Tron, l'héritage 5.5/10
Cinéaste de la froideur, Joseph Kosinski s’est rapidement fait une place au soleil en réalisant la suite du très culte Tron.
Etrié par certains, porté au pinacle par d’autres, le hit fondateur de Disney n’a jamais laissé indifférent. Pour être très franc, je me range du côté de ceux qui ont bien apprécié ce pionnier de l’image de synthèse. Conçu au cœur même d’une période de disette en scénarios originaux, Tron legacy rejoint donc la vague massive de remakes, reboots et suites qui ampoulent le Hollywood des années 2000. A la tête d’un budget pharaonique, l’inconnu Kosinski reprend la charte esthétique du modèle original décuplant sa froideur ambiante. Déshumanisé et sans vie, cette nouvelle mouture s’avère, par instants, guère accessible. Si l’on rajoute une intrigue basique et un acteur principal à côté de la plaque, ce blockbuster ressemblait fort à un projet maudit. Mais le film fonctionne partiellement (je préfère juste oublier le ridicule Michael Sheen) tenant la distance et titillant la fibre nostalgique des fans de la première heure au gré des notes planantes de Daft Punk. Jeff Bridges porte le film sur ses épaules avec ce double rôle et rattrape de nombreux loupés (encore une fois, Garret Machin).
Sans crier au chef d’œuvre, ce nouveau Tron reste donc un spectacle classe et suffisamment enlevé pour s'apprécier durant 120 minutes.
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