[Caducia] Mes Critiques en 2013

[padri18]

Godzilla

Réalisé par Roland Emmerich Avec Matthew Broderick, Jean Reno, Maria Pitillo USA action -1998- 2h20

5/10

Synopsis

Une tempête effroyable se dechaîne sur le Pacifique, engloutissant un pétrolier tandis qu'un immense éclair illumine le ciel au-dessus de la Polynésie française. Des empreintes géantes creusent un inquiétant sillon à travers des milliers de kilomètres de forêts et de plages au Panama.

Critique

Gros coup de vieux pour ce blockbuster qui accumule les imperfections, mis à part quelques scènes d'action qui fonctionnent, il y a 60% du film à jeter.
Gros malus pour le casting qui ne compte que 2 têtes d'affiche : Matthew Broderick, Jean Reno qui ne sont pas réputés pour être les meilleurs de leurs catégories et qui confirment leur nullité respective. Broderick en espèce de Geek scientifique, en mode "Jaw dropping" non stop (d'un autre coté faire une tête d'abruti étonné, il ne sait faire que ça).
Jean Reno se récolte le rôle du français porté sur la bouffe et ses petites habitudes, et lance des regards méchants à hurler de rire.
Enfin, il y a Doug Savant qui tente de faire passer les 2 premiers pour des lumières.

Un sorte de script qui mélange action movie et une pseudo amourette ridicule.
Des personnages bien caricaturaux, un métrage qui pompe ses "idées" dans tous les sens : "alien", "les dents de la mer", "Jurassik Park", "King Kong".
Emmerich se plait à faire exploser ou à endommager des lieux mythiques de New York façon ID4.
Les effets spéciaux ont pris un sacré coup de vieux, le monstre en lui même reste convainquant mais on note un travail baclé sur les scènes aériennes sur les décors peu réalistes digne d'un simple jeu vidéo.
Le script est ultra-prévisible donnant place à des situations improbables, le tout est assez répétitif, peu captivant.
Le sommet est atteint au niveau des dialogues, affligeants au possible digne de blagues de maternelle.
De grosses incohérences, une armée totalement ridicule et impuissante face à ce monstre très intelligent.

[zack_]

Un film qui mêle film de monstres, catastrophe et comédie. Un jour je poserai mon 8, même si ca doit faire 10 ans que je l'ai pas revu.

[caducia]

J'avais un vague bon souvenir, mais quand meme ça a pris un gros coup de vieux bourré de défauts.

[caducia]

Riddick

Réalisé par David Twohy Avec Vin Diesel, Karl Urban, Katee Sackhoff USA action -2013-SF, action 1h59

7.75/10

Synopsis

Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie.

Critique

Un film de SF de haute qualité qui malgré quelques défauts mineurs est un excellent divertissement en reprenant les éléments de 2 épisodes précendents (surtout du 1er) et en gommant au passage les défauts des premiers.
Ainsi, Riddick a évolué dans son caractère comme il l'explique lui-même, il n'est plus la bête sauvage de Pitch Black et est devenu beaucoup plus social. On sent Vin Diesel beaucoup plus à l'aise dans le personnage, qui se permet de sourire assez fréquemment ce qui était juste impensable pour le 1er opus, ce qui augmente le capital sympathie du héros.
Certains fans purs et durs pourront comparer cette évolution à cette de T2, où Riddick devient un homme au cœur tendre capable de s'attacher, avec le personnage du Dingo-Chien qui ravira les amis des bêtes, mais qui jouit d'une animation fluide et crédible.
Le coté imprévisible de Riddick est un peu délaissé mais passe du coté du principal chasseur de prime qui ne sait plus sur quel pied danser.

Coté défauts, ils sont mineurs avec des invraisemblances comme l'absence de cicatrices sur le visage de Riddick alors qu'on ne voit balafré profondément, ou le coup de l'armoire qui est plutôt humoristique ou une perte de temps qu'autre chose.

