[Dunandan] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

2 fast 2 furious - 4/10

Messagepar Dunandan » Sam 19 Oct 2013, 21:16

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2 Fast 2 Furious, John Singleton (2003)

Surfant sur le succès de FF1, on reprend les mêmes ingrédients avec de l'amitié virile, une enquête bidon (mais parfois fun), de la bonasse, et de la course tuning entourée de kékés qui n'ont rien d'autre à faire un samedi soir. Sauf que la sauce peine à prendre cette fois-ci.

A commencer par le casting. On perd Vin Diesel qui avait un petit truc en plus en termes de charisme et de respect mutuel, et on fout à la place un wesh-wesh aka le rappeur Tyrese Gibson dénué d'épaisseur. Puis Paul Walker qui prend la relève de Diesel comme mâle alpha avec sa gueule d'ange et ses converses, ce n'est pas top non plus. Sinon on a Eva Mendes à la place de Michèle Rodriguez comme bombasse de service, ça va encore même si ça manque de scènes aguichantes. Le reste du casting est presque inexistant niveau présence.

Alors le scénario tourne autour de Walker, où on comprend mieux pourquoi il a laissé partir Toretto, via sa relation avec son pote d'enfance. La façon dont cette amitié (l'un devient flic, l'autre gangster, mais sont pareils au fond) est écrite avec les pieds, mais bon ça fait passer le temps entre les courses de bagnole/d'action, qui sont malheureusement peu nombreuses, et moins intenses que dans le premier épisode. Seules deux restent en mémoire, complètement débiles en soi mais on ne voit pas un F&F pour sa crédibilité : la première avec le pont qui s'ouvre en deux, et celle qui termine sur le bateau.

En parlant de crédibilité, l'enquête est inexistante, avec un bon vieux commissaire/nounours qui file tous les moyens à ses deux gars qui infiltrent cette petite mafia, les yeux tout écarquillés devant leurs exploits (en gros, il ne contrôle rien et attend que ça réussisse), et le flic revanchard et jaloux (con donc) qui va tout faire pour compliquer la situation (sans y arriver car sont trop futés les deux mecs). Et pour que nos deux acolytes se fassent accepter par le milieu, ça se réduit à un gros concours de bites incarnés par les courses de bagnole, avec les petits "vas-y que je te nargue", les petits regards ou gestes, qui vont avec. Le bad-guy ça va encore, mais à part la scène du rat et son regard qui tue, il n'a pas l'air trop menaçant.

Bref pas très original comme film, ni palpitant ou bandant, pas complètement mauvais non plus (en mode brainless) car au moins ça suit un peu l'histoire de Walker avec quelques scènes amusantes (le petit jeu de malins avec les tueurs et les flics) si on n'est pas trop difficile sur la marchandise. Mais ça reste de l'amuse-gueule en attendant de voir le tant acclamé cinquième épisode (je me tape les quatre premiers dans cet unique but).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Dim 20 Oct 2013, 06:28

Celui là je le trouve à chier, du genre 1 quoi, rien à sauver.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Dim 20 Oct 2013, 08:04

J'ai failli mettre un peu moins, mais je ne me suis pas trop emmerdé, un facteur important pour ce genre de film :mrgreen:.

(par contre je prévois une moyenne de 5 pour cette franchise jusqu'au 4 du moins, à ce rythme ...)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Hulkiss » Dim 20 Oct 2013, 09:53

A l'époque Viny avait répondu qu'il ne pouvait plus assurer une suite car l'image ne lui correspondait plus, en gros il avait chopé un très gros melon........quelques gros déboires financiers plus tard, ça va mieux pour l'ouverture d'esprit, pour le talent, ça devrait pas tarder. Va falloir que je vois son dernier Riddick, il parait qu'il est bon...
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Signes - 7/10

Messagepar Dunandan » Dim 20 Oct 2013, 11:32

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Signes, Night Shyamalan (2002)

Un film qui m'avait un peu déçu à l'époque car je m'attendais à un twist de malade (ce qu'on attendait de Shyamalan, alors que son talent se situait ailleurs), et que je revois légèrement à la hausse, tant il prend une tournure mature (déjà amorcé avec Incassables) que je n'avais pas aperçu. Au niveau de la forme et de l'esthétique, c'est radicalement intimiste et minimaliste, où on nous montre presque rien des personnages et de l'intrigue, à la manière de Hitchock. Ce sera à chacun de s'investir personnellement pour en suivre les tenants et aboutissants (surtout durant la première partie où des indices sur la condition psychologique des personnages nous seront présentés par à-coups).

