[Dagokhiouma] Mes Critiques en 2013

[dagokhiouma]

IL EST DE RETOUR !

Gros volume de critiques encore cette année
Three times (DVD VOST) : 2/10
Une balle dans la tête (DVD VOST) : 9/10
The mission (VOST) : 7/10
L'enfer du dimanche (TV VF) : 7/10
The longest nite (VOST) : 8/10
Apocalypto (youtube VOST) : 7/10
Gravity (ciné VF) : 8/10
Radiostars (youtube) : 4/10
99 francs (TV VF) : 6/10
Tombstone (youtube VF): 7/10
X-Men (TV VF) : 7.5/10
Cheval de guerre (VOST) : 6/10
Sans retour (DVD, VOST) : 8/10
Las Vegas 21 (youtube VF) : 7/10
Goyokin (DVD VOST) : 6,5/10
Le dernier samouraï (VF avec image toute pourrie) : 9/10
Une pure affaire (TV) : 5.5/10
La délicatesse (DVD) : 5/10

Pour ne pas oublier, vu cette année:
Les 6 baby cart (DVD VOST) :
Le stratège (TV VOST) :
Looper (VOST) :
The descendants (VOST) :
Blackthorn (VOST) :
The Crow (DVD VF) :
Fighter (VOST) :
Soyez sympas rembobinez (VOST) :
Millenium (VOST) :
Volte Face (DVD, VOST) :
Point Break (TV VF) :
La grande évasion (TV VF) :
Le marin des mers de Chine (VF) :
Shiri (VOST) :
Get the gringo (VOST) :
Rio (VF) :
Warrior (VOST) :
7 ans de mariage (VF) :
Sucker Punch (VOST) :
Or Noir (VOST) :
Tango & Cash (TV VF) :
Raisons d'état (VOST) :
Madame Irma (VF) :
Habemus Papam (TV VF) :
Sherlock Holmes (VOST) :
Boogie Nights (VOST) :
Sherlock Holmes 2 (VOST) :
Happyness Therapy (VOST) : 7,5/10
The Blade (DVD VOST) : 8/10
Night and day (VOST) : 6/10
Safe (VOST) : 8/10
Navajo Joe (DVD VF) : 6,5/10
Harakiri (DVD VOST) : 7/10
Double Impact (DVD VF) : 7/10
Full Contact (DVD VF) :
3 enterrements (BR VOST) : 7,5/10
Rio Bravo (DVD VOST) : 6 ou 6,5/10
Last Action Hero (DVD VF) : 7 ou 7,5/10
Compañeros (DVD VF) : 5/10
Elysium (Ciné VOST) : 7/10
Jeux de pouvoir (TV VF) : 7/10
Cliffhanger (TV VF) : 7/10
Le Samouraï (TV VF) :
Prisonniers du temps (DVD VOST) : 7/10
Starbuck (VQ) : 5/10
Welcome (TV VF) : 5/10
Fantastic Mr Fox (BR VOST) : 8/10
Thor (TV VF) :
Zero Dark Thirty (VOST) : 7,5/10
Troupe d'élite (youtube, VF) : 8.5/10
Unstoppable (TV VF) : 5.5 ou 6/10
La 14ème lame (youtube, VF) : 7/10
X-Men 2 (TV VF) : 7/10
Double zéro (youtube) : 3/10
Lone Ranger (VOST) : 7.5/10
Avengers (VOST) : 7.25/10
Hollywoo (TV) : 2/10
Rango (VOST) : 6,5/10
Jack Reacher (VOST) : 8,5 ou 9/10


Découvertes prévues cette année (parmi les films du top 200):
Comme on pouvait s'en douter j'en ai pas vu des masses
Ali
Sentiers de la perdition (Les)
Casino
Terminator
Zodiac
Horde sauvage (La)
No Country for Old Men
3 Royaumes (Les) - version longue
Scarface
True grit
Il était une fois en Amérique
Danse avec les Loups
Kingdom of heaven (Director's Cut)
Election 1
Election 2
Parrain (Le)
Parrain - 2ème partie (Le)
Yards (The)
Bittersweet life (A)
Troupe d'élite 2
Argo
Rage du Tigre (La)
Keoma
Route (La)
Impitoyable
Maître d'armes (Le) - directors cut
Toy Story 3

[zack_]

Bienvenue Anaïs, rebienvenue à toi cher Dagokhiouma!

[dagokhiouma]

Three times Hou Hsiao Hsien - 1995

Viens de perdre 2 heures de mon samedi soir et accessoirement de ma vie devant un film choisi par ma femme à la médiathèque du coin, car à la lecture du dos de la jaquette ça lui semblait plaisant.
Faut savoir que ma femme ne suit rien de l'actualité ciné ou presque.