Le métrage bénéficie du mise en scène étudiée qui à l'image du film n'est pas monotone avec des plans originaux avec effets plutôt discrets, des changements d'ambiance et de styles qui évitent l'ennui ou de tourner en rond.
On passe ainsi d'une introduction à base de survival (un peu difficile à avaler par moment) mais globalement réussie, puis c'est une sorte de chasse à l'homme prenante avec un suspense bien mené basé sur pas mal de rebondissements.
Le script peut paraître assez basique, mais la gestion du timing, l'équilibre suspense-humour-action est parfait.
En plus, le coté politique qui était très présent dans les chroniques de Riddick est quasiment abandonné, pour notre plus grande joie.

La photographie ressemble beaucoup à Pitch Black offrant des décors impressionnants, qui rappellent des déserts américains avec des couleurs saturées, des grottes, des volcans, en gros un univers hostile avec des habitants qui le sont tout autant. Un bestiaire plutôt original pour une fois dans un film de SF.
Le climax prend de l'ampleur en fin de métrage avec de jolies séquences nocturnes sous la pluie, bien agréables visuellement.

Coté casting, je trouve dommage que mis à part Vin Diesel les autres personnages sont des acteurs inconnus, et donc difficile d'en trouver un à la hauteur de notre héros. Pourtant les acteurs secondaires ne s'en sortent pas trop mal, il faudra juste que Mr boite apprenne à tenir la machette du bon coté, mais bon ça donne un coté cheap à la "ghosts of Mars". En plus, ces rôles secondaires sont développés à minima, on se doute bien qu'ils ne seront que de la chair à canon, un coté série B 100% assumé.

Divertissant pour les amateurs du genre, une mise en scène léchée, des effets spéciaux impeccables. Le film ne respire pas la finesse, mais plutôt la testostérone avec punchlines bien senties.

[Dunandan]

Prisoners

Réalisé par Denis Villeneuve Avec Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Viola Davis USA Drame -2013- 2h23

9/10

Synopsis

Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d’Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais est relâché quelques jours plus tard faute de preuve, entrainant la fureur de Keller.

Critique

Après le puissant "Incendies", Denis Villeneuve revient avec un sujet tout aussi dramatique, servi par un scénario ciselé pour un métrage qui ne pourra laisser indifférent sur le thème du revenge movie.
Un film qui est loin d’être linéaire, mais offre une tension constante, avec un démarrage rapide dans le vif du sujet et une émotion grandissante qui ne lâchera jamais le spectateur face aux nombreux rebondissements qui nous sont offerts grâce au doute permanent sur l'identité du coupable qui oscille d'un personnage à l'autre et la dualité forte ancrée dans les 2 personnages principaux à la fois opposés et similaires.

Une mise en scène sobre mais efficace, avec une ambiance froide, grise enneigée qui est accord avec la dramaturgie de l'histoire. Villeneuve arrive à capter les émotions de façon subtiles, avec une grande part sur les regards qui parfois en disent long, d'autres sont trompeurs. Un bel effort aussi sur les profondeurs de plans et le travail photographique et du jeu des contrastes (Roger Deakins ).

Le casting est quasi-parfait avec un Jake Gyllenhaal incarnant l’enquêteur comme dans Zodiac, qui garde pourtant une face d'ombre car on assiste uniquement à son enquête et aucun plan ne porte sur sa vie privée. Néanmoins, les quelques tatouages nous font penser que tout n'a pas été rose.
Pourtant ce flic est loin d’être un protagoniste lisse, mais au contraire, le gentil cop évolue au fil de l'histoire, se rapprochant de plus en plus du personnage de Jackman, qui devient de plus en plus borderline, n'hésitant pas à se la jouer solo et ne plus respecter les lois.
Gyllenhaal est aussi bourré de tics tensionnels et offre une prestation crédible celui du fil conducteur.

