Man of Steel, de Zack Snyder (2013) L'histoire : Tout le monde la connaît, non ?Un film sur les origines de Superman peut-il me passionner ? Non... Sans avoir lu une grande quantité de
comic books qui le mettent en scène, sans conserver de nombreux souvenirs de la tétralogie ringarde avec Christopher Reeves, de la série avec Dean Cain et Teri Hatcher et sans avoir regardé un seul épisode de
Smallville en entier, le fait est que je connais cette histoire par cœur et ce super-héros insipide, qui me paraît trop lisse, ne m'intéresse pas. Seul le traitement peut changer la donne... Et avec un Zack Snyder que l'on sent sur la retenue, ce n'est pas gagné. L'introduction sur Krypton, avec ses effets spéciaux dégoulinants et ses dialogues pompeux, m'a consterné. L'évocation de l'enfance/adolescence à Smallville et l'errance des premières années de l'âge adulte aurait pu changer la donne, mais le (mauvais) choix d'une narration déstructurée, qui dissémine des flash-backs, limite l'implication émotionnelle. Et les dialogues surécrits parasitent l'ensemble du film. Que sauver, dans ce cas ? Trois choses, principalement : 1) Le sérieux de l'ensemble, vis-à-vis du matériau d'origine et à l'intention du public, loin du cynisme qui parasite les franchises Marvel (
Captain America excepté), 2) L'excellente interprétation, avec Henry Cavill et Amy Adams qui surclassent sans peine leurs prédécesseurs dans les rôles de Kal-El/Clark Kent/Superman et Lois Lane (une excellence qui concerne même les troisièmes rôles, comme Christopher Meloni), 3) Les scènes d'action, la nature extraterrestre du héros et de ses opposants permettant des affrontements spectaculaires que l'univers d'un Batman, par exemple, ne permet pas, ou que les réalisateurs des différents
Avengers n'ont pas su proposer. Au final ? Un blockbuster qui divertit sans insulter l'intelligence du spectateur, en ces temps de disette, c'est toujours ça de pris. Mais rien de transcendant.
Note : 6,5/10