Tenez vous bien, elle a pris un film de Hou Hsiao Hsien, réalisateur dont je n'avais vu aucun film jusqu'à ce soir, mais dont je pressentais le potentiel méga chiant. Je lui ais dit avant le film "t'es sur que tu veux regarder ça, je sais pas ou j'ai lu, mais je crois que ça va être lent, très lent et pas intéressant". Elle me dit "mais si pour une fois que je choisi un truc".

Un truc, c'est bien le terme qui sied. Three times est à éviter par dessus-tout !!
Comme prévu, c'était hyper super méga lent, 2 dialogues toutes les 15 minutes, avec une pseudo histoire d'amour répétée trois fois à trois époques différentes, mais sans aucune progression réelle. C'est super creux. Seul intérêt, Shu Qui est chouquette, elle est bien shootée.

Bilan de la soirée: on s'est tapé la première histoire en 1966 avec persévérance, la deuxième en 1905, film muet style avec les panneaux pour les dialogues, on l'a zappé au bout de 30 secondes, et ma femme est partie lire au lit après 5 minutes de la troisième histoire, pour laquelle perso j'ai tenu a finir mon calvaire (mon coté maso probablement) mais en lecture x10 faut pas déconner non plus

Bon et en plus je peux me la mettre sur l'épaule, ma femme est indisposée.

non franchement, c'est une bonne soirée de merde !

2/10

[Mark Chopper]

Ta femme aurait dû me demander

J'aurais préféré te lire sur d'autres films de ta liste

[dagokhiouma]

ça viendra t'inquiètes.

pas motivé depuis des mois pour critiquer ou trop débordé par le taf ou mes filles, ou par d'autres passions.

mais bon là, vu que j'avais mis ca dans le topic coup de gueule, ca m'a pas pris longtemps à recopier

mais l'envie de faire quelques critiques par-ci par-là commence à revenir, alors encore un peu de patience.

[Alegas]

Une balle dans la tête John Woo - 1990

Tsui Hark, l'ami et producteur de John Woo, sur ces derniers films, en particulier Le syndicat du crime 1 et 2, repousse sans cesse les nouveaux projets de John, successivement, Les Associés, The Killer et Une balle dans la tête. Ce dernier doit se tourner au Viêtnam, ce que Tsui n'envisage pas. Woo fait donc appelle à un autre ami, Terrence Chang, qui a produit quelques-uns de ces précédents films, en particulier, des comédies. Le tournage se fera finalement au Viêtnam et en Thaïlande pour les extérieurs et à HK pour les intérieurs. C'est d'ailleurs intéressant de noter que c'est lorsqu'on laisse John Woo libre (the killer, volte-face) que son art est le plus éclatant.

Film le plus personnel de l'artiste, le plus autobiographique aussi, Woo cite ses souvenirs d'enfance. En choisissant le conflit vietnamien comme toile de fond, il se souvient des émeutes sanglantes auxquelles il a assisté à la fin des années 60 mais il évoque aussi ainsi sa crainte d'alors (début 90) d'une possible reprise en main de HK par Pékin, suite à la rétrocession programmée. Dans une scène significative, les héros voient l'armée mettre fin à un hold-up en liquidant tout le monde pour s'emparer des bijoux. Leurs rivalités personnelles semblent alors insignifiantes face à l'horreur du totalitarisme.

Contrairement au cliché simpliste et médiatique qui dit que Woo adore la violence et aime la montrer, le réalisateur souligne une fois encore, l'horreur que génèrent les armes (la scène du camp où Frank est contraint d'abattre des soldats américains). Autre exemple de la manière abordée par le cinéaste pour parler de ses valeurs, celle de la caractérisation des personnages de méchants: ils les bafouent et Woo aime à montrer l'incidence que cela a. Ici, ils sont cupides (notablement le personnage Paul), prêts à faire passer l'argent avant les hommes, avant l'amitié née de l'enfance. Cela ne sera pas sans conséquence.

John Woo adore le thème de l'amitié, mais il le montre rarement comme générateur de bonheur. Ici, ainsi que dans Le syndicat du crime, c'est le cas dans le premier tiers du métrage, ceci afin de rendre plus émouvantes les épreuves qui vont suivre.