Hugh Jackman délaisse ses griffes, tout en conservant un coté sauvage et instinctif du père protecteur avec une dualité qui nous fait osciller entre l'empathie et le dégoût. Un père modèle en apparence, mais qui a un passé houleux refoulé qui lui donnent des réactions de survie primaires.
Jackman est très impressionnant surtout dans les séquences où il hausse le ton, avec un rôle qui sent l'oscar.
Le personnage du père est intéressant car il est sans cesse empli de doute sur ses faits et gestes même s'il ne l'exprime pas forcément. Il doit mentir à sa propre famille pour la protéger. Un coté chasseur et animal aux instincts refoulés qui sera capable du pire.

Maria Bello est un peu sous-exploitée et vraiment pas du tout mise en valeur physiquement conformément à son rôle de mère meurtrie mais offre un ou 2 séquences fortes en émotions.

Melissa Leo est elle aussi méconnaissable physiquement, vieillie et qui est bluffante de vérité comme à son habitude, elle n’arrêtera pas de nous surprendre.
Paul Dano est encore une fois exceptionnel dans les pas d'un Edward Norton, et on peut dire qu'il a la gueule de l'emploi et un sacré talent.

Contrairement à d'autre films du genre "Death sentence" ou "A vif", le film est beaucoup plus réaliste et intimiste, qui prend littéralement aux tripes, sans aucun surjeu ou surenchère gardant néanmoins le même dilemme moral de base.
Métrage poignant qui montre une part de violence mais sait jouer sur des éclipses pour ne pas tout montrer et laisser place à l’imagination du spectateur sur des moments forts. Mais parfois la violence physique est encore en dessous de la violence psychologique omni-présente avec un doute constant sur les destin des fillettes et l'identité du criminel.
Les deux protagonistes principaux s'entraident, s'affrontent et se rejoignent au fil de l'intrigue en toute simplicité.
Une tension palpable à la "Gone baby gone" qui reste omni-présente.
Difficile de trouve des défauts à ce film qui sera aux coudes à coudes avec Django pour le top de cette année.

A la fois drame familial puissant et thriller psychologique captivant, le film s'en sort mieux sur le coté affectif que sur le coté enquête avec des indices un peu trop voyants parfois ou des fausses pistes inutiles.

[Mark Chopper]

Voilà qui fait envie...

[caducia]

A suivre ma vidéo du réal.

[Dunandan]

C'est bien il confirme ... (parce que bon, ses deux premiers essais étaient quand même assez moyens).

[zack_]

Grosse attente sur ce film pour beaucoup. Belle critique

[caducia]

4h44 Dernier jour sur terre

Réalisé par Abel Ferrara Avec Willem Dafoe, Shanyn Leigh, USA drame -2011- 1h22

5.5/10

Synopsis

New York. Cisco et Skye s'apprêtent à passer leur dernier après-midi ensemble. C'est l'heure des adieux, l'occasion d'une ultime étreinte. Comme la majorité des hommes et des femmes, ils ont accepté leur destin. Demain, à 4h44, le monde disparaîtra.

Critique

Abel Ferrara s'empare du thème de la fin du monde, mais là où les grands réalisateurs de blockbusters auraient dégainé l'artillerie lourde et dézingué tous les monuments emblématiques, Ferrara prend le contre pied nous plongeant dans un drame intime ayant pour thème un couple composé de Willem Dafoe et Shanyn Leigh.

Ferrara inspire un mélange de sentiments et comme à son habitude livre quelques plans osés (surtout charnels) mais ce film est beaucoup moins puissant que d'autres de sa filmo. Le métrage étant globalement basé sur la dualité du couple, celui du monde (nature / modernité) livré dans un bel écrin esthétique, dommage que le film ne suive pas.

