[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

Ca se comprend Caducia, l'ambiance qui émane des films de RZ est quand même particulière. Sans cesse entre l'humour presque caché et le macabre sans morale. Il y a des passages quand même assez délicats, lors desquels le réalisateur nous rend presque complice de certains sévices subits par les victimes. Comme si le simple fait d'en être un spectateur volontaire nous rendait acteur de la scène.

J'aime beaucoup pour ma part l'absence de barrières qui caractérise le film, mais je comprends que ça puisse rebuter

@angel : il me reste ses 2 Halloween, mais ouais j'ai bien envie de voir aussi son dernier, même si comme toi les différentes critiques m'ont calmé :/

[caducia]

Après ça doit dépendre de l humeur dans laquelle on est aussi. Je les verrai peut être mais c est pas ma priorite
.

[Alegas]

EFFETS SECONDAIRES

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Steven Soderbergh (2013) | 4/10
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Apprécié par les uns par son côté petit malin, détruit par les autres pour son côté petit malin également, il est clair qu'effets secondaires est de la trempe de ceux qui se la jouent plus subtiles qu'ils ne le sont en réalité. Et si je peux comprendre qu'on se laisse porter, sans faire l'effort d'anticiper les différents dénouements à venir, je peine à me dire qu'on puisse être convaincu par la tournure que prend le film dans sa deuxième partie. Je ne suis pas un esprit spécialement habile qui aime deviner à l'avance ce qui va se passer et j'aime me laisser surprendre. Mais dans le cas d'effets secondaires, même en faisant l'effort d'être passif, on ne se fait jamais prendre de court, tant tout semble couler de source dans un script paresseux au possible. Chaque révélation sonne comme un prétexte à écrire un semblant de thriller plutôt qu'une proposition originale et travaillée.

Effets secondaires est semblable au premier jet que pourrait accoucher un auteur qui se décide écrivain au saut du lit un matin. Il prend un crayon, esquisse 4/5 personnages aussi stéréotypés que stupides, gribouille une histoire avec une petite pointe de charme apporté par le duo CZJ/Mara (qui rafle tous mes points, je suis faible) et quelques faux twist qui lui semblent bien ingénieux, l'esprit encore embrumé par la grosse cuite prise la veille. Pistes qu'il ne prendra pas la peine de revoir à la veille de présenter son projet, de toute façon, c'est trop tard.

Du coup, dur de se laisser embarquer pour cet énième voyage au pays des manipulations psychologiques de bas étage. Surtout qu'on se fait littéralement achever par la réalisation insipide que propose Soderbergh. Un boulot aussi inexistant que le script. Il vaut mieux éviter de se rappeler la subtilité graphique avec laquelle Fincher sublimait Rooney Mara dans son adaptation de Millenium, sous peine de retirer les seuls points bonus que propose Effets secondaires, uniquement dus à la présence d'acteurs qui font ce qu'ils peuvent pour sauver l'entreprise du nauffrage.

[Alegas]

GRAVITY

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Alfonso Cuaron (2013) | 5.5/10
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Dans ce déluge numérique d'images certes très belles, il manque le principal, cette authenticité qui nous fait plonger au non dans un film. La 3d de Gravity est effectivement immersive mais ne parvient jamais à nous faire oublier que l'on ne regarde qu'un film. C'est en effet à mon sens le problème de ces nouveaux métrages beaucoup trop marqués techniquement. On sent la prouesse technologique dans chaque plan, à un tel point que l'on se détache totalement de ce qui nous est raconté. Pour ne rien arranger, Cuaron se perd à mon avis dans un déluge symbolique un peu trop pompeux pour être sincère. Qu'il remette en cause la place de l'homme et son humilité vis à vis des progrès constants qu'il fait pour essayer de dominer l'univers passe, qu'il le martèle à chaque placement de caméra est beaucoup moins défendable.

Reste tout de même un belle prouesse d'acteur en la personne de Bullock qui s'en sort très bien quand Cuaron ne lui fait pas faire n'importe quoi (il l'achève pourtant en la faisant passer pour Lycos ... qu'est-ce qui t'a pris Alfonso ? ). Clooney apporte une bonne humeur en première partie de bobine qui dédramatise un peu tout ce propos si grave qui propulse le film. C'est peut être là aussi la faiblesse de Gravity, cet espèce d'apitoiement sur soi qui ne sera tué que dans son ultime dénouement. Pourquoi faut-il que tout soit si grave quand les évènements s'enchaînent déjà de façon si dramatiques ?

Gravity est un film qui peut être à mon avis assimilé à une oeuvre comme Tree of life. Elle parlera certainement beaucoup à certains spectateur, en ennuiera profondément d'autres et en frustrera également beaucoup, dont je fais partie. Encore une fois, je me retrouve en effet devant une bobine qui trouve le moyen de me rassasier graphiquement, mais qui ne parvient pas à associer à la beauté formelle qu'elle déploie une quelconque densité de fond, autre que de la métaphore graveleuse nécessaire pour remplir une histoire un peu vide.

