CABEZA DE VACA
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Nicolás Echevarría | 1991 - Chili | 7,5/10
Film d'aventures historique, Cabeza de Vaca est aussi le nom de ce personnage assez incroyable, un conquistador qui à la suite d'un naufrage sur les côtes de Floride va traverser le nouveau continent jusqu'au Mexique, passant près de 8 années au contact des tribus autochtones. D'abord réduit à l'esclavage par les Indiens, il va ensuite s'affranchir et devenir une figure quasi messianique.
Le film est passionnant, réaliste dans son point de vue ethnologique quasi documentaire et, un peu à la Chilienne, jusqu'au-boutiste et fantastique dans ces trips mystiques. Il faut dire que le récit autobiographique dont est tiré cette histoire réserve quelques moments étranges, où la foi et les croyances sont remises en question, mettant ainsi en opposition le mensonge chrétien conquistador (formidable dernière scène) et la magie des rites chamaniques.
Mais le film, malgré quelques problèmes elliptiques, réserve aussi et surtout des moments de cinéma intenses, livrant ainsi des scènes tribales de toute beauté (au maquillage un certain Guillermo Del Toro), une multitude de plans somptueux à hauteur d'homme et de corps et un cast formidable, dont cet acteur principal assez stupéfiant, Juan Diego, sorte d'Aguirre, habité mais pourtant tout en retenue.
Un film intelligent et atypique d'une beauté formelle évidente qui lui a valu sa première sortie française seulement 20 ans après sa sélection à Berlin. La moindre des choses pour ce trip visuel historique absolument bluffant.
Le film est passionnant, réaliste dans son point de vue ethnologique quasi documentaire et, un peu à la Chilienne, jusqu'au-boutiste et fantastique dans ces trips mystiques. Il faut dire que le récit autobiographique dont est tiré cette histoire réserve quelques moments étranges, où la foi et les croyances sont remises en question, mettant ainsi en opposition le mensonge chrétien conquistador (formidable dernière scène) et la magie des rites chamaniques.
Mais le film, malgré quelques problèmes elliptiques, réserve aussi et surtout des moments de cinéma intenses, livrant ainsi des scènes tribales de toute beauté (au maquillage un certain Guillermo Del Toro), une multitude de plans somptueux à hauteur d'homme et de corps et un cast formidable, dont cet acteur principal assez stupéfiant, Juan Diego, sorte d'Aguirre, habité mais pourtant tout en retenue.
Un film intelligent et atypique d'une beauté formelle évidente qui lui a valu sa première sortie française seulement 20 ans après sa sélection à Berlin. La moindre des choses pour ce trip visuel historique absolument bluffant.