Les images constituent le point fort du film avec des mouvements rotatifs très lents aux cadres choisis qui sont en osmose avec les images ou en contradiction avec le sujet. Un beauté picturale qui rappellera "Blue velvet" ou certains plans de "Holy motors".
Le film devait surement être serré, des décors minimalistes, des effets spéciaux cheap mais qui apportent un lyrisme supplémentaire mais Ferrara transforme les dollars en or visuellement avec un résultat visuellement captivant.
On y mélange un loft New-Yorkais plutôt cosy abritant l'atelier d'artiste de l’héroïne qui créée ses œuvres de façon plutôt inhabituelle. La jeune Shanyn Leigh interprète le rôle féminin principal, pleine de fougue et de spontanéité.
L'art de l'héroine nous offre des moments de lyrisme et de plans oniriques façon "Tueurs nés" mixant archives, réalité, fiction...

Willem Dafoe déjà impliqué dans les projets de Lars Von Trier, n'a aucun mal à se fondre dans le décor de Ferrara qui aime la provocation et les images brutes, filmant les scènes charnelles au plus près. Visuellement beau, mais perso les corps décharnés des 2 acteurs ne sont pas très sensuels...Ferrara joue de la suggestion, des lumières mais reste soft.

Au délà de cette photographie qui nous transporte, on put dire qu'elle cache un peu la misère concernant le fond. Les personnages ne sont pas du tout présentés, on devine un peu leur passé, mais ils ressemblent un n'importe quel quidam un peu marginal qui écoute la TV et apprend que c'est la fin du monde.
Le spectateur se demande ce qu'il ferait face à une telle situation mais je ne trouve aucune empathie envers les protagonistes, ce couple dépareillé.

Un loft contemporain qui est hanté par de nombreux objets technologiques pour transmettre "la bonne parole" mais ici c'est plus pour nous faire la morale par une cacophonie de smartphones, Imac, TV et rappeler que l'homme est responsable de la fin du monde. On tombe ainsi dans une grande facilité et un message écologique d'une rare banalité, montrant que la nature prend au final le dessus sur l'homme après avoir subit les pires destructions. L'humanité recueille ce qu'elle a semé et baisse les bras avec une cohésion général et un amour universel.
Malgré la possibilité d'échange immédiatement avec toute la planète pour "régler ses comptes", revenir ses sur erreur, le couple se renferme sur lui comme dans un cocon car ils savent qu'ils ne peuvent pas tout réparer en quelques heures.

La fin du monde de Ferrara est loin de la panique générale imaginée, mais au contraire se déroule dans le calme avec un bilan de décisions prises au cours de sa vie et des réactions parfois peu objectives. On est loin de l'hystérie, des pillages, mais au contraire, le cinéaste fait dans le minimalisme et l’introspection. Il est dommage que les propos et les dialogues ne soient pas à la hauteur de son esthétisme.
Où est passé le Ferrara provocateur et dérangeant ?
Dommage que le cinéaste utilise des facilités avec des archives dignes d'un clip de Michael Jackson ou de propagande et ne délivre pas un message ou une philosophie plus abouti.

[caducia]

Insidious 2

Réalisé par James Wan Avec Patrick Wilson, Rose Byrne, Barbara Hershey USA horreur -2013- 106 min

5.5/10

Synopsis

près tout ce qu’elle a affronté, la famille Lambert s’efforce de reprendre une vie normale, mais le monde des esprits semble en avoir décidé autrement.
Josh et Renai vont tenter de découvrir le secret qui les relie au terrifiant monde des esprits.

Critique

Après un premier chapitre plutôt surprenant et efficace, J. Wan revient avec la suite mais il aurait mieux fait se s'abstenir car le renouveau ou l'effet novateur est inexistant. Bref, on prend les mêmes et on recommence.
Je ne suis pas spécialement fan des films d’envoûtement, je considère que c'est un peu toujours la même chose, ce genre de film ne peut fonctionner que par son ambiance et la maîtrise du suspense. Hélas, ici on sursaute 2 fois (lorsqu'ils font péter le son strident sur le générique) et c'est tout.

