Asterix aux jeux olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier
L'affiche est immonde, voilà comme ça c'est dit.Synopsis: Pour remporter les Jeux Olympiques et permettre au jeune Alafolix d'épouser la Princesse Irina, Astérix et Obélix devront affronter le machiavélique Brutus, fils de César, au cours d'une Olympiade.Mais comment le cinéma français a-t-il pu en arriver là...était il possible d'atteindre un tel niveau de médiocrité ? Dire qu'on nous a bourré le mou avec toute cette promo, à la télé, dans les journaux, dans la rue...sur ce forum ! Tout ça pour pousser le spectateur lambda à aller voir une ineptie pareille. Celà conduit à se demander pourquoi je suis allé le voir...? Ben je suis fan de Stephane Rousseau en fait, et puis c'est tellement mieux de critiquer un film quand on l'a vu. Alors, la curiosité étant un vilain défaut, et une chose en amenant une autre...Bon en ce qui concerne mon comique fétiche, dans le synopsis l'histoire tourne autour de lui et de la ravissante Vanessa Hessler, mais à l'écran ils sont mis de coté...
Bon, venons donc à ce qui nous interesse (pas), à savoir le film. Je me prononcerai pas sur l'histoire, je connais pas trop la bd...Je ne connais en fait que les films d'animation, le 1er et désastreux volet en live ainsi que le sympatoche mais oubliable 2nd volet. Servis par des effets spéciaux cartoonesques completement foirés, mal exploités, innapropriés, gratuits et j'en passe, le film s'étale sur près de 2h interMINABLES. Difficile de rester jusqu'au bout tant le ratage est total. Commençons par le casting: c'est qu'il y a du beau monde (dit il sur un ton ironique). A croire que les producteurs ont voulu rassembler un maximum de célébrités, histoire d'attirer le public et surtout que ce dernier soit bien malgré tout obligé à trouver son compte. Au programme, Alexandre Astier qui fait du Kaamelot, Jamel qui fait du Jamel, Elie Semoun qui fait du Elie Semoun, Dubosc (que j'aime bien parfois, sauf au cinéma) qui fait...du Dubosc et j'en passe...et Stéphane Rousseau qui ne fait pas du Stéphane Rousseau alors que pour le coup j'aurais apprécier tant ce mec est excellent. Clovis Cornillac est puant dans son rôle d'Asterix, un Asterix prétentieux, tricheur, antipathique...Heureusement, les personnages d'Asterix et Obélix (kitsch à souhait) sont relégués au 2nd plan, comme dans l'opus de Chabat. A y réfléchir, tous les personnages sont relégués au 2nd plan, tant ils sont nombreux et donc inexploités. Le héros du film est donc Brutus, avec un Benoit Poelvoorde qui fait...du Benoit Poelvoorde. Attention, c'est très original. Ce qui est malgré tout le plus facheux, c'est l'impression d'assister à un spectacle VIP, dans lequel des célébrités font leur show, entre elles, si bien que le spectateur se retrouve completement exclu. Le cast préfère se faire plaisir, plutôt que faire plaisir au spectateur. Sympa. Euh, pour ce qui concerne Alain Delon, seul acteur pas comique du film, ben euh, il me laisse indifférent.
Du reste, on se retrouve avec un humour pas drôle pour un sou (j'ai souris une seule fois, lorsque Jamel fait un clin d'oeil au changement d'acteur pour le rôle d'Asterix...clin d'oeil pas très fair play soit dit en passant, ce qui renforce l'impression que l'entiereté du casting se regarde le nombril, tout fier qu'il est d'avoir participé à cette mascarade). Tant qu'on parle de clin d'oeil, voilà le gros point noir du film. Je dis "point noir" mais je devrais plutot de parler d'énorme comédon...L'humour repose sur des clins d'oeil à divers films (souvent les mêmes en fait, comme star wars) mais le soucis, c'est que le(s) réalisateur(s) semble(nt) oublier la différence entre clin d'oeil et parodie. Le clin d'oeil est une référence, normalement discrete, alors que la parodie détourne son matériel de base pour faire rire. Ici, point de parodie comme dans le 2nd opus, mais des clins d'oeil, par définition, pas drôle. Clins d'oeil d'autant plus pathétique qu'ils ne sont pas discrets pour un rond (le sabre laser par exemple) et il est en outre impossible de se débarasser de cette facheuse impression que le film, prétentieux, s'affirme comme jouant dans la cour des grands et se permet de faire un "coucou" à des films qui ne se trouvent pas, malgré ce que pense les énergumènes à l'origine de ce très mauvais film, dans la même catégorie.
Que reste-t-il alors ? Ben...rien...le film ère du début à la fin, ne sait pas trop où il va, ni pourquoi, se perd à de multiples reprises, se répète...Là où le 2nd volet provoquait des fou-rires, celui là ne provoque que l'ennui. Et le comble, le comble du comble, ce sont les guests stars sportives du film. Passons sur un Schumacher dans un rôle inutile, mal écrit, qui fait figure de cheveux sur la soupe, ce n'est rien comparé aux désastreuses, inutiles, incompréhensibles apparitions (euh plutôt pub non ?) de Tony Parker (je hais ce gus en plus), ou encore Amélie Mauresmo...Impossible d'imaginer que le film, dans ses derniers retranchements, pourrait tomber encore plus bas. L'apparition de Zidane n'est pas plus prestigieuse, mais à au moins le mérite de créer un duo sympa avec Jamel.
Bon je vais arrêter de tailler ce film, piètre représentant international du cinéma français, pour me consacrer à des tâches beaucoup plus interessantes.
1,5/10 (1 pour Rousseau donc, et 0,5 pour Alice qui ma foi est bien jolie).
Svp, n'y allez pas, ne les encouragez pas.