Difficile de parler d'un film aussi anecdotique que ce Alabama Monroe. Le réalisateur de la Merditude des choses nous embarque dans l'histoire d'un couple qui voit sa fille être victime de la maladie cancéreuse. A partir de ce postulat qui sera une sorte de fil rouge, le long métrage va nous raconter toute la relation de ce couple du début à la fin avec un scénario qui mélangera les scènes de différentes temporalités, comme a pu le faire la comédie romantique 500 jours ensemble. Bien évidemment, l'alchimie entre les deux amoureux est immédiate et nous donne quelques scènes intimistes de très bonnes factures mêlant humour et romantisme. Cette volonté de brouiller les pistes en construisant son film sans ordre chronologique - même si on s'y retrouve très facilement - a deux énormes défauts. Le premier vient de la posture qu'entretient le réalisateur. Dans ce fait, on a la désagréable impression qu'il veut nous montrer que le bonheur passé a été complètement remplacé par une dépression vertigineuse. Cette envie de faire pleurer dans les chaumières nuit terriblement au film. Et puis deuxièmement, même si son montage est de qualité pour garder une cohérence scénaristique, cette idée a le désavantage de faire disparaître toute spontanéité au film, jusqu'à rendre le film extrêmement prévisible même lors des moments graves.
Mais quand on regarde le film de plus près on comprend pourquoi le réalisateur a pensé à cette idée de montage. Cela lui permet, non sans une certaine esbroufe, de cacher le vide qui remplit Alabama Monroe. L'émotion au cinéma ou dans la vie, pour ma part, provient des choses les plus spontanées, provient des choses qu'on se prend en pleine face sans l'avoir vu venir. Et le problème de ce film est que tout est de l'ordre du vu et du déjà vu. A part quelques magnifiques scènes notamment celle de l’oiseau entre le père et la fille ou cette idée sur le pourquoi du comment des tatouages d'Elise, toutes les scènes sont écrites et sur écrites, jusqu'au point où le spectateur sait comment va finir chaque scène. Le film suit une sorte de cahier des charges des scènes larmoyantes à mettre. A la différence de l'imparfait mais intéressant La guerre est déclarée, le film de Felix Van Groeningen ne contient aucun propos et n'effleure jamais de façon sérieuse les thèmes tels que la mort, la culpabilité, la maladie, la dépression et même sur le besoin vital qu'est la musique pour faire face au quotidien. On se retrouve donc face à un film un peu surfait, bien mis en scène proposant quelques beaux moments mais pas assez sincère et bien écrit pour pouvoir émouvoir.
Mais quand on regarde le film de plus près on comprend pourquoi le réalisateur a pensé à cette idée de montage. Cela lui permet, non sans une certaine esbroufe, de cacher le vide qui remplit Alabama Monroe. L'émotion au cinéma ou dans la vie, pour ma part, provient des choses les plus spontanées, provient des choses qu'on se prend en pleine face sans l'avoir vu venir. Et le problème de ce film est que tout est de l'ordre du vu et du déjà vu. A part quelques magnifiques scènes notamment celle de l’oiseau entre le père et la fille ou cette idée sur le pourquoi du comment des tatouages d'Elise, toutes les scènes sont écrites et sur écrites, jusqu'au point où le spectateur sait comment va finir chaque scène. Le film suit une sorte de cahier des charges des scènes larmoyantes à mettre. A la différence de l'imparfait mais intéressant La guerre est déclarée, le film de Felix Van Groeningen ne contient aucun propos et n'effleure jamais de façon sérieuse les thèmes tels que la mort, la culpabilité, la maladie, la dépression et même sur le besoin vital qu'est la musique pour faire face au quotidien. On se retrouve donc face à un film un peu surfait, bien mis en scène proposant quelques beaux moments mais pas assez sincère et bien écrit pour pouvoir émouvoir.