Wan ne s’embête pas pour un sou, il reprend les mêmes acteurs (d'un autre coté, je ne suis pas contre, le duo d'acteurs était très bon dans le 1er opus), le tandem de geeks chasseurs de fantômes (moins ridicules qu'avant) et les effets classiques des films d'horreur : parquets grinçants et portes qui claques. Jusqu'ici ça me va.
En revanche, les fameux esprits sont un mélange de Saw, ou d'effets spéciaux moisis de "The Ward".

Niveau ambiance, je n'y trouve aucune tension car le fil narrative est basé sur un aller et retour permanent entre présent et l'enfance de Josh qui provoque une rupture de rythme incessante. Aucun suspense, des effets de manches faciles avec des images "effrayantes" d'esprits en gros plans avec flash (façon vidéo youtube à 2 balles). The Conjuring était beaucoup plus élaboré au niveau des jump scares et de la tension dramatique.

Un film expédié à la va vite, qui visuellement est fade, moisi. Même Patrick Wilson qui nous habitue à des performances honorables est proche du ridicule, et la pauvre Rose Byrne ouvre des yeux écarquillés et son rôle ne sert à rien.
Aucun développement poussé des personnages, aucune explication sur le comment du pourquoi, le spectateur reste passif devant la bétise qui se déroule sous nos bâillements.
Là où The Conjuring était juste étant dans sa reconstitution des années 70's avec un fourmillement de détails faisant travailler l'imaginaire, ici Insidious II est intemporel, fade au niveau de ses décors, et une vraie baisse de qualité de jeu des acteurs qui manque de direction artistique et de recadrage, un film sans identité.
Par moment, le manque d'innovation et d'imagination devient un copié/collé de "The Conjuring" avec un cache cache qui devient un "colder/warmer" ou des scènes d'invocation aux esprits vues mille fois.

Une production expédiée, fait à la va vite et ça se voit.

[caducia]

Machete Kills

Réalisé par Robert Rodriguez Avec Danny Trejo, Michelle Rodriguez, Sofia Vergara USA action -2013- 1h48

3/10

Synopsis

Le président des Etats-Unis confie une mission suicide à Machete : sauver le pays d'un redoutable chef de cartel mexicain, qui menace d'envoyer un missile nucléaire sur le sol américain.

Critique

On peut dire que sur ce film le réalisateur s'est drôlement fait plaisir, en faisant tout et n'importe quoi pour un résultat qui malheureusement est un grand bordel innommable, avec un réel gâchis surtout pour la brochette de stars qui ont osé participer à ce projet.
En gros, Rodriguez nous ressert toujours la même sauce, mais ça on a l'habitude... c'est à dire, des grosses têtes d'affiches qui apparaissent 3 minutes à l'écran (sauf le rôle de Mel Gisbon), des armes tunnées spéciales (avec une auto-référence à "Une nuit en enfer"), des femmes dénudées dans tous les coins et un scénario bidon.
Dans les rôles secondaires on retrouve toujours les mêmes potes à Rodriguez (Tom Savini , les jumelles Avellan...). Bref, le cinéaste fait tourner sa famille, qu'ils aient du talent ou non c'est assez secondaire. Il en est de même pour son héros, Danny Trejo n'a jamais été reconnu comme un grand acteur, mais là il devient désespérant de nullité, et lui-même ne semble plus croire à la franchise et compte 2 expressions à son actif.
Même son charisme en prend un coup, c'est le perso le plus petit qui fait plutôt pitié qu'autre chose qui au final ne nous fera pas peur mais rigoler.

