[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

oso, la petite soeur d'Alegas.

J'te défonce à la récré fausse racaille.

Oui c'est sûr qu'il ne faut pas s'attendre à un film profond sur les relations Etats-Unis - Monde Arabe. Alors c'est marrant, mais je pense justement que Milius joue avec la caricature qu'il en fait, pour finalement traiter ce qu'il juge essentiel : cette amitié respectueuse, à distance, entre ces deux chefs, basée sur des valeurs anciennes, laquelle ne peut plus exister dans le monde politique d'aujourd'hui, qui est tourné en dérision.

Moue. Je me doute que ce côté est un peu voulu, mais bon, c'est toujours le cul entre deux chaises et il développe pas grand chose le père Milius à part ce respect lointain auquel j'adhère comme je l'ai déjà dit. Pour 2 heures de film, ça fait bien peu.

@pabel et Alegas : On se rejoint effectivement ^^

[osorojo]

DEAD MAN DOWN

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Niels Arden Oplev (2013) | 4/10
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Thriller en papier mâché, qui parvient à sauver les apparences avec une photo pas trop moche et un Colin Farrel qui permet au film de ne pas s'effondrer. Le pauvre est pourtant pas aidé, tout le reste de la pellicule voguant tristement entre une écriture paresseuse et un mauvais gout que le réalisateur assume sans aucun problème. Le pire état ce côté frenchie qu'il tente de donner à son film. On sait qu'aux états unis, la touche grenouille est synonyme de bon gout généralement, mais alors franchement utiliser Huppert en mère caricaturale au possible, y avait quand même mieux non. Surtout que la pauvre, à part son accent, elle n'a pour elle que le fait de faire des biscuits maison. Ouah, trop top la gastronomie française. M'enfin, le pire quand même, c'est ce choix de bande son qui est censée rappeler notre folklore national. Qui de mieux en effet que Zaz et ses textes à l'écriture redoutable pour apporter une petite touche culturelle et rebelle à la française dans un film qui n'en avait aucun besoin (surtout que ça fait super crédible, l'immigrée française qui vit aux states et utilise Zazounette pour un retour aux sources salvateur ...). Non, c'est quand même assez dingue ce mauvais goût latent qui habite le film.

Pour le reste, pas grand chose d'autre à sauver. Une demie heure de moins, et on aurait un divertissement regardable, mais là pour le coup, même de ce côté là c'est à côté de la plaque. D'une histoire qui n'a rien à raconter, qui en deux lignes est résumée, Niels Arden Oplev nous livre un film fleuve de 2h. Merci, mais non merci. Faut lutter pour arriver au bout, à tel point que quand ça canarde enfin, on est tellement blasé qu'on n'apprécie plus rien. Et puis, niveau réalisation, c'est dénué de toute idée de mise en scène. C'est correctement cadré, il y a même de jolis plans, mais c'est tout. Faut pas trop en demander à la caméra lorsque l'action s'invite au menu. Elle reste statique en toute occasion.

En bref, un film à oublier rapidement. Heureusement que Farrel est de la partie parce qu'il n'y a rien d'autre à sauver que sa partition. Putain, mais Zaz quoi. J'm'en remets toujours pas. Et dire qu'on finit le film la dessus, "Éblouie par la nuit" dit-elle. Bah moi j'ai les yeux tristement ancrés dans le réel, et c'est vraiment très très naze Dead Man Down.

[Alegas]

NO BLOOD NO TEARS

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Seung-wan Ryoo (2002) | 5/10
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Il y avait tout de réuni pour une petite séance divertissante du plus bel effet. Des acteurs bien dans leurs pompes qui impriment l'écran sans s'excuser, un script simple mais suffisant pour une petite histoire de casse énergique et un réalisateur pas trop manchot qui est capable de nous proposer de jolies compositions. Dommage que ce dernier insuffle à No blood, no tears un tel sentiment de paresse que l'on s'ennuie quasiment tout du long. La faute à un rythme mal géré et une écriture terriblement paresseuse. Ainsi, même si Seung-wan Ryoo prend son temps, il le fait pour les mauvaises raisons et enchaîne les séquences sans vraiment peser leur importance. Du coup, les personnages restent tous très plats, et quand le casse, gros morceau du film, arrive enfin, c'est pour être expédié bien trop vite. De toute façon, sa préparation est tellement loupée qu'on n'a plus aucune envie de le voir. On ne croit en effet pas aux relations qui animent les différents personnages impliqués, et la réalisation fadasse de Seung-wan Ryoo qui a servi le film jusque là ne nous laisse espérer rien de bien folichon pour ce climax tant attendu.