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De nouveau, le metteur en scène nous place aux côtés d'une famille assez étrange, qui au fil des évènements, va se retrouver replier sur elle-même, l'occasion de régler leur problèmes centrés autour du décès de la mère. Avant, le père était pasteur, il a ensuite perdu la foi, et se retrouve seul avec ses enfants et son frère dans sa maison de campagne. Si Shyamalan nous plonge progressivement dans le fantastique avec le talent qu'on lui connaît, la force de ce film est d'avoir mis l'emphase sur les réactions des personnages et non sur l'évènement en soi, qui auront à remettre en question tout ce en quoi ils pensaient croire. Ce qui leur arrive (implicitement au monde) est-il du règne fantastique (de la foi) ou de la coïncidence (de la matière) ?

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Le rythme du film est donc lent à se mettre en place, et en dépit de quelques facilités du script ou incongruités, l'efficacité de la mise en scène qui nous place au milieu des personnages nous force à croire à l'incroyable. Le script est même parfois écrit avec légèreté comme si Shyamalan s'amusait avec nous (le coup du chapeau en aluminium sur la tête pour empêcher les extra-terrestres de capter leurs pensées, ou le pasteur qui empoigne son frère de manière forcée pour bien insister sur l'émotion partagée par toute la famille). Ainsi, les différents niveaux de l'intrigue fonctionnent relativement bien (familial, fantastique, croyances), mais il est dommage qu'on cède un peu à la facilité (et le ridicule) en exposant complètement la menace.

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Le casting est aussi un atout, en tête Mel Gibson qui livre une prestation touchante comme pasteur désabusé qui va réapprendre à lire les signes, d'abord avec circonspection, puis avec crainte, et enfin avec optimisme. Il est secondé par Joaquim phoenix qui n'avait pas le rôle facile, jeune adulte qui retombe en enfance aux côtés de ses deux filleuls en partageant leur fascination mêlée de crainte face à ces évènements teintés de fantastique. Les deux gosses sont impressionnants de justesse. Et la partition musicale qui se fait discrète, accompagne subtilement toutes ces émotions.

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Bref, loin d'être l'un de mes Shyamalan préférés, il s'offre tout de même une place de choix au sein de sa courte mais riche filmographie, dont le talent s'arrête, semble t-il, avec Phénomènes qui reflète déjà la perte d'inspiration du réalisateur. Signes est certes un film imparfait et parfois maladroit, mais rempli de charmes (le casting au diapason, la science du cadre, et le fond original qui mêle drame familial et contact extra-terrestre), et qui ne livre pas tous ses secrets à la première vision.
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Mes chers voisins - 7/10

Messagepar Dunandan » Lun 21 Oct 2013, 02:23

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Mes chers voisins, De La Iglesia (2000)


Mes chers voisins est le film qui m'a fait découvrir De La Iglesia, un des réalisateurs espagnols les plus doués de sa génération (avec Del Toro), que je revois légèrement à la baisse, trouvant que l'intrigue aurait pu être un peu resserrée pour mieux servir la folie sous-jacente de cette farce macabre sur le voisinage (bien que d'un autre côté, l'impression progressive d'oppression du huis-clos s'en trouve renforcée). A mi-chemin entre Le locataire (pour le côté "voyeur" et le thème) et les frères Coen (pour le type d'humour), on se régale devant cette galerie de personnages plus timbrés les uns que les autres à l'évocation de ces liasses de billets, récupérées in-extremis par une conseillère immobilière tombée dessus par hasard. La démonstration de leur obsession est un véritable plaisir, ils vont imaginer plein de petits trucs pour la retenir, tous masquant à peine ce qu'ils ont en tête, les traits tirés par la cupidité, et leur hypocrisie éclatant parfois en mots fleuris.

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Fable satirique sur les relations humaines déchirées sous l'impact de la richesse matérielle tant rêvée, peu importent les motifs (finalement tous les mêmes : changer de vie) et surtout la forme d'association, chacun est transformé en tueur en puissance désirant égoïstement son dû. Dommage que De La Iglesia se retient parfois, surtout dans son dénouement trop gentil par rapport au ton acerbe de sa critique de l'argent teintée d'humour noir. N'empêche qu'on progresse en crescendo, le film ponctué de références cinématographiques (Star Wars, Matrix, La nuit des morts vivants ...) et de scènes macabres qui viennent de nulle part, assumées jusqu'au bout par la caméra amusée du cinéaste.

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Voir un film de De La Iglesia, c'est la promesse de retrouver des personnages bien barrés (voire attachants, comme le geek qui se grime en Dark Vador à la recherche de sa princesse), portés par une mise en scène aux petits oignons qui sait très bien utiliser les moyens du bord pour créer un univers très marqué, avec souvent une petite critique sous-jacente mais jamais trop mise en avant, prétexte pour aller au bout d'un concept et livrer la marchandise. Pas mon préféré du lot, mais une valeur sûre si on apprécie le style du cinéaste espagnol.

