[Sylclo] Mes critiques en 2013

[sylclo]

La Couleur des Sentiments

Date de sortie : 26 octobre 2011, (2h 26min)
Réalisé par : Tate Taylor
Avec : Emma Stone, Jessica Chastain, Viola Davis
Genre : Drame
Nationalité : Américain , indien , émirati


Dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement.

Peu de surprise à la suite de vision du film une grande partie est résumée dans le titre. Le film développe trois grandes lignes. 1 : l’émancipation de l’écrivain. 2 sa prise de conscience (limité) face au racisme et principalement la ségrégation au Mississipi. 3 l’engagement des femmes noires au cours des années 60. Sur ce dernier point le film, (le roman peut être aussi ?) omet de citer plusieurs personnages féminins qui ont contribué fortement à la naissance du mouvement des droits civiques aux Etats Unis c.à.d. d. Barbara Rose Johns, puis Rosa Park entre les deux il y eut le mouvement de Little Rock Nine.

L'environnement est essentiellement féminin .Cette gente féminine évolue dans le milieu de la moyenne bourgeoisie ultra conservatrice.

A mettre au crédit de ce film l’absence d’images chocs. A contrario si la violence est omniprésente, suggérée, l’ambiance générale ne reflète pas le climat hyper malsain qui régnait dans ces états raciste à l’extrême. Seulement quelques passages le soulignent par l’intermédiaire des infos et d’une scène ou un jeune noir c’est fait assassiner. (rien sur le KKK)

On reste donc dans le domaine des sentiments et c’est bien la le défaut ou le point névralgique de ce film. La fibre affective, sentimentale est le maillon faible. On se serait passé de ce côté mélo agaçant. C’est l’aspect négatif du film, et malheureusement c’est l aussi son carburant. On ne lutte pas contre un phénomène aussi extrême que le racisme uniquement avec des bons sentiments, et pourtant tel semble être le message qui nous est envoyé, je ne suis pas preneur. L’auteur se regarde le nombril et un ensemble d’événements historiques sont passés sous silence. (à part les assassinats de JFK et du pasteur M. Luther King) . Bon le film reste gentil et pourra plaire à celles et ceux qui aiment la douceur des sentiments. Les acteurs sont dans le ton et le tempo, à l’image du scénario...A signaler un beau rôle de garce pour Bryce Dallas Howard . Encore dommage car sur les bases du roman il semble que l’on pouvait aller beaucoup plus loin sur l’histoire de cette période qui est la mise en application des droits civiques de la population noire et leur évolution…

[sylclo]

MUD
Date de sortie : 1 mai 2013, (2h 10min)
Réalisé par : Jeff Nichols
Avec : Matthew McConaughey, Tye Sheridan, Jacob Lofland
Genre : Drame
Nationalité : Américain

Ellis et Neckbone, 14 ans, découvrent, un homme réfugié sur une île au milieu du Mississipi. C’est Mud : un serpent tatoué sur le bras, un flingue et une chemise porte-bonheur. Très vite, Mud met les deux adolescents à contribution pour réparer un bateau qui lui permettra de quitter l’île. A-t-il vraiment tué un homme, est-il poursuivi par la justice, par des chasseurs de primes ? Et qui est donc cette fille mystérieuse qui vient de débarquer dans leur petite ville de l’Arkansas ?

Le film aurait pu s’intituler ‘‘Entre deux Rives ou Le Passage’’. En définitive malgré Mud c’est bien l’histoire de cet ado, Ellis, qui quittera définitivement les berges de son enfance après quelques allés retour d’une rive à l’autre pour aborder celles des adultes. Difficile pour ce môme (admirable Tye Sheridan) d’accepter la dure réalité d’un monde à défaut de le comprendre.

Le rythme (la lenteur ?) de la réalisation colle bien avec l’atmosphère de cette magnifique région. L’intensité du drame, quant à lui, reste dans l’ambiance générale, il coule progressivement vers son dénouement qui lui sera brutal.

