Kiki la petite sorcière, de Hayao Miyazaki (1989) L'histoire : Comme toutes les sorcières qui atteignent l'âge de 13 ans, Kiki doit quitter ses parents et s'établir pendant un an dans une autre ville. Accompagnée de son chat noir, elle va commencer une activité de livraison de colis...Projetés en double programme en 1988,
Mon voisin Totoro et
Le Tombeau des lucioles n'ont rencontré qu'un succès commercial d'estime. Encore fragile, le jeune studio Ghibli a besoin d'un succès commercial pour assainir ses finances, fidéliser ses collaborateurs et créer une section d'apprentissage pour assurer son avenir :
Kiki la petite sorcière sera donc un film sans grande prise de risques, pensé pour réussir à tout prix. Écartant le jeune cinéaste initialement prévu à la mise en scène, Hayao Miyazaki prend les choses en main et va livrer un long-métrage qui certes présente sa patte (une jeune héroïne volontaire et un garçon passionné d'aviation pour personnages principaux), mais reste sage dans sa narration, prenant le spectateur par la main et se limitant à un récit d'apprentissage ultra-codifié/balisé, avec ses passages imposés afin de séduire un large public. Techniquement, comme tout film du studio Ghibli, le résultat tient du prodige et enterre pratiquement toute la concurrence de l'époque : dessins magnifiques, animation soignée... A aucun moment, ce film ne trahit son âge et il n'a pas à rougir si on le compare aux productions actuelles (le bond qualitatif, si on le compare aux oeuvres de Miyazaki et de Takahata réalisés avant la fondation du studio Ghibli, se révèle sidérant). Au final, ce dessin animé bien trop sage dans sa narration reste tout de même recommandable
(pour les petites filles).
Note : 5,5/10