Vanilla Sky est un peu le Mulholland Drive du pauvre. Mélange de rêve et de réalité, amour passionnel destructeur, regard de soi même changeant par les circonstances de la vie font de ce film une bluette sympathique mais trop inodore et mièvre pour émouvoir. Vanilla Sky commence comme une simple comédie romantique avec ses codes bien établis et ses 4 personnages ultra calibrés -la blonde chaudasse amoureuse (Julie), la brune candide et haut perché(Sofia), l'écrivain proche du cas social(Brian) et Tom Cruise en éditeur beau gosse et bien sous tout rapport(David). La première partie du film tournant autour du trio amoureux Cruise/Cruz/Diaz se laisse gentiment regarder avec ses dialogues naïfs et sentant les bons sentiments, accompagnés par une omniprésente bande son indie rock 90's qui a cette fâcheuse tendance à vouloir surligner toutes les émotions distillées par nos protagonistes. Mais l'équilibre de ce petit monde va basculer suite à l'accident de Julie et David provoquant la mort de celle ci et la défiguration de ce dernier. Suite à cette tragédie, David avec son nouveau physique ingrat va tomber dans une dépression lancinante et verra le regard des autres changer, notamment lorsque David portera un masque. Ce masque, servant à cacher les traces de l'accident n'est jamais utilisé comme un pièce du puzzle en soi même où l’attrait du dédoublement de personnalité n'est quasiment jamais effleuré.
Sans que l'on sache encore pourquoi, nous voyons parallèlement à l'histoire première, David discuter dans un sorte de prison avec un psychiatre. Les pistes de lecture font se faire de plus en plus nombreuses, et les ressentis intérieurs de David plus alertes et plus sombres qu'auparavant. Ces discussions entre David et son psy sont peu etre les seuls moments intéressants du film, nous permettant de nous rapprocher un peu plus de la véracité des personnages. Mais malgré cette noirceur qui essaye de s'installer, Vanilla Sky n'arrivera jamais à égayer une once de fascination. Trop pré fabriqué, trop hollywoodien, Vanilla Sky est trop lisse pour questionner sur la vie ou sur l'amour, trop factice pour qu'on soit pris d'affection pour ce duo Cruz/Cruise, trop distant pour qu'on le ressente le désarroi de cet homme au statut déchu. Puis le film va partir dans une virée hallucinatoire où le twist final presque venu de la science fiction fera plus rire qu'émouvoir. Le film de Cameron Crowe, dont la réalisation sans tics est assez agréable, reste un bon divertissement un peu trop acidulé et édulcoré pour se hisser au niveau des thèmes abordés.
Sans que l'on sache encore pourquoi, nous voyons parallèlement à l'histoire première, David discuter dans un sorte de prison avec un psychiatre. Les pistes de lecture font se faire de plus en plus nombreuses, et les ressentis intérieurs de David plus alertes et plus sombres qu'auparavant. Ces discussions entre David et son psy sont peu etre les seuls moments intéressants du film, nous permettant de nous rapprocher un peu plus de la véracité des personnages. Mais malgré cette noirceur qui essaye de s'installer, Vanilla Sky n'arrivera jamais à égayer une once de fascination. Trop pré fabriqué, trop hollywoodien, Vanilla Sky est trop lisse pour questionner sur la vie ou sur l'amour, trop factice pour qu'on soit pris d'affection pour ce duo Cruz/Cruise, trop distant pour qu'on le ressente le désarroi de cet homme au statut déchu. Puis le film va partir dans une virée hallucinatoire où le twist final presque venu de la science fiction fera plus rire qu'émouvoir. Le film de Cameron Crowe, dont la réalisation sans tics est assez agréable, reste un bon divertissement un peu trop acidulé et édulcoré pour se hisser au niveau des thèmes abordés.