L’intrigue ou le mystère qui entoure Mud se révèle un peu légère, un peu fade et absolument pas à la hauteur de la mise en scène qui nous laissait entrevoir un personnage bien plus haut en couleur.

L’histoire de Mud sert de passerelle à Ellis, idéaliste à fleur de peau, pour traverser cette période tourmentée, ou l’amour, l’amitié, la confiance, sa naïveté, sa pureté forment un torrent dans lequel il a peur de sombrer.

L’environnement des rives du Mississipi dans l’Arkansas contribue à donner une touche romantique, nostalgique à ce tableau moderne qui à un parfum fin 19é siècle.

La réussite du film tient plus dans la prestation des deux gamins et de celle de Matthey McConaughey, qu’à la profondeur de l’histoire (Jacob Lofland est un super complice, sobre et d’un naturel surprenant).

Un parcours initiatique relativement bien construit malgré quelques faiblesses, à mon gout, dans l’épaisseur du scénario.
Ces deux gamins ont réussi à me faire passer un moment pas trop désagréable.

[elpingos]

Rhaa, mais non, Mud n'est juste qu'un paumé de la vie, qui n'a rien d'autre d'extraordinaire que son caractère très enfantin. Le mystère qui l'entoure est au final à sa hauteur. Rien de très glorieux, juste à hauteur d'homme.. Et sous des faux airs de héros d'enfance, il s'avèrera être bien plus un pauvre hère qui n'a rien d'exemplaire. C'est en ça que son personnage est juste... Et c'est comme ça que le gamin va grandir. Il va se rendre compte que son héros n'est pas l'homme mystérieux qu'il croyait, mais bien plus le produit du fleuve et de la pauvreté duquel lui-même pourrait prendre la même direction... Enfin je trouve.

[Scalp]

Oui, c'est la simplicité du truc qui fait la puissance de cette histoire.

[zack_]

ou pas.

[sylclo]

VENIR AU MONDE
Date de sortie : 2012, en DVD mai 2013
Réalisé par : Sergio Castellitto
Avec : Penélope Cruz, Emile Hirsch, Mira Furlan
Genre : Drame
Nationalité : Espagnol , croate , italien

À Rome, un matin de 2008, Gemma quitte sa vie ordinaire et monte à bord d’un avion avec Pietro, son fils de seize ans : destination Sarajevo, ville-frontière entre l’Occident et l’Orient, meurtrie par un passé encore brûlant....


Tiré du roman de Margaret Mazzantini Venir au Monde est l’épopée moderne d’un couple fou d’amour au sens le plus noble du terme, un hymne à la vie dans l’horreur de la guerre. Si ces thèmes ne sont pas nouveaux, la mise en scène se charge de nous tenir en halène jusqu’au bout. Le dénouement est tout à la fois, brutal, inattendu, cruel et beau.

La construction du film nous permet, par une succession de flashs back, de comprendre comment une jeunesse insouciante ivre de liberté et d’amour se retrouve plongée dans un enfer de feu et de sang.

Les différentes étapes de la vie de ces personnages, tel des pièces d’un puzzle vont s’assembler progressivement. Si cette forme de construction n’est pas trop éprouvante elle suscite néanmoins une attention soutenue. C’est également l’histoire de femmes meurtries au plus profond de leur chair. Elles resteront en souffrance toute leur vie.


Les acteurs se laissent porter par cette histoire tout comme le spectateur.

Emile Hirsch a mûri depuis Into the Wild, mais perso je l’ai trouvé légèrement moins rayonnant, il est vrai que son personnage est très exposé, en plein dans la tourmente. Pénélope Cruz confirme que dans ce corps splendide il y a aussi un cœur (et heu un cerveau)… L’ensemble de la distribution donne beaucoup de crédit à cette aventure.
Un bon moment de cinéma malgré une sombre histoire.

