MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE
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Tobe Hooper (1974) | 7.5/10
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Tobe Hooper (1974) | 7.5/10
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L'ancêtre survitaminé du slasher craspec ne vole pas sa réputation. Tobe Hooper malmène en effet son spectateur jusqu'au bout de cette bobine malsaine, après l'avoir accompagné gentiment en début de métrage avec une douceur relative pour le rendre vulnérable. Une fois nos yeux à la merci de ses images, il va prendre un malin plaisir à nous accueillir dans l'enfer d'une famille de tarés qu'on espère ne jamais avoir à rencontrer. Niveau ambiance, ambitions et parti pris graphique, Massacre à la tronçonneuse est aussi réussi qu'il est inquiétant. Tobe Hooper choisit de parer son film d'une imagerie dégueulasse pour donner un côté authentique à ce fait divers macabre. Les déambulations des futures victimes dans le fief des bouchers redneck sont marquées par ce sens du décor funèbre, fait de membres éparpillés et d'os séchés. Rien à dire, on plonge dans l'horreur la tête la première.
Dommage cependant que Hooper se laisse aller à l'humour pour apaiser quelque peu cette violence primaire qui anime le cadre. Et si l'on sourit lorsque Leatherface nous fait un remake de Tex Avery avec sa proie, je trouve que ce genre de séquence fait tout de même un peu trop retomber la tension. Idem pour la scène du dîner chez les tarés, qui commence de façon bien craspec (les bras en guise d'accoudoir, c'est bien barré) mais finit presque en sketch, ça m'a un peu sorti du film.
Du coup, si Massacre à la tronçonneuse possède l'aura qu'on lui connait, c'est à mon sens plus parce qu'il est un précurseur de tout un pan du cinéma d'horreur tel que nous le connaissons aujourd'hui que parce qu'il est véritablement ultime en tant qu'objet filmique. Il m'a en tout cas semblé que toute cette fougue visuelle à laquelle se livre Hooper tournait un peu à vide par moment. Je suis resté assez absent de ses moments tendus qui son censés nous malmener.
Au final, Massacre à la tronçonneuse manque de scènes marquantes (il en est pourvu mais trop peu) et ses personnages sont trop idiots et trop lisses pour qu'on s'attache à eux. Résultat, on reste bien trop apathique lorsque tous ces ados attardés se font éclater. Il n'y a guère que le petit naïf dans son fauteuil roulant qui nous arrachera une grimace de pitié.
Ne crachons pas dans la soupe, mon avis est bien entendu à nuancer en rapport au contexte historique du film. Il est indéniable que sortir ce genre de film en 1974 était sacrément couillu et réussir à le réaliser jusqu'au bout également. Rien que pour cela, et pour l'influence qu'a eu Hooper avec cet uppercut malsain sur les réalisateurs de films d'horreur qui se sont faufilés dans son sillage, je suis très admiratif du projet. Mais je dois juger aussi le film pour ce qu'il est, de façon frontale, et pour ma part, je suis resté un peu sur ma faim.
Dommage cependant que Hooper se laisse aller à l'humour pour apaiser quelque peu cette violence primaire qui anime le cadre. Et si l'on sourit lorsque Leatherface nous fait un remake de Tex Avery avec sa proie, je trouve que ce genre de séquence fait tout de même un peu trop retomber la tension. Idem pour la scène du dîner chez les tarés, qui commence de façon bien craspec (les bras en guise d'accoudoir, c'est bien barré) mais finit presque en sketch, ça m'a un peu sorti du film.
Du coup, si Massacre à la tronçonneuse possède l'aura qu'on lui connait, c'est à mon sens plus parce qu'il est un précurseur de tout un pan du cinéma d'horreur tel que nous le connaissons aujourd'hui que parce qu'il est véritablement ultime en tant qu'objet filmique. Il m'a en tout cas semblé que toute cette fougue visuelle à laquelle se livre Hooper tournait un peu à vide par moment. Je suis resté assez absent de ses moments tendus qui son censés nous malmener.
Au final, Massacre à la tronçonneuse manque de scènes marquantes (il en est pourvu mais trop peu) et ses personnages sont trop idiots et trop lisses pour qu'on s'attache à eux. Résultat, on reste bien trop apathique lorsque tous ces ados attardés se font éclater. Il n'y a guère que le petit naïf dans son fauteuil roulant qui nous arrachera une grimace de pitié.
Ne crachons pas dans la soupe, mon avis est bien entendu à nuancer en rapport au contexte historique du film. Il est indéniable que sortir ce genre de film en 1974 était sacrément couillu et réussir à le réaliser jusqu'au bout également. Rien que pour cela, et pour l'influence qu'a eu Hooper avec cet uppercut malsain sur les réalisateurs de films d'horreur qui se sont faufilés dans son sillage, je suis très admiratif du projet. Mais je dois juger aussi le film pour ce qu'il est, de façon frontale, et pour ma part, je suis resté un peu sur ma faim.