Sanjuro, d'Akira Kurosawa (1962) L'histoire : Neuf jeunes samouraïs décident de s'attaquer à la corruption dans leur clan. Leur candeur et leur naïveté interpellent un samouraï vagabond...Sanjuro ou comment profiter de l'opportunisme de producteurs, soucieux de réitérer le succès de
Yojimbo avec une suite, pour gommer les défauts de ce dernier. Exit les douloureux problèmes de rythme, qui flinguaient la seconde heure riche en scènes interminables, avec ce récit resserré et aux péripéties plus nombreuses. Exit l'interprétation cabotine des seconds rôles, même si le casting reste dominé par le charisme de Toshiro Mifune et le regard glacial de Tatsuya Nakadai. Exit la musique insupportable, au profit d'un score plus discret.
Sanjuro est un
chambara efficace, aux scènes d'action nombreuses et à l'humour qui fait mouche (ah la scène où les samouraïs fêtent une victoire avec leur prisonnier...). Un divertissement, certes, mais qui n'oublie jamais d'apporter un regard critique sur la condition de l'homme qui pense devoir régler sa vie en fonction des codes du
bushido. Si l'on ajoute à ce tableau une scène finale qui préfigure les débordements graphiques des années 1970, de
Baby Cart à
Lady Snowblood, on se retrouve bel et bien avec un fleuron du genre.
Note : 7,5/10