Rodriguez a perdu toute la classe que pouvait nous procurer certains films "Sin City", "Une nuit en enfer", "Desperado". La mise en scène n'est pas du tout étudié, des faux raccords hyper voyants à tout berzingue, des effets spéciaux vraiment cheap (surement faits exprès pour assumer le coté série B pourrie digne d'un débutant).
Le pompon vient des incohérences qu'on ne compte plus, faisant partie du délire général avec un script sans queue ni tête, qui passe d'un film d’action déluré classique à un film de science fiction (façon Jason Vs Freddy ou l'inverse)...
Le réal. se fait plaisir avec de grosses références à l'univers de StarWars pour tenter d'expliquer ce délire martien avec plein d'accessoires ou de clins d'oeil à 007, mais tout celà reste cohérent avec ce 2nd opus, de manufacture grossière et outrancière, qui part dans tous les sens manquant de cohésion et totalement inutile.
Référence aussi à Tarantino, c'est de bonne guerre, mais il lui pique aussi un effet de manche qui évite de montrer la seule scène d'amour du film.
On pensait que Rodriguez allait déjà loin dans son délire avec Machete I et Planète terreur mais il va encore plus loin dans Machete Kills avec un niveau niveau au niveau des dialogues (humour lourd et beauf), une multiplicité des personnages totalement inutile et une répétition d'action fatiguante.

Le point positif du film reste le personnage du caméléon qui comme son nom l'indique est plein de ressources assurant quelques surprises et les meilleurs moments du film (sauf celle de la nana, mais chut !).
Mel Gibson , peu inspiré suit les pas de Bruce Willis et vient juste cachetonner et se ridiculiser dans ce rôle de méchant mégalo.

Au final, un réal. en mode automatique décomplexé et 100% recyclage qui offre un film lourd d'une rare bêtise pour un résultat affligeant de bouillie indigeste, osant réveiller les morts à l'infini et les envoyer dans l'espace.

[padri18]

Don Jon

Réalisé par Joseph Gordon-Levitt Avec Joseph Gordon-Levitt, Scarlett Johansson USA comédie -2013- 1h30

7/10

Synopsis

Jon Martello est un beau mec que ses amis ont surnommé Don Jon en raison de son talent à séduire une nouvelle fille chaque week-end. Mais pour lui, même les rencontres les plus excitantes ne valent pas les moments solitaires qu’il passe devant son ordinateur à regarder des films pornographiques.
Barbara Sugarman est une jeune femme lumineuse, nourrie aux comédies romantiques hollywoodiennes, bien décidée à trouver son Prince Charmant.

Critique

Le polyvalent Joseph Gordon-Levitt nous offre sa dernière réalisation, à la fois derrière et devant la caméra pour un résultat tout à fait honorable.
Derrière une bande annonce accrocheuse qui nous vend une comédie plutôt lourdingue, se cache en fait un subtil mélange de comédie grâce à ses savoureux personnages caricaturaux et attachants, mais le métrage prend un tournant poétique sur la fin avec une rencontre inattendue pour Don Jon.

Le thème principal du film est comme l'annonce les teasers la sexualité et les relations amoureuses d'un jeune homme, un peu paumé mais qui ne veut pas l'admettre. Le personnage de Don Jon est bien trouvé car assez caricatural du jeune homme qui aime se mirer dans le miroir, regarder du porno sur le net est sa passion principale et sinon les conquêtes féminines.
Un vrai kéké mais qui sous ses apparences égoïstes et limitées au premier abord se cache un être sensible et intelligent qui se dévoile au fil du métrage ce qui fait qu'on ne déteste pas le héros qui est à la base un gros macho décérébré en surface.

Joseph Gordon-Levitt aborde un sujet sensible de la sexualité mais ne tombe pas dans la vulgarité, avec des images XXX subliminales et redondantes qui hantent le personnage avec un coté répétitif et exagéré qui donne au final un effet redondant en relation avec la monotonie du quotidien du jeune homme.
Les dialogues mélangent des mots crus où les choses sont dites, mais gardant un certaine limite et globalement Joe mène bien sa barque, sans ajouter trop de personnages inutiles.
Les rôles secondaires sont habilement utilisés, comme Tony Danza qui est la version mature de Don Jon (un italien macho obsédé).