No blood, no tears est un film bien trop long qui se contente de survoler son sujet en manquant tout son potentiel de départ. Résultat, on soupire devant ces femmes fortes qui se prennent des parpaings dans la tronche et en redemandent quand on ne regarde pas sa montre dans l'attente d'un générique de fin qui se fait trop attendre. Si l'on ajoute à cela que toutes les tentatives faites par le cinéaste pour donner à son film un côté marrant tombent à plat, on se retrouve avec une liste de promesses qui a été égarée au moment de l'écriture. No blood no tears n'est juste qu'un brouillon parfois un peu caustique auquel il manque une relecture pour gagner en efficacité. En l'état il est si laborieux qu'il n'y a pas grand chose à sauver de cette montagne russe aux rails émoussés.

[osorojo]

COCKNEY VS ZOMBIES

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Matthias Hoene (2013) | 5.5/10
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Petit film de zomblards sans grande prétention sinon celle de s'amuser pendant un peu moins d'une heure et demie. Et c'est le cas, Matthias Hoene se laisse aller à un grand n'importe quoi contenu avec son second film et livre un moment bis généreux bien sympathique même s'il souffre tout de même de son manque de budget ainsi que de la jeunesse relative de son metteur en scène. Au rang des points qui fâchent, une ambition un peu trop forte au vue des moyens à disposition, ce qui donne lieu à des effets visuels parfois un peu limites, qui sentent bien trop le numérique pour sembler naturels. Ceci plus un script qui tire un peu en longueur et peine à remplir la pourtant faible durée du film font que Cockney vs Zombies ne pourra qu'être un souvenir sympa en tête, mais pas davantage.

En l'état, on prend le film pour ce qu'il est, une récréation rafraîchissante qui témoigne d'une vraie envie de réaliser un film à sa sauce, sans se prendre trop la tête. On y sent un amour du film de genre qui fait plaisir et peut laisser espérer d'autres bobines plus réussies par la suite, si la fougue qui habite certains plans de ce second essai est toujours de la partie. Bien sur, Cockney vs Zombies est à réserver aux fans de péloches un peu rugueuses, dont le charme émane bien plus de son imperfection, de son absence de complexe et de ses envies parfois manquées que de sa réelle maîtrise visuelle.

[zack_]

En tout cas même si le numérique se fait ressentir dans le film selon toi, j'aime beaucoup l'affiche. Je connaissais pas ce film, ca donnerai presque envie.

[osorojo]

Le film est pas à la hauteur de l'affiche Mais je le redis, pour tout amateur de zombies, de péloches bis et d'humour graveleux, ça se mate sans forcer ^^

[Scalp]

Amateur de zombie ça veut dire aimer Fulci ?

[osorojo]

Ça veut dire pas Scalp

[Scalp]

Façon j'avais pas l'intention de le mater

[osorojo]

A mon avis, t'irais pas au bout

[Scalp]

J'ai maté Polisse en entier.

[Dunandan]

En vitesse normale ?

[osorojo]

Tu étais enchaîné au canapé ? Ta fille était retenue en otage ? Un mec se tenait à côté de ta collec imbibée d'essence une allumette à la main ?

[Scalp]

Non non, celui là je l'ai maté en entier en faisant rien d'autre qu'être captivé par Maiween.

[Logan]

Non mais il est grave fascinant ce film, je pense que je retomberais dessus je le rematterais comme un maso tellement c'est mauvais, c'est une nouvelle sorte de nanar en soi.