Sur le point formel, Woo est un cinéaste du mouvement: il est célèbre pour ses ralentis, mais il s'est aussi faire dans l'accéléré comme le témoigne le passage du temps en ouverture du film.
Woo est aussi l'archétype du réalisateur sachant utiliser à bon escient ses nombreuses influences. Son film préféré, Une balle dans la tête, est particulièrement représentatif de ce phénomène. Sa structure en trois parties et certaines scènes, comme la séquence de la roulette russe, rappellent Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino. Les courses en vélo des amis font penser aux voitures de La fureur de vivre (nicholas ray), et les crises de folie de Frank à celles de James Cogney dans L'enfer est à lui (raoul walsh). Le look rétro du début du film fait à la fois référence à Outsiders (coppola), au cinéma de Melville (le personnage de Luke est une nouvelle incarnation d'Alain Delon) et à celui de Jacques Demy (la photo de Deneuve et les amours contrariés du héros rendent hommage aux Parapluies de Cherbourg). Le crane à la fin évoque Hamlet et Apportez moi la tete d'alfredo garcia (peckinpah) tandis que l'ultime combat tient à la fois du western et de la joute médiévale tout en rappelant L'année du dragon de Cimino, une nouvelle fois. Le paradoxe vient du fait que malgré tous ces emprunts, Une balle dans la tête, est l'oeuvre la plus originale de son auteur, celle dans laquelle il se retrouve le plus. De sa culture hybride est né un style qui n'appartient qu'à lui.

9/10

[Jimmy Two Times]

[Alegas]

The Mission Johnnie To - 1999

Les critiques dithyrambiques sur le forum me feraient presque augmenter la note, mais avant une future séance, je vais rester cohérent avec ce que j'ai ressenti sur l'instant.
Pour compléter ce préambule, je précise que la note est sur 9, puisqu'il va s'en dire que la musique est à chier et donne un malus d'1 point, ce qui est un minimum vu l'horreur du truc, complétement inadéquat à moins que fait exprès, mais alors ça marche pas sur moi.

Je suis pas loin de penser la même chose que Francesco dans sa critique, à savoir qu'on regarde un peu sa montre de temps en temps (bon ok j'ai regardé le film entre minuit et une heure trente du mat' et j'avais du mal à me concentrer) car l'enjeu de la première heure est pas super impliquant. Alors ok une fois la première heure passée et cet enjeu déjoué, on comprend qu'il a servi plutôt à montrer comment les 5 bodyguards vont apprendre à travailler ensemble et à s'apprécier finalement, mais bon ça empêche pas que je me suis fais balader pendant une heure sur une histoire dont j'en avais pas grand chose à foutre pour finalement avoir que vingt cinq minutes à me mettre sous la dent. -2 pour cette première partie donc.
Je vais en rester là pour les aspects que j'ai le moins aimés. Pour le reste, mise en scène de tout le film (c'est beau HK la nuit), chorégraphie des gunfights, iconisation des personnages (à part le boss en mousse): tout est très bien fait et met en lumière le savoir faire de To qu'on retrouvera sur ses polars suivants. Enfin cette seconde partie, très courte, pour augmenter la perception de tension par le spectateur, est très efficace et digne de la réputation du film. Grâce à elle je le reverrais, et surement à la hausse maintenant que je n'aurais plus à subir la première partie (le générique d'intro en revanche...) mais au contraire serais capable d'en comprendre le véritable but et donc d'en profiter.

7/10

[Mark Chopper]

Pour compléter ce préambule, je précise que la note est sur 9, puisqu'il va s'en dire que la musique est à chier et donne un malus d'1 point, ce qui est un minimum vu l'horreur du truc

Il y a des fans ici, ça me dépasse

[pabelbaba]

On dirait du Mylène Farmer d'ailleurs, mais je ne sais plus quel single. Enfin elle ne me dérange pas plus que ça.

[Dunandan]

Bah moi je la kiffe bien

[Scalp]

Certains kiffe Daft Punk, d'autres la BO de The Mission, Chose your team.

[Dunandan]

Bah moi j'aime bien les deux (m'enfin pas tout Daft Punk, faut pas déconner)

[Alegas]

L'enfer du dimanche Oliver Stone - 1999

Gros tour de force de Stone: réussir à rendre Pacino crédible en tant que coach NFL et Diaz en tant que dirigeante d'un club.
Malheureusement, pas de "jamais 2 sans 3", il n'avait plus de magie pour Jamie Foxx. C'est pas vraiment la faute de l'acteur (pour lequel je n'ai pourtant pas la plus grande estime) mais plutôt celle de l'écriture du rôle, à la truelle avec tous les clichés qui vont bien. C'est assez pénible lorsqu'il s'agit du second personnage le plus important. D'ailleurs il n'est pas le seul à être desservi, n'est-ce pas James Wood ?

