Holy MotorsDate de sortie : 4 juillet 2012, (1h 55min)
Réalisé par : Leos Carax
Avec : Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes
Genre : Drame , Fantastique
Nationalité : Français , allemand
Monsieur Oscar, mystérieux personnage voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier. Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes d’une superbe limousine qui le transporte dans Paris et autour. Tueur consciencieux allant de gage en gage à la poursuite de la beauté du geste, moteur de l'action….
Tel un funambule en équilibre sur le rayon lumineux du projecteur Léos Carax nous invite sur la scène fantasmatique de son approche de l’existence. Il nous livre sa vision du grand théâtre de la vie à travers l’œil cyclopéen de sa caméra.
Le réalisateur peaufine la technique et l’ esthétisme de l’image laissant le spectateur seul juge de la beauté de son œuvre.
La vie et la mort, ces deux partenaires indissociables, évoluent dans un Paris sublimé et nous offrent une danse macabre que ne renieraient pas Baudelaire ou Camille St Saëns.
Le paroxysme n’est jamais atteint (on peut le déplorer). On a le sentiment que Carax s’est interdit d’aller dans l’absolu, au plus profond de l’ETRE ; il nous propose une œuvre non pas intemporelle mais parcellaire ou l’introspection est ici prioritaire et supplante la démarche transcendantale dans laquelle nous étions ...bla bla bla.
Oui c’est pompeux et chiant, mais c’est un peu, par ironie et dérision, à l’image de ce film.
Je sais que Carax est un amoureux fou du cinéma, un passionné, un inconditionnel de l’image et de l’esthétisme, mais pourquoi, bon sang, cette démarche qui limite le champ des personnes qui pourraient adhérer à sa vision du 7é art. Un style remarquable certes, mais peu abordable, restrictif pour la plus part du public ,cela donne à ce film un côté élitiste, c’est regrettable.
Il faut souligner l’extraordinaire performance de Denis Lavant. Mais on est quand même beaucoup plus dans le domaine du théâtre que celui du cinéma .Denis Lavant endosse 11 personnages donnant toute la dimension de son talent. Dans la majorité des scènes le corps a la priorité sur le langage,( expression, démonstration visuelle ).
Carax est avant tout un créateur au sens artistique du terme, il en découle une approche délicate, difficile et ce qui arrive souvent incompréhensible de ses créations, ce qui est pour ma part le cas avec Holy Motors.
Salué par (pratiquement) toute la presse à sa sortie, il y a franchement de quoi se poser des questions ; je pense que certains ont du consommer des substances hallucinogènes pour crier au génie, ou alors il y de la promotion canapé dans l’air, du snobisme, et une manière comme une autre de se distinguer en étant en marge du grand public (beurk ces petites gens qui ne savent pas décrypter les messages du maître. Les tocards et les faux culs aiment à se retrouver entre eux.
Je souligne encore une fois la performance de Denis Lavant, la qualité de la photographie, de la bande son, mais désolé je me suis profondément ennuyé pendant prêt de deux heures.
Si je donne un peu plus de la moyenne c’est que modestement j’admets que certaines références au monde du cinéma m’ont peut être échappées, seulement je ne vais pas au cinéma pour jouer aux devinettes, et si il y a bien une énigme c’est celle du fil conducteur, du lien de ces courts métrages assemblés.