[sylclo]

Rhaa, mais non, Mud n'est juste qu'un paumé de la vie, qui n'a rien d'autre d'extraordinaire que son caractère très enfantin. Le mystère qui l'entoure est au final à sa hauteur. Rien de très glorieux, juste à hauteur d'homme.. Et sous des faux airs de héros d'enfance, il s'avèrera être bien plus un pauvre hère qui n'a rien d'exemplaire. C'est en ça que son personnage est juste... Et c'est comme ça que le gamin va grandir. Il va se rendre compte que son héros n'est pas l'homme mystérieux qu'il croyait, mais bien plus le produit du fleuve et de la pauvreté duquel lui-même pourrait prendre la même direction... Enfin je trouve.

Ici la plus part des adultes sont médiocres (à taille humaine?). Le père d'Ellis, le père du jeune tué, son frère, le père adoptif de Mud (bonjour la liste). Une personne (Mud) aurait pu émerger du lot, effectivement ce n'est pas le cas. Mud essaie de se rattraper ou d'adoucir la déception du môme en se mettant en danger avant de fuir...une nouvelle fois. Je ne sais pas si c'est volontaire d'avoir un personnage avec si peu de personnalité, d'envergure, mais en effet Ellis a de quoi être déçu, comme toute personne qui dans son enfance a idéalisé des adultes.

A lire ( écouvrire) ou relire le poème de Rudyard Kipling (1910) Tu seras un homme mon fils

[zack_]

Allez je vais me laisser tenté par ce dernier film avec Pénélope. Je le fais pour elle (et son cerveau) avant tout

[Alegas]

Bad Lieutenant


Date de sortie : 10 mars 1993, (1h 38min)
Réalisé par : Abel Ferrara
Avec: Harvey Keitel, Frankie Thorn, Victor Argo
Genre : Policier , Drame
Nationalité : Américain

Un flic pourri et drogué accumule les dettes. Lorsqu'une nonne est violée par deux hommes dans une église, le diocèse place une récompense sur la tête des deux criminels. Le Lieutenant voulant payer les dettes qui mettent en danger sa propre vie, décide de rechercher les criminels, tel un chasseur de primes. Sa descente en enfer ne verra plus de fin...


Réaliste dans la forme, sans recherche d’esthétique accrocheuse, le contenu de ce film place le spectateur dans une situation de témoin inconfortable, déstabilisant. On entre directement dans l’univers de ce lieutenant de police, et ce qui nous est donné à voir va s’avérer malsain, nauséabond.

Avec une caméra très mobile, Ferrara nous dresse l’état des lieux d’un flic totalement à la dérive. Un tableau sans complaisance, des scènes d’un réalisme brutal. Des scènes percutantes, mais quelques fois trop longues. Totalement déconnecté, disjoncté, sous l’emprise quasi permanente de produits nocifs variés (alcool, drogue sous forme diverse) cet homme va sombrer corps et âme, sans que l’on sache les raisons de ce lent suicide.

L’âme justement, reste la seule partie de cet individu qui peut être sauvée. Il va dans un dernier sursaut de lucidité ou d’égoïsme et avec sa perversion habituelle, tenter de s’offrir un strapontin au paradis (purgatoire serai plus exacte).
On se surprend alors à prendre position (ou pas). On se dit :<<rien à faire de ce bonhomme, ou quelle ordure il cherche au dernier moment à préserver le peu d’âme qui lui reste ou encore l’humain a repris le dessus >>.


Ne pas être indifférent est important car cet ordure est avant tout un homme. Dans chaque être humain il y a cette noirceur, cette bête immonde qui rode et qui exploitera la moindre faille.
Ferrara nous montre un citoyen lambda terriblement solitaire qui a lâché prise et se fait bouffer par ses vices, ses démons.

Quelques metteurs en scène (Pasolini , Cavani, E.Fassbender, Ferreri, Lars von Trier, Collard, Chéreau, etc.) esthétisent ce genre d’individu ou certaines situations dégradantes, une partie de l’art, du savoir faire de Ferrara est de ne pas prendre cette option. Ce choix évite d’avoir de la compassion pour ce lieutenant ou d’être fasciné par la noirceur de l’environnement de cette épave humaine.

Avant tout ce film doit agir comme un répulsif et non comme une adhésion à un mode de non vie, d’autodestruction.

