Trance - Danny Boyle - 2013
Encore un grand moment de l'année cinématographique 2013... Contrairement à Soderbergh qui fait le thriller le plus chiant de la décennie, Boyle opte pour un truc hystérique qui fait du spectateur une boule de flipper coincée entre des bumpers. Si le pitch est un poil plus excitant, il ne débouche sur rien, si ce n'est une conclusion à la mords-moi le nœud et sur-explicative au possible. Son récit part dans tous les sens, propose 15 rebondissements plus ou moins téléphonés à la minute et ne laisse aucune place à l'instauration d'un quelconque suspense ou d'un sentiment d'empathie à l'encontre des personnages. En terme de réal, Boyle s'éloigne de plus en plus de ses meilleurs opus (Sunshine, 28 jours plus tard) et s'englue depuis quelques films dans une vilaine tambouille clipesque dont il n'arrive plus à se départir. Il y a bien deux ou trois scènes pas trop mal, avec quelques saillies d'hémoglobine au menu, mais pour le reste il n'y a pas grand chose à retenir. Trance fait dans l'esbroufe narrative et espère émoustiller son audience avec un récit tarabiscoté et un twist à vous scotcher dans votre fauteuil. Las, ce dernier sonne comme une véritable délivrance (mais aussi comme un coup de grâce) et peu importe que vous l'ayez découvert ou non en amont. Les acteurs font n'importe quoi (parmi les 3 têtes d'affiche, aucun ne sort du lot) et ils surjouent comme des cochons. Au moins, ils sont à l'avenant du scénario. Trance, c'est un peu l'exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire pour réussir un thriller... Ca va être génial le prochain film de Boyle, ils pourront marquer par le réalisateur de Slumdog Millionaire et Trance sur l'affiche. Fuyez, pauvre fous!
3.5/10