréales comme le gamin black, ou en faisant les mots croisés comme le voisin du concierge ? Je vois à peu près où il voulait en venir, à savoir une mise en abîme de son travail de scénariste, et par la même occasion régler les comptes avec la critique. Bref, c'est comme du Lynch avec le même type d'intrigue chaotique, mais sans en avoir le talent et un pédantisme insupportable (dixit la façon dont on prendre conscience des pensées de l'auteur).

Trop idiote pour être prise au sérieux, et trop sérieuse pour être véritablement drôle (alors qu'on dirait véritablement une auto-parodie), on peine à suivre l'histoire qui consiste à ramener une sorte de sirène au bercail qui se ballade à moitié à poil, menacée par une grosse bête toute moche. Rapidement et très crédules, les voisins aident le concierge à constituer une équipe de sauvetage à partir de leurs soit-disants talents, une séquence sur-réaliste, véhiculée par un message d'une finesse incroyable, car pour que l'histoire devienne vraie, faut y croire (et tout le monde s'y met, même la mère sénile de la voisine chinoise).

Le mot de la fin correspond bien à mon ressenti : "Je raconte une nouvelle fois cette histoire à mes filles, puis ensuite au dodo". Oui, un vrai somnifère sur pellicule. Dommage, car c'est un beau thème sur le papier, que celui de la fiction collective comme réponse à l'égoïsme des hommes (d'autant plus qu'il y a une véritable filiation avec Le village, passant d'une fiction fermée et oppressive à une fiction créatrice et libératrice), mais il ne suffit pas d'un beau concept pour faire un bon film. D'autre part, on perçoit les limites de scénariste de Shyamalan qui en épurant son style (pourtant minimaliste), demande un surcroit de naïveté indigeste pour qu'on croît en son univers imaginaire.

[Dunandan]

@ Francesco : je n'ai pas encore vu les trois premiers de ta liste mais je les note ... (surtout Jo que je ne connaissais pas du tout)

Bah sinon désolé d'avoir égratigné ton petit protégé, mais sérieux j'ai peiné à suivre le film jusqu'au bout et ça m'a mis en rogne

PS : vraiment étonné par les notes de fou qu'il se tape

[francesco34]

Ah ouais quand même
Moi je l'aime bcp celui là de Shyamalan... pour moi c'est à partir du suivant (Phénomènes) que ça commence à déraper...

[Dunandan]

Même Phénomènes je le préfère de mémoire (bon ça ne dépasse pas 5). Ce qui m'a surtout saoulé ce sont les balises "regardez ce que je fais". J'estime que dans un film (surtout fantastique), c'est l'image qui prend le pas sur le verbe, et là j'ai l'impression que c'était le contraire. Et quand on me dit ce que je dois croire sans suggestion visuelle, généralement je fais un blocage.

[Mark Chopper]

vraiment étonné par les notes de fou qu'il se tape

Pareil. Je ne me remettrai jamais du personnage du critique