Abel Ferrara et Harvey Keitel (sans oublier Zoë Lund) font très bien passer le message.

[sylclo]

Parle avec Elle

Date de sortie : 10 avril 2002, (1h 52min)
Réalisé par : Pedro Almodóvar
Avec : Javier Cámara, Dario Grandinetti, Rosario Flores
Genre : Drame , Comédie , Romance
Nationalité : Espagnol

Dans un théâtre Benigno infirmier est assis à côté de Marco un écrivain. Ils ne se connaissent pas. Le spectacle de Pina Baucsh (Café Muller) émeut aux larmes Marco. Benigno surpris est touché par cette réaction mais il n’ose pas engager la conversation. Plus tard le destin va de nouveau les réunir…


Deux femmes plongées dans le coma, deux hommes à leur chevet.
Une approche de la sensibilité masculine moins percutante, moins efficace de la part d’Almodovar. Ces deux hommes et leurs destins croisés n’arrivent pas à nous embarquer dans leur quête d’amour La véritable passion amoureuse ne va guère plus loin que quelques répliques. L’émotion apparaît au travers un ou deux sanglots. Sans doute le choix d’Almodovar sur le profil et le jeu des acteurs masculins. Ici on est plus côté cerveau dérangé que côté cœur .

Almodovar maîtrise beaucoup mieux les actrices lorsqu’elles sont le sujet central de ses films. Elles sont plus expressives, plus volcaniques, plus entières, moins en retenues.
Certes ont comprend que Benigno n’a aucun contrôle sur sa folie amoureuse. Il est totalement aveuglé par cette passion, cette obsession, où la logique n’a pas sa place. Malheureusement l’effet dramatique perd de sa puissance rapidement. En donnant à ce personnage une identité et un comportement de malade mental, d’irresponsable. Ces allusions sur la maternité, ce retour dans le ventre de la femme ( la mère?), pénétration corporelle totale sous forme de lilliputien ( Bukowski/ Ferreri ; Conte de la folie ordinaire ???) nous entraînent sur un terrain difficile à déchiffrer et surtout peu passionnant avec trop d’interrogations.

Quant à Marco, on comprend rapidement qu’il ne brûle pas d’amour pour Lydia. Son incapacité à lui parler alors qu’elle est dans le coma indique la faiblesse de ses sentiments. En revanche il est beaucoup plus surprenant de le voir se prendre d’amitié pour Benigno, encore une ambiguïté. Il réussit à parler à l’être absent…au cimetière (???). Pas net tout ça.

Un film beaucoup trop floue. Heureusement il y a la patte d’Almodovar malgré tout, certaines scènes sont superbes, mais cela reste court pour satisfaire totalement ma modeste personne.

[sylclo]

Jack le chasseur de géants


Date de sortie : 27 mars 2013, (1h 50min)
Réalisé par : Bryan Singer
Avec : Nicholas Hoult, Eleanor Tomlinson, Ewan McGregor
Genre : Aventure , Fantastique
Nationalité : Américain


Un jeune fermier ouvre par inadvertance la porte entre notre monde et celui d’une redoutable race de géants … Débarquant sur Terre pour la première fois depuis des siècles, les géants se battent pour reconquérir leur planète et le jeune homme, Jack, doit alors livrer le combat de sa vie pour les arrêter. Luttant à la fois pour le royaume, son peuple et l’amour d’une princesse courageuse, il affronte des guerriers invincibles dont il s’imaginait qu’ils n’existaient que dans les contes

Une plongée ou une montée dans l’univers des contes et légendes. Avec des acteurs à la hauteur sans être transcendants mais crédibles, ce film homogène, bien rythmé, nous fait découvrir la version réservée aux ‘‘grands’’ de Jack et ses problèmes de Haricots.

Princesse, prince félon, géants cannibales, jeune paysan héroïque, château assiégé voici quelques éléments qui constituent la base de cette aventure. Il ne faut pas oublier la graine de haricot.
L’image est soignée, les effets spéciaux également. Les batailles et autres combats assez bien réussis, entretiennent le suspens (même dans un conte).