Scarlett Johansson a elle aussi un rôle intéressant à 2 facettes. Un physique irréprochable qu'elle sait utiliser pour manipuler ses conquêtes masculines comme des petits toutous à ses pieds. Une allumeuse de première mais qui humainement est détestable (mais je n'en dit pas plus). A la fois attrayante et agaçante.

De nombreux points positifs, ainsi qu'une mise en scène fluide qui mixent les effets stylistiques habilement sans être révolutionnaire.

Pourtant même si le film nous offre les 2 tiers agréables et intelligents, l'ultime partie nous laisse un peu sur notre faim quand la comédie tourne à la sensiblerie avec une volonté d'évolution émotionnelle, je trouve que cette conclusion est peu crédible, casse un peu l'ambiance générale du métrage.

Globalement réussi, divertissant et original, un bon équilibre entre caricature et justesse de ton.

[zack_]

Le film est intriguant. Y a un truc qui me botte je sais pas si c'est la sulfureuse (et agaçante comme tu dis) Scarlett ou la réal de JGL qui m'attire, je le verrai à l'occasion.

[Alegas]

Plein Soleil

Réalisé par René Clément Avec Marie Laforêt, Elvire Popesco, Nicolas Petrov plus Fr comédie -1960- 1h54

7.25/10

Synopsis

Tom Ripley est chargé par un milliardaire américain, M. Greenleaf, de ramener à San Francisco son fils Philippe qui passe de trop longues vacances en Italie auprès de sa maîtresse Marge. Tom entre dans l'intimité du couple et devient l'homme à tout faire de Philippe qui le fait participer à toutes ses aventures sans cesser de le mépriser.

Critique

Un bon classique français qui ne permet pas l'ennui mais nous embarque sur les traces du jeune Tom Ripley qu'on découvre au fil du film, sans connaitre réellement son passé, le cinéaste laisse planer une forte part d'ombre sur ce personnage, on sent juste que le jeune homme est un peu dans la galère financièrement et qu'il aime bien entourlouper les gens pour grappiller quelques sous à droite à gauche, mais rien de très méchant.
Un arnaqueur atypique, charmant et charmeur, narcissique qui use de son coté propre sur lui et caméléon pour se taper l'incrust' et user de son réseau pour de nouvelles rencontres, un vrai opportuniste. Delon colle parfaitement au rôle avec sa gueule d'ange qui n'éveille aucun soupons , un jeu d'acteur très naturel et crédible pour ce personnage envoûtant et vénéneux.

Le jour, il se veut élégant et social, mais dans l'intimité, il mange avec les doigts, plutôt bordélique et peu soigné, la nature reprend le dessus, un héros froid Hitchcockien.

Le cadre tient une place importante dans le métrage entre la mer et l'italie, des plages et paysages de rêves avec une lumière pétante, hôtels et villas de luxe. R. Clément s'attarde dans le bleu azur des regards qui en disent plus que les dialogues ciselés. Même si le personnage de Ripley vient d'un milieu modeste, il s'adapte rapidement au milieu des mondanités et des apparences et arrive aisément à capter les petits détails qui feront la différent pour réussir son arnaque. Il est prêt à quelques sacrifices, comme se faire humilier pour arriver à ses fins.
Tom veut à la base voler Philippe Greenleaf mais son plan n'est pas tout à fait établi au départ c'est en le cotoyant que se forge son arnaque maléfique. Néanmoins, vu la personnalité du jeune homme à vouloir jouir de la vie à chaque instant, sans anticiper à long terme, on sent que la fatalité ou d'autres éléments perturbateurs risquent de le rattraper et lui brûler les ailes.

René Clément signe une mise en scène tout à fait moderne, se jouant de magnifiques décors, de personnages limités en nombre avec un intrigue relativement simple mais efficace et prenante.
Un scénario intelligent qui offre un rythme pas du tout haletant, pourtant quelques moments de tension qui sont bien amenés, et une bonne maîtrise du suspense. Quelques retournements de situations intelligents qui montrent que les apparences sont trompeuses.