Poltergeist, Tobe Hooper (1982)
Film fondateur du genre du film de maison hantée/chasseur de fantômes, Poltergeist divertit davantage qu'il n'effraie, en dépit de la présence de Tobe Hooper, auteur du poisseux Massacre à la trançonneuse. Certainement que le producteur Steven Spielberg n'y est pas pour rien, tant ce film respire les thèmatiques et la tonalité du bonhomme avec la cellule familiale résidant dans une paisible banlieue, qui aborde d'abord avec calme et amusement les phénomènes paranormaux apparaissant dans leur maison, lesquels vont ensuite parasiter l'équilibre essentiel de leur foyer.
La paternité du producteur s'étend jusqu'à l'utilisation du plan-séquence, qui fait visiter chaque recoin de la maison et fait ressortir avec délice toutes les potentielles peurs infantiles (Insidious retiendra la leçon), en renvoyant à l'imaginaire et en jouant avec les lumières ou angles inquiétants (le vilain clown dans le noir ou le vieil arbre racorni éclairé par l'orage sont des classiques du genre), préparant ainsi à accepter le fantastique au fond basé sur notre inconscient collectif. C'est d'ailleurs la qualité de la mise en scène qui permet d'accueillir avec assez d'aisance des effets qui, faut le dire, ont légèrement vieilli avec le temps (les apparitions fantomatiques et le passage vers l'au-delà en tête), mais possèdent encore un charme certain, artisanal.
A l'instar du premier Gremlins, le rythme est bien géré, notamment grâce à une légèreté salvatrice, et une diversité de ton et de situation "fun" et jouissive, où l'esprit bon-enfant disparaît quasiment au profit d'une horreur à peine contenue (les séquences de cauchemar avec la face pourrissante, pour le coup plus proches du cinéma de Hooper). La tension monte bien (surtout avec l'arrivée des chasseurs de fantômes et la disparition de la petite), avec un double climax de toute beauté qui envoie la sauce en apparitions fantomatiques de tous genres. Dommage par contre pour les petits ratés d'interprétation (les réactions de peur pas toujours crédibles), mais je tiens à souligner l'interprétation de la jeune Heather O'Rourke qui joue avec beaucoup de naturel, et aide à entrer dans l'ambiance par son regard d'enfant.
En fin de compte, en dépit de quelques éléments faits de bric et de broc qui ont légèrement vieilli, il s'agit là d'un beau classique qui ne se contente pas d'être une base fondatrice à connaître si on apprécie le genre, mais enterre une bonne partie de la production actuelle en termes de richesse (télékinésie, apparitions, nature qui se rebelle), de générosité en termes d'effets, et finalement de divertissement fantastique, que presque toute la famille peut regarder sans trop de soucis (ce n'est pas plus horrible qu'un Gremlins ou un Evil Dead 3).
La paternité du producteur s'étend jusqu'à l'utilisation du plan-séquence, qui fait visiter chaque recoin de la maison et fait ressortir avec délice toutes les potentielles peurs infantiles (Insidious retiendra la leçon), en renvoyant à l'imaginaire et en jouant avec les lumières ou angles inquiétants (le vilain clown dans le noir ou le vieil arbre racorni éclairé par l'orage sont des classiques du genre), préparant ainsi à accepter le fantastique au fond basé sur notre inconscient collectif. C'est d'ailleurs la qualité de la mise en scène qui permet d'accueillir avec assez d'aisance des effets qui, faut le dire, ont légèrement vieilli avec le temps (les apparitions fantomatiques et le passage vers l'au-delà en tête), mais possèdent encore un charme certain, artisanal.
A l'instar du premier Gremlins, le rythme est bien géré, notamment grâce à une légèreté salvatrice, et une diversité de ton et de situation "fun" et jouissive, où l'esprit bon-enfant disparaît quasiment au profit d'une horreur à peine contenue (les séquences de cauchemar avec la face pourrissante, pour le coup plus proches du cinéma de Hooper). La tension monte bien (surtout avec l'arrivée des chasseurs de fantômes et la disparition de la petite), avec un double climax de toute beauté qui envoie la sauce en apparitions fantomatiques de tous genres. Dommage par contre pour les petits ratés d'interprétation (les réactions de peur pas toujours crédibles), mais je tiens à souligner l'interprétation de la jeune Heather O'Rourke qui joue avec beaucoup de naturel, et aide à entrer dans l'ambiance par son regard d'enfant.
En fin de compte, en dépit de quelques éléments faits de bric et de broc qui ont légèrement vieilli, il s'agit là d'un beau classique qui ne se contente pas d'être une base fondatrice à connaître si on apprécie le genre, mais enterre une bonne partie de la production actuelle en termes de richesse (télékinésie, apparitions, nature qui se rebelle), de générosité en termes d'effets, et finalement de divertissement fantastique, que presque toute la famille peut regarder sans trop de soucis (ce n'est pas plus horrible qu'un Gremlins ou un Evil Dead 3).