Alors que leur aspect et leur penchant pour la chair fraîche suffiraient, la personnalité des géants est bien plus marquée (celle de leur chef notamment). Brute de décoffrage certes mais avec cette aspérité qui permet de bien passer à l’écran ; celle des humains est un peu trop lisse. Si le côté gentil héros est parfois agaçant, surtout dans ce genre de film, ici il reste supportable ; à noter que deux personnages sortent du lot : Wicke et Roderick ; que des méchants, des vilains

Toujours méfiant sur ce genre d’adaptation celle-ci est assez sympathique, digeste.

[sylclo]

The Iceman
Date de sortie : juin 2013, (1h 45min)
Réalisé par : Ariel Vromen
Avec : Michael Shannon, Winona Ryder, James Franco
Genre : Thriller
Nationalité : Américain

[i] Lorsque la police met la main sur Richard Kuklinski en 1986, ce tueur à gages pour le compte de la Mafia se voit accuser d’être l’auteur d’une centaine de meurtres. Son arrestation est un coup de tonnerre pour sa famille. Il menait une double vie, sa femme et ses enfants pensant que ses revenus provenaient de son métier d’agent de change.[/i]








Le film d’Ariel Vromen est une douceur compte tenu de l’horreur des crimes commis par Richard Kuklinski. IL péche par manque d'audace, on peut donc le regretté.

Voici brièvement quelques infos supplémentaires sur ce sinistre individu.
La police avait donné le surnom d’Iceman à ce criminel car il congelait certaines de ses victimes pour brouiller les pistes, notamment celle de la date de leur de leur mort. Il filmait sur commande, l’agonie des victimes dévorées par des rats (voir son interview en prison sur le net) pour les plus courageux curieux, également le livre “Confessions d’un tueur à gage“. Il aurait selon la police tué environ 250 personnes, et commis son premier meurtre à 13ans.


Si M. Shannon est grandiose dans la peau de Kuklinski, l’ambiance générale du film est un peu réductrice sur la partie émotionnelle, c’est frustrant.

On ne retrouve que partiellement la noirceur de l’environnement mafieux, et l’effrayante réalité de tous ces crimes, ce Dr Jekyll & Mr Hyde du crime.

Cette partie étant mise en retrait il aurait été intéressant, compte tenu de son passif, de creuser le profil psychologique du tueur. Beaucoup de chose sont abordée, certains éléments nous sont donnés (une partie de son enfance, sa famille), mais il reste de nombreuses zones d’ombre. Quelques scènes de chambre froide ou de flingage relèvent le plat mais on a un sentiment de retenu dans l’écriture du scénario.

Une retenue bien différente chez Kuklinski lorsqu’il contient sa colère, sa rage, sa furie destructrice, à peine capable de se contenir, de réfléchir quant une situation lui échappe.En jouant sur les deux tableaux on arrive à un ensemble équilibré mais pas suffisamment approfondi, bien fade face à un tel plat de résistance que ce Kuklinski.

Le film résiste,tient, grâce essentiellement à la prestation de M.Shannon, ce dernier étant bien accompagné par une équipe talentueuse.

Un film trop dépouillé qui est passé en partie à côté d'un sujet hors norme, dommage.

[Dunandan]

Killing Season

Date de sortie : sept. 2013
Réalisé par : Mark Steven Johnson
Avec : Robert De Niro, John Travolta, Milo Ventimiglia
GenreAction : , Thriller
Nationalité : Américain , belge

Dans les Appalaches, un vétéran de la guerre de Bosnie vit tranquille dans sa cabane au milieu des bois jusqu'à ce qu'un étranger fasse irruption dans sa vie. Ce chasseur particulier est en fait un ancien soldat serbe ivre de vengeance. Le gibier n’est plus celui de forêt environnant.


Énième version du chasseur qui prend pour proie du gibier humain. Ici le prétexte est une vengeance. Un ancien commando de la section serbe des Scorpions Emile Kovac(J.Travolta) vient réclamer réparation. Il a fait le voyage pour tuer celui qui l’a épargné en Bosnie l’officier Benjamin Ford (R. de Niro).