Une bonne petite fable noire sur le voisinage et la richesse qui ne font pas bon ménage, avec toutes les caractéristiques de l'auteur hispanique (humour macabre, personnages timbrés, et mise en scène stylée et référentielle).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Lun 21 Oct 2013, 02:29

J'en profite pour augmenter ma note de Perdita Durango (7=> 7.5) qui m'a laissé une meilleure impression que Mes chers voisins.
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Tai-Chi Master - 8/10

Messagepar Dunandan » Lun 21 Oct 2013, 16:29

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Taï Chi Master, Yuen Woo Ping (1993)

Découvert à une époque (celle de Tigre et Dragon et Matrix) où les films de la Shaw Brothers étaient encore une denrée rare. Après j'ai enchaîné avec les Il était une fois en Chine. C'est ainsi que j'ai découvert l'art du câblage de Yuen Woo Ping, qui à défaut de rendre les combats d'arts-martiaux réalistes, rend possible toute chorégraphie avec des personnages montés sur ressorts assortis de mouvements surréalistes flirtant avec le fantastique, au point qu'ils ressemblent parfois à des super-héros chinois (c'est d'ailleurs un peu la réplique aux films de gangsters survoltés à la J. Woo).

Par contre il est vrai que le scénario de Taï Chi Master est assez simpliste et construit de manière classique. Deux "frères" antagonistes sont expulsés de Shaolin, deux caractères que tout oppose en dépit de leur fraternité, si bien que l'un rejoint les méchants mandarins, tandis que l'autre préfère être hors-la-loi que perdre sa dignité et se retrouve ainsi avec les gentils rebelles. Mais je trouve qu'à quelques exceptions près (je vais y revenir), ça passe très bien. J'aime aussi beaucoup ce qui est dit sur la philosophie des arts-martiaux (ah puis l'entraînement du début est aussi très sympa quand les deux frères ajoutent de la difficulté aux exercices), même si on reprend forcément un peu les clichés (aider son prochain, être en harmonie avec la nature et les tourments de la vie).

Niveau combats, ça envoie du bois. Les chorégraphies, grâce aux câbles, aux compétences des artistes martiaux, et au montage, sont efficaces, pleines de fantaisie, et plutôt variées dans l'ensemble, avec plusieurs morceaux de bravoure qui restent en tête (la scène des tabourets et la dernière séquence où le Taï Chi est à l'honneur). Jet Li est ici très charismatique, et l'est encore plus lorsqu'il devient maître de son art, l'un de mes cinq rôles fétiches (avec Fist of Legend, OUATIC, et Fearless). Je l'aime bien d'ailleurs dans ce rôle candide où il apprend la vie à l'extérieur du Temple. Il est opposé à Chin Siu-hou (le jeune maître de Fist of Legend, c'est lui), qui est bon dans la peau de ce jeune homme ambitieux justifiant tous les moyens. Les rôles féminins envoient bien aussi et sont toutes mimi, avec Michelle Yeoh (peut-être son meilleur rôle martial avec le film de Ang Lee) et Fennie Yuen que je ne connaissais pas avant ce film.

Dommage qu'on doit se taper au milieu un petit ventre mou où on assiste à l'une des séquences de folie les plus sur-jouées du cinéma hong-kongais (seul Syndicat du crime 2 fait pire...). Si d'un point de vue narratif, le passage du délire à la révélation se justifie, un peu plus de subtilité aurait été préférable (bon en même temps, c'est le ton du film de passer radicalement de la comédie à la tragédie). Sinon il y a d'autres scènes sympathiques comme lorsque Tianbiao met à exécution son entraînement Shaolin hard-core avec les soldats. Sans oublier la bande-son très entraînante et termine d'iconiser les personnages, même s'il n'y a que 3-4 morceaux en tout.

Bref, l'affectif joue beaucoup pour ce film, et je pense qu'il faut bien apprécier le kung-fu HK pour excuser le manque de subtilité dans le scénario ou l'humour (même si bien sûr il y a des tas de films dans le genre bien plus finauds rien que dans la plupart des SB), qui ont l'avantage de ne jamais être HS avec l'esprit du film qui en rajoute toujours un peu, que ce soit dans l'action ou la rupture de ton.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Mer 23 Oct 2013, 04:31

Revu Django, ben ça passe encore mieux la seconde fois, et je passe à 8 (avant c'était 7.25).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Mer 23 Oct 2013, 05:38

Lequel de Django ?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Mer 23 Oct 2013, 06:13

Celui de Corbucci :wink: (revu en BR)

J'en ai profité pour un peu arranger un peu ma critique comme d'hab' ^^)
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No Pain, No Gain - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 24 Oct 2013, 21:17

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Pain and gain, Michaël Bay (2013)

