Fast & Furious 6 - Justin Lin - 2013
Légèrement revigoré par un cinquième opus qui avait eu la bonne idée de mettre un peu de côté les grosses cylindrées pour flirter avec l'univers du film de braquage, la franchise Fast & Furious est devenue une poule aux oeufs d'or pour ses producteurs. Plus les épisodes passent et plus les dollars s'amoncellent dans leurs poches. Ce nouvel opus reprend là où le précédent nous avait laissé et voit la fine équipe de Vin Diesel (pas franchement enthousiasmant) contrainte de s'unir au super-flic Dwayne Johnson (un peu mieux, mais très loin de son excellente perf' dans Pain & Gain). A mes yeux, Fast & Furious, c'est pour les ados. L'adage se confirme encore une fois ici (je n'ai vu que le 1 et le 5, et ça m'étonnerait que j'ai loupé grand chose), c'est fun, bourrin et divertissant, mais aussi particulièrement con, limite bêta et ça manque désespérément de violence. Pas forcément besoin de saillies d'hémoglobine, mais quelque chose d'un peu plus sec, plus badass, moins grand public. Le précédent avait presque réussi à fricoter outre son classement PG13, jamais cette sensation n'est ressentie dans le cas présent.
Surtout que le film verse dans une avalanche d'action encore plus démesurée que tout ce qui avait été proposé jusque là. Amis du réalisme et du respect des lois de la physique, bonsoir! Il est indispensable de ranger son cerveau avant la séance pour ce type de spectacle mais même avec cette précaution, c'est franchement nawak par moment... Entre une course sur l'autoroute qui se termine par un saut de l'ange de l'ami Vin qui va se fracasser sur un pare-brise sans broncher et sans la moindre égratignure et un final certes fun mais complètement con opposant un avion cargo à des voitures lancées à sa poursuite sur une piste de plusieurs dizaines voire centaines de kilomètres, quelques fusillades et bastons viennent tout de même relever la sauce de façon plus terre à terre. L'histoire, c'est presque digne des Feux de l'Amour. Amitié, amour, trahison, personnages surgissant du passé, coup de putes et cie... Vu comme ça, ça peut sembler nul mais en fait, c'est plutôt marrant. On ne peut nier que le film divertit et remplit sa mission mais ça reste tout de même bien fainéant dans l'ensemble malgré la débauche de moyens. Niveau réal, ça se regarde bien à condition de fermer les yeux sur ces agaçants plans de survol de villes qu'on se tape à chaque nouvelle scène... A l'image de la routine ambiante, les acteurs se contentent de faire les gros yeux. A la limite, le bad guy est un peu mieux que l'espèce d'homme invisible du précédent volet. Dans le genre con et bourrin, j'ai vu mieux en 2013 (La Chute de la Maison Blanche, le dernier Sly et même le dernier Schwarzy).
5.5/10