D'autres points qui m'ont gêné, par intermittence toutefois, sont des mouvements de caméra m'as-tu-vu ainsi que certains plans inutiles. Ca fait vraiment remplissage: problème de montage ? C'est le paradoxe du film puisque majoritairement les plans sont biens foutus, voire sublimes comme ceux du match sous la pluie. Dernier point qui m'a interloqué mais pas gêné, un détail uniquement, c'est l'impression parfois d'avoir un match joué sur un terrain annexe ou d'une petite bourgade, indigne de la NFL. Si il y en a un qui sait, est-ce que la NFL n' a pas souhaité prêter ces terrains ?

Le scénario lui fait le job, c'est du classique pour ce type d'histoire, mais il faut noter l'ambition d'avoir de nombreuses petites storylines pour compenser le classicisme (pour ce type de film) de l'arc principal. Elles sont bien trouvées et le tout est bien mené. Mention spéciale à la scène du repas chez Pacino et à la scène de la causerie d'avant-match.

En conclusion, un film sympathique qui se différencie d'un téléfilm sportif grâce à ses acteurs, une belle photo et une mise en scène au-dessus de la moyenne.

ps: je rêve d'une scène coupée dans laquelle le perso de Dennis Quaid mettrait un bourre-pif à son tyran de femme.

7/10

[dagokhiouma]

The longest nite Patrick Yau - 1997

Aaaaaaaaaaaaaaah enfin un film bien écrit, bien cadré, bien rythmé, bien joué. De temps en temps, revenir aux fondamentaux, ça fait du bien. Même la bande son est agréable à écouter (ça me change de celle de The Mission), composée par Raymond Wong et avec le The Chase de Moroder en guest récurrent.



Film qui murit bien en tête, car au départ c'était pas forcément gagné. J'ai à ma disposition une copie assez dégueu (VCD), et sur mon 50 pouces, c'est pas flatteur. Surtout, le truc qui a failli réussir à ne pas me faire entrer dans le film, c'est la rapidité des explications initiales pour mettre en place l'intrigue, pourtant j'ai une certaine habitude des films hong kongais mais là il m'a fallu faire retour sur plusieurs scènes pour avoir le temps de lire les sous-titres minuscules et de les comprendre, afin de bien identifier qui est qui et qui doit faire quoi. Faut dire c'est pas malin d'avoir introduit des noms se rapprochant fortement, du type "Hung" et "Lung", ça aide pas le blaireau que je suis. En revoyant les st la seconde fois, je me suis trouvé vraiment con car en fait c'est bien expliqué, c'est juste que les sous-titres s'enchainent trop vite pour que mon cerveau ai le temps d'analyser. Bref je passe sur mes lacunes intellectuelles qui n'intéressent personne, pour revenir au sujet qui nous intéresse ici: est-ce que c'est un bon film ?

OUI, OUI, trois fois OUI. Les trois points forts que je retiens: le scénario qui se moque pas du spectateur, le montage et les acteurs: Lau Ching-wan est magnétique et charismatique à mort, et Tony Leung sobre et efficace dans un rôle plus exigeant qu'à l'accoutumé (ça fait penser à son rôle dans IA mais inversé cette fois), le reste du cast également est bon (à vous de découvrir si Lam Suet mange ou pas dans un film Milkyway ).

Ce néo-noir innove, car il se situe à Macao, principalement de nuit, ça change de HK. J'ai vraiment apprécié le rendu de la vie nocturne, moite, suffocante et intrépide, qui sied si bien à l'enjeu temporel et à sa nature oppressante.

J'aurais pu reprocher un manque de profondeur ou d'épaisseur des persos, mais nul n'est besoin ici, on a affaire à des mecs de triades et des ripoux, pas besoin de s'attacher ou de développer quelconque empathie, la démonstration sanglante et violente de leurs méfaits suffit à les caractériser. On est là pour recevoir le déroulement de l'intrigue, sèchement, sous nos yeux, en quasi temps réel, et de manière brutale: ça donne 3 bourres-pif à une femme, ça fracasse les paluches à coup de bouteille de ketchup, ça arrache les ongles au tournevis, ça décapite, ça fait passer à travers le pare-brise, ça envoie de la bastos, des coups de pieds dans les côtes, ça gerbe, bref ça fleure bon le polar néo-noir à la sauce catégorie III messieurs dames !!!

Amateur de musique de chambre, passez votre chemin. Les autres, seront plus à même d'apprécier le travail du tandem Yau/To, qui a su faire un film qui monte en pression jusqu'au dénouement final. Qui, c'est dommage, m'a un brin déçu dans sa première partie (c'est quoi ces mecs qui rateraient un éléphant dans un couloir, ça m'a fait bizarre de voir ça dans un film de ce genre, du coup ça dure...ça dure...et limite j'ai souhaité que ça s'abrège) mais qui se fait pardonner par la dernière scène, formidable, qui conclut le film.

8/10