Sous ses allures de film mineur de Jean Luc Godard, Une femme mariée est au final un long métrage d'un charme subtil qui caresse les questionnements existentiels d'une femme dont le cœur bat pour deux hommes.L'un est acteur, l'autre est pilote. Charlotte, jouée par la divine Macha Méril, est une femme au contour un peu flou qui se cherche une place au soleil ne sachant pas quel homme elle doit choisir, ce qui devient un véritable jeu de cache cache sentimental. La réalisation de Godard est à l'image de son personnage, un mélange douceâtre de pudeur et de frivolité intérieure qui magnifie la beauté de son actrice. Avec de courtes séquences avoisinant les clichés photographiques, Godard filme avec respect les courbes voluptueuses -les jambes, le visage, le dos, le ventre- de son actrice. La société des années 1960 est fluctuante et connait des aménagements telles la venue de la société de consommation où l'apparence prend de plus en plus d'ampleur par la biais de la mode et du monde de la publicité. Cette expression vis à vis de la femme "Sois belle et tais toi" prend tout son contre sens dans un film qui est un vrai hommage aux femmes.
Charlotte doute, son vague à l’âme nous est retranscrit par une voix off qui nous chuchote à l'oreille. Entourée d'hommes dont les conversations intellectuelles la laissent de marbre, elle voit le monde évoluer et Une femme mariée s'apparente à une vraie critique sur la place des femmes dans notre société et dans les foyers amoureux. Godard, entre délicatesse et raffinement, filme les formes délicates de son actrice dont la stylisation pourrait s'apparenter à de la pop-art. Avec son sens du dialogue saupoudré d'une pointe d'ironie, il observe avec finesse la société par le prisme de cette femme et de ses questions par à rapport à la contraception, de sa position maritale quand au désir qu'elle doit engendrer pour les hommes, des incompréhensions entre hommes et femmes sur la réflexion du couple et de sa "hiérarchie". Derrière le sourire radieux de son actrice et la fausse légèreté de son film, Godard, non sans amertume, allie parfaitement esthétisme sensuel et écriture réaliste mettant sur images, les maux personnels et collectifs liés à cette époque.
Charlotte doute, son vague à l’âme nous est retranscrit par une voix off qui nous chuchote à l'oreille. Entourée d'hommes dont les conversations intellectuelles la laissent de marbre, elle voit le monde évoluer et Une femme mariée s'apparente à une vraie critique sur la place des femmes dans notre société et dans les foyers amoureux. Godard, entre délicatesse et raffinement, filme les formes délicates de son actrice dont la stylisation pourrait s'apparenter à de la pop-art. Avec son sens du dialogue saupoudré d'une pointe d'ironie, il observe avec finesse la société par le prisme de cette femme et de ses questions par à rapport à la contraception, de sa position maritale quand au désir qu'elle doit engendrer pour les hommes, des incompréhensions entre hommes et femmes sur la réflexion du couple et de sa "hiérarchie". Derrière le sourire radieux de son actrice et la fausse légèreté de son film, Godard, non sans amertume, allie parfaitement esthétisme sensuel et écriture réaliste mettant sur images, les maux personnels et collectifs liés à cette époque.