C'est impressionnant à quel point Michael Bay fait son 360° sur ce film (cette phrase n'a aucun sens mais ça n'avait aucun sens également qu'il nous livre un aussi bon film, donc on est quittes avec la logique). Alors qu'à la base je ne suis pas vraiment fan de son oeuvre (c'est surtout sa franchise Transformers qui m'a évidemment mis à l'écart), il atteint ici une maturité qui fait plaisir, mais sans se renier pour autant, car on sent une véritable sympathie pour ses trois culturistes gonflés aux stéroïdes, bien cons et aveuglés par le rêve américain. Et on retrouve aussi sa signature en termes de mise en scène qui parvient de façon schizophrénique tout autant à divertir, qu'à mettre à porte-à-faux toute la culture américaine (qu'il a contribué à véhiculer) basée sur l'apparence, la superficialité, et le succès matériel. J'y vois donc un énorme pied de nez fait à la production Hollywood qui livre par paquets du cinéma d'action décervelé et surtout sans âme (en tous cas il lui offre un recul sur ses propres idoles).

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La narration se fait classe et ambitieuse (par une voix off et des mini-segments qui multiplient les points de vue comme dans les Affranchis), et permet de suivre et d'étoffer chaque personnage, tous fascinants par leur connerie inhérente (touchants aussi car leurs failles sont bien humaines). Bay s'éclate donc à filmer leur spirale de bêtise bigger and louder, aveuglés qu'ils sont par le désir d'avoir une vie "réussie". Et il y a de quoi faire entre le mec ambitieux mais limité qui veut dépasser sa condition, prenant comme modèles Scarface et un séminariste chinois (pour le passage à l'acte) qui veut juste vendre son bouquin (ne voyant pas l'ironie de la chose, car après la montée vient toujours la descente aux enfers). A ses côtés, il y a le mec sorti de prison, au sentiment de culpabilité exarcerbé et dingue de Jésus (au point qu'il convertit leur victime juive !), et le black qui compense sa petite bite par les injections aux stéroïdes. Une véritable Dream-team de la bêtise aux multiples contradictions qui bouscule certaines conventions sans le vouloir.

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Si Bay parvient à transcender son script simple à la base (un kidnapping qui tourne mal), c'est aussi grâce à son trio d'acteurs qui joue à la perfection l'auto-dérision (mention spéciale à Dwayne Johnson, juste énorme, dans tous les sens du terme, en interprétant ce repris de justice prêt à péter les plombs en suivant la "voie de Dieu"), tout en apportant une réelle empathie par les personnages qu'ils incarnent (une petite réserve pour Mark Whalberg, le seul à les avoir cherchés et poussés dans leurs retranchements non sans une pointe de manipulation, mais sans lui ils n'auraient pas touché ce "rêve"), si bêtes qu'ils en deviennent proches et attachants. Les autres ne sont pas en reste, en tête Tony Shalhoub/Monk, excellent en victime pathétique, geignarde, et détestable, et Ed Harris, détective bien droit dans ses bottes et incarne la simplicité même (ce qui va bien avec ce que son personnage représente).

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Bref, Bay est ici en grande forme et parvient à me surprendre agréablement en livrant la marchandise tout en offrant un regard d'auteur (oui j'ose employer le mot) sur son oeuvre. Armé d'une mise en scène tape à l'oeil et chiadée, toujours au service de son sujet, il nous livre un pur divertissement irrespectueux et intelligent où chacun (ou presque) en prend pour son grade, et termine sur une petite note pessimiste et politiquement correcte (mais avec une pointe d'ironie quand on sait qu'un petit "trésor" apparemment sans valeur a retardé la fuite de l'un d'entre-eux lors du dernier coup), en nous montrant que le rêve américain ne peut s'obtenir qu'à la sueur de son front, et dans la limite raisonnable de ses possibilités, au risque de transformer le rêve en cauchemar (on verserait presque une larme à la fin, car ce sont de bons gars au fond).

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Bay nous offre ici son film le plus abouti, à la fois pur divertissement à mi-chemin entre les Affranchis (la narration) et de Fight club (la forme et un peu le fond), et regard décomplexé sur la société et le cinéma d'action d'aujourd'hui.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Jeu 24 Oct 2013, 21:24

Pt'ain VLC m'a bien saoulé cette fois-ci, j'ai du trouvé un autre logiciel pour prendre mes captures beaucoup moins ergonomique, ce qui m'a pris un temps fou :|.
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Re: No Pain, No Gain - 8,5/10

Messagepar Mark Chopper » Jeu 24 Oct 2013, 21:29

dunandan a écrit:C'est impressionnant à quel point Michaël Bay fait son 360° sur ce film.


Il a fait un tour sur lui-même ?

Erreur classique...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Jeu 24 Oct 2013, 21:32

Ben ouais c'est intentionnel même si ça paraît absurde :mrgreen: (car je dis bien dans ma critique qu'il ne change pas vraiment son style, mais qu'il lui apporte un regard neuf, un recul)
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