[Heatmann]

déluge numérique d'images certes très belles, il manque le principal, cette authenticité qui nous fait plonger au non dans un film. La 3d de Gravity est effectivement immersive mais ne parvient jamais à nous faire oublier que l'on ne regarde qu'un film. C'est en effet à mon sens le problème de ces nouveaux métrages beaucoup trop marqués techniquement. On sent la prouesse technologique dans chaque plan, à un tel point que l'on se détache totalement de ce qui nous est raconté.



qui ne parvient pas à associer à la beauté formelle qu'elle déploie une quelconque densité de fond, autre que de la métaphore graveleuse nécessaire pour remplir une histoire un peu vide.[/justify]

voila exactement mon gros probleme avec le film . oui ok c'est beau , oui ok la mise en scene ( mais bon ca va , quand on peut faire ce qu on veut , on a tout l imagination du monde et pas de contrainte ) enchaine la surenchere pour justifier le concept en lui meme et la fabrication , mais bon , c est tellement polisser visuellment , tres papier glacer , que on entre jamais dedan , toujour l impression d etre devant de belle image , mais des images quoi , devant un film , qui degage rien d authentique pour s'y plonger ...

sinon ouai , d accord en tout a ta critique, j aurais pue la mettre pour mon avis et ressentie sur le film

[osorojo]

J'avais lu ton avis avant d'aller voir le film, en ressortant du cinoche je pensais la meme chose. Et pourtant, en allant voir Gravity j'étais quasi sur d'aimer.

[Dunandan]

M'enfin je juge pas, mais quelle drôle d'idée de lire l'avis d'un film qu'on a pas vu

[Heatmann]

euuuuuuuuuuh , moi ca m;arrive quasiement a 99% des cas !!!!! des critique et avis de film , avant que j aille les voir ??? ben quasiement pour chaque sceance !!

[Dunandan]

Ben à la limite je peux lire en diagonal pour les films que je connais pas du tout, mais pour ceux que "tout le monde attend", je trouve ça tellement mieux de se laisser surprendre, puis bon ce n'est pas comme si on avait pas déjà une petite idée ici sur ce genre de film attendu, sans forcément lire carrément un avis.

[Scalp]

Oso, c'est un gars bien.

[zack_]

Le mec qui dit ça et a pas vu le film mais je doute pas qu'Oso doit un mec bien.

[osorojo]

Ben à la limite je peux lire en diagonal pour les films que je connais pas du tout, mais pour ceux que "tout le monde attend", je trouve ça tellement mieux de se laisser surprendre, puis bon ce n'est pas comme si on avait pas déjà une petite idée ici sur ce genre de film attendu, sans forcément lire carrément un avis.

T'inquiete pas pour moi Dun', je me débrouille Je ne lis généralement jamais d'avis sur un film avant de le voir, mais la critique d'Heat m'avait interpelé. Et puis bon, Gravity, dans les grandes lignes, on savait de quoi ça allait parler quand même ^^

[Scalp]

Le mec qui dit ça et a pas vu le film mais je doute pas qu'Oso doit un mec bien.

Comme si j'avais besoin de voir un film pour avoir un avis dessus.

[zack_]

Ben... ouai je sais Le jour ou tu le verra que ca soit un 2, un 4, ou un 8 j'espère juste que sera juste envers toi même sans piper les dés.

[osorojo]

ATTACK

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Robert Aldrich (1956) | 8/10
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Aldrich fait partie de ces réalisateurs qui savent allier forme et fond pour livrer des films uppercut qui ne s’embarrassent pas de fausses pistes pour faire passer leur message. Comme il avait pu le faire avec l'excellent les douze salopards, il met ici un grand coup de pied dans le derrière de l'armée américaine, sans toutefois se laisser aller au brûlot gratuit, ce qui intéresse en effet le bonhomme c'est la place de l'homme en temps de guerre. Il brosse donc dans Attack un portrait très acide de personnalités très différentes qui sont censées oeuvrer en harmonie pour le bien commun. Il n'en sera rien, bien évidemment.

C'est donc un film d'hommes, un film de gueules que nous propose le talentueux Aldrich. Armé d'une troupe d'acteur on ne peut plus talentueuse, il fait vivre dans Attack une fourmilière sous pression avec beaucoup de panache. On se laisse happer dès le début du film pour une épopée dynamique très agréable à suivre. Le duel qui oppose Jack Palance et Eddie Albert fait office de lien entre les nombreuses séquences de guerre qui parsèment le métrage. Entre les deux hommes, l'électron libre de l'histoire, la personne la plus difficile à cerner finalement, jouée à la perfection par un Lee Marvin toujours au top. A chaque fois qu'il apparaît dans le cadre, c'est une grosse dose de charisme qu'on se prend dans la tronche. Et on en redemande.

Évidemment, Aldrich oblige, Attack est très réussi dans sa réalisation. L'image est sans cesse en recherche d'un point de vue singulier, les noirs et blancs sont très graphiques et les inserts subtiles sont légions pour suggérer ce que la guerre a d'atroce. Certaines séquences sortent un peu de l'ensemble, mais il est assez remarquable de constater comme Aldrich est à l'aise autant lorsqu'il s'agit de filmer une grosse scène d'assaut ou bien un passage plus intimiste où le cri des canons est remplacé par les jeux humains. La dernière séquence dans le sous sol, quand les soldats sont encerclés par leurs ennemis, est d'une belle justesse et rythmée par des dialogues finement ciselés qui n'en font jamais trop. Une bien belle bobine, aussi généreuse que contenue.