Frangins Malgré Eux aka Step Brothers d'Adam Mckay - 2008
A de rares exceptions, je pense que l'humour de Will Ferrel n'est pas fait pour moi.
Je suis complètement passé à côté du truc. Rien que le pitch n'était pas engageant, cette histoire de quadras neuneus fils à papa/maman, n'a pas grand chose pour me plaire, persos absurdes dans un environnement semi-absurde, je trouve que ça ne colle pas. On fait généralement de l'humour avec un des deux éléments, mais il faut créer un décalage avec une référence ayant les pieds sur terre, à laquelle on peut s'identifier. Là ce n'est pas le cas, les deux héros sont débilos et le monde qui les entoure réagit bizarrement. Du coup il n'y a pas de décalage et les gags tombent à plat.
D'ailleurs les persos de Ferrell sont souvent écrits comme cela, complètement décalés, mais le monde "normal" qui l'entoure l'intègre comme une donnée normale (comme les délires de Ricky Bobby notamment, qui ne choquent aucun perso du film). Cette forme d'humour me passe au-dessus de la tête, Appatow et Rogen en jouent souvent aussi, mais à de rares exceptions, comme Observe and Report, il y a généralement des références qui permettent de s'accrocher à quelque chose dans le film et donc d'en rire. Dans Ricky Bobby, c'est toute l'équipe, dans Knocked-up c'est le couple du beau-frère et de la sœur d'Heigl etc... Mais là c'est le néant, les parents sont à l'ouest, le frère et ses potes pareil, la belle-sœur, ce n'est pas mieux, tout part en couille.
Et ce ne sont pas tous les gags à base de caca-couille-vomi qui vont rattraper quoique ce soit. Seul le coup du video clip m'a vraiment fait marrer puisque le décalage se faisait avec quelque chose en dehors du film, à savoir les vrais clips de rappeurs bling bling.
2/10
Comme par hasard, le décalage est aussi extérieur au film.
Enfin, bon, c'est pas vraiment ce qu'on vient chercher dans ce genre de film. 
