La Couleur des Sentiments
Date de sortie : 26 octobre 2011, (2h 26min)
Réalisé par : Tate Taylor
Avec : Emma Stone, Jessica Chastain, Viola Davis
Genre : Drame
Nationalité : Américain , indien , émirati
Dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement.
Peu de surprise à la suite de vision du film une grande partie est résumée dans le titre. Le film développe trois grandes lignes. 1 : l’émancipation de l’écrivain. 2 sa prise de conscience (limité) face au racisme et principalement la ségrégation au Mississipi. 3 l’engagement des femmes noires au cours des années 60. Sur ce dernier point le film, (le roman peut être aussi ?) omet de citer plusieurs personnages féminins qui ont contribué fortement à la naissance du mouvement des droits civiques aux Etats Unis c.à.d. d. Barbara Rose Johns, puis Rosa Park entre les deux il y eut le mouvement de Little Rock Nine.
L'environnement est essentiellement féminin .Cette gente féminine évolue dans le milieu de la moyenne bourgeoisie ultra conservatrice.
A mettre au crédit de ce film l’absence d’images chocs. A contrario si la violence est omniprésente, suggérée, l’ambiance générale ne reflète pas le climat hyper malsain qui régnait dans ces états raciste à l’extrême. Seulement quelques passages le soulignent par l’intermédiaire des infos et d’une scène ou un jeune noir c’est fait assassiner. (rien sur le KKK)
On reste donc dans le domaine des sentiments et c’est bien la le défaut ou le point névralgique de ce film. La fibre affective, sentimentale est le maillon faible. On se serait passé de ce côté mélo agaçant. C’est l’aspect négatif du film, et malheureusement c’est l aussi son carburant. On ne lutte pas contre un phénomène aussi extrême que le racisme uniquement avec des bons sentiments, et pourtant tel semble être le message qui nous est envoyé, je ne suis pas preneur. L’auteur se regarde le nombril et un ensemble d’événements historiques sont passés sous silence. (à part les assassinats de JFK et du pasteur M. Luther King) . Bon le film reste gentil et pourra plaire à celles et ceux qui aiment la douceur des sentiments. Les acteurs sont dans le ton et le tempo, à l’image du scénario...A signaler un beau rôle de garce pour Bryce Dallas Howard . Encore dommage car sur les bases du roman il semble que l’on pouvait aller beaucoup plus loin sur l’histoire de cette période qui est la mise en application des droits civiques de la population noire et leur évolution…