Va comprendre, mais il est vrai que ces gars étaient t vraiment secoués, la pulpe méchamment décollée du bulbe.

Donc ce charmant duo va se pourchasser. Ce sera un coup à moi un coup à toi. De Niro “jouera“ au cochon pendu, Travolta aura un beau piercing au travers des joues. Je t’assomme, tu te réveilles, tu cognes, je m’enfuie, tu me rattrapes etc. c’est comme ça pendant prêt de 90 mn.

C’est ironique mais c’est aussi pitoyable. Deux grands bonhommes du cinéma dans cette pantomime ça craint.

Quelques combats donnent bonne figure à cet ensemble tout juste comestible, heureusement la région du tournage est magnifique, mais bon on n’est pas la pour un reportage.

Sans doute dur pour ce film mais très sincèrement avec deux pointures pareilles on pouvait s’attendre à beaucoup mieux. Les acteurs font ce qu’ils peuvent malheureusement ils ne sont pas aux commandes.

[Alegas]

Le Monde fantastique d'Oz

Date de sortie : 13 mars 2013, (2h 7min)
Réalisé par : Sam Raimi
Avec : James Franco, Mila Kunis, Rachel Weisz
Genre : Aventure , Fantastique , Action
Nationalité : Américain

Oscar Diggs, un petit magicien de cirque sans envergure à la moralité douteuse, est emporté à bord de sa montgolfière depuis le Kansas poussiéreux jusqu’à l’extravagant Pays d’Oz. Tout semble tellement possible dans cet endroit stupéfiant … fortune et gloire à portée de main, de mensonges de duperie ! Celles-ci semblent d’autant plus simples à acquérir qu’il peut facilement se faire passer pour le grand magicien dont tout le monde espère la venue. Seules trois sorcières, Théodora, Evanora et Glinda semblent réellement douter de ses compétences…, Oscar va très vite se retrouver impliqué malgré lui dans les problèmes qu’affrontent Oz et ses habitants. Qui sait désormais si un destin hors du commun ne l’attend pas au bout de la route ?


Allez autant attaquer tout de suite. Si vous avez des enfants en bas âge, des petits neveux des petites nièces collez-leur “Le monde fantastique d’Oz“, c’est sans danger, pas soporifique mais on en est pas loin . Coloré, acidulé à souhait, il doit aussi y avoir de la gélatine. Attention avec les enfants surdoués vous risquez d’avoir des problèmes, ils pourraient vous en vouloir.

Bien, vous l’aurez compris cette adaptation détournée du Magicien d’Oz ne m’a absolument pas séduit, elle m’a même agacé.


Tout est ici réuni comme dans une grosse boîte à bonbons. Des sucreries jusqu’à écœurement. Un conte qui a été passé à la moulinette.

Disparu ici tout ce qui a fait le charme, l’âme de l’histoire originale. Le lion, le bucheron de métal, l’épouvantail, la petite Dorothée, leur quête spirituelle, existentielle pour les uns, le retour à la maison pour Dorothée. Le tout était présenté de façon allégorique mais accessible à tous …
Quelques éléments subsistent ; la montgolfière, la gentille sorcière ; c’est triste, désolant, l’esprit a été mis aux oubliettes.


Le point positif vient encore du côté des méchantes. Elles ont du tonus, de la colère à revendre. Elles donnent véritablement vie à ce gros pudding.La technologie permet certaines fantaisies mais pour le reste c’est gluant, dégoulinant au possible.


Donc attention si vous accompagnez vos enfants pour voir ce film, armez-vous de patience car il dure plus de 2h00.

[zack_]

Pauvre Sam Raimi ca me fait de la peine pour lui. Après je sais qu'il sera rebondir après une telle chute mais c'est dommage au milieu de sa filmo d'avoir un film aussi raté, surtout qu'on s'attend à revoir une revision du monde de Oz et non une pseudo-préquelle.